Pourquoi c’est important. Covid-19 : ce qu’implique l’obligation du télétravail annoncée pour la … – DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace
L’objectif ? Lutter non pas contre le variant Omicron, mais contre le Delta, toujours très actif dans le pays selon le ministre de la Santé Olivier Véran : « La double vague justifie notamment l’obligation de télétravail. Le télétravail est très efficace contre un variant moins contagieux qu’Omicron, et c’est le cas du variant Delta. » Mais concrètement, qu’est-ce que cela va changer ?
Dans quelles dispositions ?
« Dès la rentrée, le recours au télétravail sera obligatoire dans toutes les entreprises et pour tous les salariés pour lesquels il est possible à raison de trois jours minimum et si possible quatre jours », a déclaré Jean Castex lundi soir. Le caractère obligatoire met donc fin au protocole sanitaire en vigueur qui prévoyait que les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social, les modalités de recours au télétravail. Selon les estimations de l’exécutif, 4 salariés sur 10 en France peuvent facilement télétravailler.
Le nombre de trois jours par semaine est également significatif : à en croire une étude de l’Agence nationale de l’amélioration des conditions de travail (Anact), un tiers des accords d’entreprise sur le télétravail proposait un jour maximum de télétravail par semaine, et la moitié d’entre eux proposait deux jours hebdomadaires.
Pourquoi les entreprises vont devoir s’adapter ?
Selon Les Echos, le protocole sanitaire en entreprise, qui fixe les mesures prises par les employeurs pour protéger les salariés, va donc être modifié. Il devrait peu ou prou ressembler à celui en vigueur l’été dernier, et qui demandait aux entreprises de fixer une jauge hebdomadaire concernant le télétravail.
Si le nombre d’accords d’entreprise sur le télétravail a augmenté en 2021 (2720 contre 1980 en 2020), l’étude de l’Anact, qui dresse une typologie de l’approche du télétravail avec les mots « réticents », « prudents », « convaincus » ou « expérimentateurs », tend à croire que la plupart des accords sont encore de type « réticents » ou « prudents ».
L’entreprise reste la seule à fixer les règles pour le télétravail. Mais l’exécutif peut avancer l’argument de la santé au travail grâce au recommandations édictées par le protocole sanitaire en entreprise. Et « les contrôles vont s’intensifier dès la rentrée », a précisé l’entourage d’Elisabeth Borne au Parisien.