Free casse les prix sur la 5G et mise sur l’illimité

Free casse les prix sur la 5G et mise sur l'illimité

Après avoir fait monter la sauce au cours des derniers jours par des coups de communication qui constituent l’une de ses marques de fabriques, l’opérateur Free a finalement levé le voile sur ses forfaits 5G, commercialisés à partir de ce mardi.

Au contraire d’Orange, de Bouygues Telecom ou de SFR, la filiale d’Iliad mise sur l’illimité pour séduire grand public et professionnels, à travers une tarification simplifiée. Le forfait 5G en illimité commercialisé par l’opérateur de Xavier Niel sera disponible à partir de 9,99 euros par mois, pour les abonnés Freebox Pop, et de 15,99 euros par mois pour les abonnés Freebox. L’opérateur commercialise également un forfait “limité” à 150 Go de données au prix mensuel de 19,99 euros. De quoi séduire un large public.

Rappelons en effet que les opérateurs concurrents appliquent de leurs côtés des surcoûts sur leurs forfaits 5G. Chez Orange, comptez donc au minimum 24,99 euros (puis 39,99 euros après 12 mois) pour vous offrir un forfait 5G limité à 70 Go de données, si vous n’êtes pas abonnés fixe, tandis que la facture grimpe à 40 euros par mois chez SFR pour mettre la main sur un forfait 5G limité à 80 Go de données. Bouygues Telecom fait exception à la règle, via des tarifs moins onéreux : comptez au minimum 15,99 euros (puis 30,99 euros après 12 mois) pour vous offrir un forfait 5G limité à 50 Go de données si vous n’êtes pas client Bbox.

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Un réseau 5G, vraiment ?

Fidèle à sa réputation, l’opérateur de Xavier Niel a donc décidé de casser une nouvelle fois les prix pour attirer le grand public. D’autant que l’opérateur dispose cette fois des moyens de ses ambitions après avoir cassé sa tirelire cet automne pour s’offrir 70 MHz de fréquences sur la bande cœur de la 5G, celle des 3,5 GHz, à l’issue de l’appel d’offres organisé sous l’égide de l’Arcep. Le tout pour la modique somme de 605 millions d’euros.

La direction de Free peut également compter sur des fréquences récemment acquises sur la bande des 700 MHz pour renforcer son réseau 5G. Et si celle-ci est surtout destinée à couvrir le territoire sans garantir de montée en débit conséquente, il semblerait qu’elle ait fait son office alors que l’opérateur revendique aujourd’hui 5 255 sites actifs sur le territoire, et une couverture en 5G de 40 % de la population.

Au-delà des chiffres et des effets de manche, ne vous attendez toutefois pas à une explosion des débits continue pour le moment, que ce soit chez Free ou chez ses concurrents. Comme le relevait l’ANFR à la fin du mois de novembre, les réseaux 5G des opérateurs reposent pour l’heure principalement sur les bandes de fréquences des 700 MHz et des 2,1 GHz, dites “fréquences basses”, déjà utilisées pour les réseaux mobiles des générations précédentes.

Free mise sur la bande des 700 MHz… pour le moment

Conséquence pour le gendarme des fréquences : « plus les fréquences sont basses dans le spectre, plus leur portée est importante, et elles pénètrent bien dans les bâtiments. En revanche, leur débit est limité ». C’est pourtant bien sur cette bande de fréquences axée sur la couverture (jusqu’à environ 5 kilomètres), au détriment de la montée en débit, que Free mise actuellement pour densifier son réseau 5G. Selon les derniers chiffres de l’ANFR, publiés au 1er décembre dernier, Free comptait 11 770 sites autorisés à émettre en 5G, dont la quasi-totalité (si ce n’est la totalité) s’appuient sur la bande des 700 MHz.

De quoi relativiser, même si l’opérateur de Xavier Niel, qui chiffre à « 2 000 les effectifs travaillant quotidiennement au déploiement de son réseau sur l’ensemble du territoire », devrait rapidement pouvoir étoffer son réseau naissant, via ses fréquences récemment acquises sur la “bande reine” des 3,5 GHz. D’autant que l’opérateur pourrait également conclure un beau coup dans les prochains mois, en mutualisant une partie de son réseau avec Orange. Les discussions à ce sujet sont d’ores et déjà ouvertes et pourrait déboucher sur un accord comparable à celui déjà noué entre les deux opérateurs sur la 4G.

Pour rappel, Free compte aujourd’hui 13,5 millions d’abonnés mobiles (dont 8,5 millions d’abonnés à des forfaits 4G en illimité), pour 6,7 millions d’abonnés fixes (dont 2,5 millions d’abonnés à des offres fibre). Au terme du troisième trimestre 2020, l’opérateur a enregistré un afflux de 70 000 abonnés mobiles supplémentaires sur trois mois, tandis que ses forfaits 4G illimités ont séduits 140 000 abonnés (recrutés chez ses abonnés actuels ou nouveaux).

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