Olivier Véran promet de meilleurs salaires à l’hôpital et un assouplissement des 35 heures – Le Monde

Le ministre de la santé, Olivier Véran, à l’Assemblée nationale à Paris, le 12 mai.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, à l’Assemblée nationale à Paris, le 12 mai. GONZALO FUENTES / REUTERS

Le ministre de la santé, Olivier Véran, promet, dimanche 17 mai, que le gouvernement va « augmenter les rémunérations » à l’hôpital et créer un « cadre beaucoup plus souple » au temps de travail, en réponse à la demande de reconnaissance des personnels. « Il faut travailler à une augmentation » des salaires des personnels hospitaliers, « au-delà des primes », déclare le ministre dans un entretien au Journal du dimanche, sans donner plus de détails. Il annonce le lancement le 25 mai d’un « Ségur de la santé » – du nom de l’avenue de Paris où le ministère est situé –, avec une « grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère », afin de présenter un plan, « cet été, pour traduire tout ce qui peut l’être dans le prochain budget de la Sécurité sociale ».

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Concernant les 35 heures, le ministre qui a récupéré son portefeuille mi-février, assure que « la question n’est pas de déréglementer le temps de travail ». « Il ne s’agit pas d’obliger des gens à travailler davantage, mais de créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent de le faire ou d’organiser leur temps de travail différemment. Sans pression », détaille M. Véran. « De nombreuses infirmières sont contraintes de faire des “ménages”, c’est-à-dire des heures supplémentaires, illégalement, dans d’autres établissements. Si des salariés de l’hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible », estime-t-il.

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« Sortir du dogme de la fermeture de lits »

Au-delà, il juge à propos des infirmières que « la nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle ». Il souhaite « rapidement » atteindre un « niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne [44 000 euros par an] ». A ce titre, il reconnaît qu’il faudra « de l’argent nouveau ». « C’est nécessaire, il n’y a pas d’argent magique, il faudra donc faire des choix. » Le ministre de la santé s’engage également à « sortir du dogme de la fermeture de lits ». « Médecin hospitalier, j’ai connu les brancards dans les couloirs, ce n’est plus acceptable. »

Le président, Emmanuel Macron, a promis vendredi, lors d’une visite à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, de « mettre fin » à la « paupérisation » des personnels soignants et d’être « au rendez-vous ». Un message accueilli avec prudence par les personnels, engagés dans une mobilisation inédite depuis des mois avant la crise du coronavirus pour obtenir davantage de considération et de moyens.

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