Enlèvement de Mia : qui sont les ravisseurs, des hommes opposés “à l’Etat et à la dictature sanitaire” ? – LaDepeche.fr

l’essentiel Les cinq hommes à l’origine de l’enlèvement de Mia, 8 ans, dans les Vosges le 13 avril ont imaginé une “action de type militaire” pour soustraire l’enfant à sa grand-mère. L’enfant et sa mère ont été retrouvées en Suisse ce dimanche matin. Mia est en bonne santé..

Quelques heures après la découverte de Mia et de sa mère, dans un squat en Suisse, ce dimanche matin, le procureur de la République de Nancy François Perain a tenu une conférence de presse pour révéler les détails de l’enlèvement de la petite fille de 8 ans, placée chez sa grand-mère dans les Vosges.

Une “opération militaire”

Les auteurs de l’enlèvement de Mia, 8 ans, le 13 avril, aux Poulières dans les Vosges, ont conçu le rapt comme “une opération de type militaire” conduite “de manière déterminée”, a expliqué le procureur de la République de Nancy François Perain. Les suspects avaient baptisé le rapt “opération Lima”.

Cinq suspects inconnus de la justice

Les cinq ravisseurs sont des hommes qui ne se connaissaient pas. Ils se sont rencontrés par le biais des réseaux sociaux. Ils sont plutôt bien insérés dans la société et partagent “une même communauté d’idées”. Ils sont “contre l’Etat” et “opposés à la dictature sanitaire”. Le procureur de la république les a présentés d’après leurs surnoms :

  • Jeannot, des Lilas (93), né en 1960, sans profession
  • Pitchoune, de Paris, né en 1963, intermittent du spectacle
  • Le corbeau, de Varreddes (77), vit chez ses parents
  • Bruno, né en 1961, 54 ans, directeur technique
  • Bouga, 25 ans, né en 1978, animateur (il a participé à la préparation de l’action)

Quatre suspects ont participé au rapt de la fillette, le cinquième reconnaît avoir participé à la préparation. Les enquêteurs ont retrouvé des talkies-walkies et 3000€ en espèces.

Ce groupe pense que “les enfants placés dans le cadre de la protection de l’enfant sont enlevés injustement à leurs parents”, a indiqué le procureur de la République. “Ils pensent qu’il faut agir pour restituer ces enfants à leurs parents”. Ils ont donc voulu aider Lola, la mère de Mia, à retrouver sa fille.

A lire aussi : REPLAY. Enlèvement de Mia : “une action de type militaire”, revivez la conférence de presse du procureur de la République

Un rapt en douceur

Trois hommes se sont présentés au domicile de la grand-mère aux Poulières dans les Vosges le 13 avril en se faisant passer pour des représentants de la protection de l’enfance. La grand-mère a remis l’enfant sans difficultés aux trois hommes. La justice avait placé Mia chez sa grand-mère il y a quelques semaines.

Un passage de la frontière suisse à pied

Une fois Mia enlevée, les ravisseurs ont rejoint sa mère et ont passé la frontière franco-suisse à pied, en marchant 2 heures, et en se relayant pour porter la fillette. Un complice, “Roméo”, un Français de 40 ans qui vit en Suisse, a alors pris Mia et sa mère en charge pour les déposer dans un hôtel à Estavayer-le-Lac où elles ont passé la nuit du 13 au 14 avril. Puis elles se sont rendues en taxi à Neufchâtel où une sympathisante du mouvement des ravisseurs les a hébergées dans la nuit du 14 au 15 avril avant de les conduire dans un squat situé dans une usine désaffectée à Sainte-Croix en Suisse.

A lire aussi : Enlèvement de Mia : retrouvée avec sa mère dans une usine désaffectée, la petite fille “en bonne santé” sera remise à sa grand-mère

Un mandat d’arrêt contre la mère de Mia

Un mandat d’arrêt européen va être lancé dans les prochaines heures contre Lola Montemaggi, 28 ans, la mère de l’enfant. Elle sera entendue par un juge d’instruction dès son retour en France.

200 gendarmes mobilisés

Du déclenchement de l’alerte enlèvement à la localisation de Mia, dans une usine désaffectée en Suisse ce dimanche matin, près de deux cents gendarmes ont été mobilisés dans le cadre de l’enquête. L’alerte enlèvement avait été déclenchée le mardi 13 avril à 21 heures.

Mia va retrouver sa grand-mère

Mia est “en bonne santé”, a annoncé le procureur de la République. Une fois entendue par la police suisse, elle va rentrer en France avec un assistant social et une psychologue qui la remettront à sa grand-mère qui en avait la garde. Les retrouvailles se feront dans un lieu tenu secret à l’abri des caméras, a indiqué la gendarmerie.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading