La militante expulsée de la conférence de presse de Marine Le Pen, élue à Boulogne, envisage de déposer plainte – Le Parisien

« Tout est allé très vite, je me souviens que je me suis à peine levée, que j’ai été plaquée au sol et que je me suis dit Aïe ma tête. Ensuite, je me suis laissé faire, je me suis laissé traîner, parce que c’est ce que j’ai appris aux côtés d’Alternatiba et des Amis de la Terre », raconte Pauline Rapilly-Ferniot, la militante écologiste et conseillère municipale d’opposition à Boulogne-Billancourt, brutalement exfiltrée, ce mercredi, de la conférence de presse de Marine Le Pen dédiée à la politique étrangère dans le XVe arrondissement de Paris.

Ce jeudi après-midi, la militante s’apprêtait à se rendre chez le médecin. « J’ai toujours mal au crâne et le cou bloqué, est-ce que c’est mon corps qui relâche tout ou est-ce qu’il y a un problème, je ne sais pas. Mais en fonction de ce que le médecin me dira, il est possible que j’aille porter plainte. Ce n’est pas tranché mais ce n’est pas exclu. Si je dois aller par la suite chez un ostéo, un kiné ou autre, je déposerai plainte. Ne serait-ce que pour des questions d’assurance », précise Pauline Rapilly-Ferniot.

Comme le montrent les images de nombreux journalistes présents à la conférence de presse, l’élue a été très rapidement plaquée au sol alors qu’elle venait de se lever pour brandir une pancarte en forme de cœur à l’effigie de la candidate du Rassemblement national et de Vladimir Poutine.

« Nous craignons que la peur de Le Pen ne soit plus assez forte »

« Avec le collectif Ibiza, nous avons peur que Marine Le Pen gagne au second tour, qu’il n’y ait pas de volonté de faire barrage parce que les gens ne veulent pas voter pour Emmanuel Macron. Nous craignons que la peur de Le Pen ne soit plus assez forte, c’est pour ça que nous avons décidé de consacrer toute notre énergie pendant l’entre-deux tours à rappeler ce qu’est le Rassemblement national », explique Pauline Rapilly-Ferniot. En l’occurrence, sur cette action, le collectif voulait rappeler « les liens entre la candidate et Vladimir Poutine ».

La militante n’en est pas à son coup d’essai. « J’ai déjà participé à plusieurs actions mais je n’ai jamais été malmenée au point d’avoir mal comme cette fois. La dernière fois, c’était au meeting de Macron où on avait déroulé une banderole criminel climatique, on a été sortis, c’est tout », poursuit-elle.

L’affaire a ensuite fait l’objet d’un affrontement entre Marine Le Pen et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Interrogée par BFMTV, la candidate RN a expliqué qu’il s’agissait de « policiers de Monsieur Darmanin ». Puis, sur la même chaîne, lors d’un face-à-face opposant le président par intérim du RN, Jordan Bardella, et le ministre de l’Intérieur, il a été confirmé que celui qui a plaqué la militante au sol était un policier du service de la protection des personnalités et que celui qui l’a traînée au sol est un membre du service d’ordre du RN. Gérald Darmanin a ensuite annoncé avoir remplacé le fonctionnaire, après qu’il a été « insulté » par Marine Le Pen.

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