Covid-19 : la France impose un test négatif pour les voyageurs au départ de Chine – Le Figaro

Un voyageur pousse un chariot à bagages à l’aéroport international de Cheng du Shuangliu, dans la province du Sichuan, en Chine, le 30 décembre 2022. TINGSHU WANG / REUTERS

Dès ce mercredi, Emmanuel Macron avait demandé à son gouvernement «des mesures adaptées de protection» des Français pour faire face à la flambée épidémique en Chine.

C’était une annonce très attendue. La France a décidé d’imposer plusieurs mesures sanitaires aux voyageurs en provenance de Chine, a appris vendredi 30 décembre Le Figaro de sources gouvernementales.

Première mesure mise en place : tous les passagers en provenance de Chine, que ce soit par un vol direct ou par un vol avec escale, devront présenter un test négatif de moins de 48 heures, au moment du départ. Il pourra s’agir d’un test PCR ou d’un test antigénique. Deuxièmement, le port du masque sera obligatoire dans tous les avions en provenance de Chine. Ces mesures prendront effet à compter de la parution, ce week-end, d’un décret de la première ministre Élisabeth Borne.

Dernier point, qui prendra lui effet à partir du 1er janvier 2023, des tests PCR seront aléatoirement réalisés sur certains passagers en provenance de Chine. Ces tests seront obligatoires pour les personnes aléatoirement choisies. «S’il y a destests positifs, ceux-ci seront systématiquement séquencés», complètent ces sources gouvernementales afin de «repérer des variants du virus». Il n’est néanmoins pas question de «décider de l’entrée ou non» de personnes sur le territoire français.

La France va également mettre à jour ses recommandations aux voyageurs à destination de la Chine, en leur recommandant de reporter les voyages non-essentiels .

Flambée épidémique en Chine

Ce mercredi, Emmanuel Macron avait déjà demandé à son gouvernement «des mesures adaptées de protection»  des Français, face à la résurgence de l’épidémie de Covid-19 en Chine. Pékin affronte actuellement une gigantesque flambée épidémique liée à la sortie de sa stratégie zéro Covid le 7 décembre, faisant craindre l’émergence de nouveaux variants qui relanceraient la pandémie en Europe.

Ce mercredi également, l’épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille Philippe Amouyel expliquait au Figaro que la décision d’imposer un test aux frontières «devait être prise à l’échelle de l’espace Schengen». Une position commune nécessaire selon ce dernier, mais critiquée par Bruno Lina, virologue aux hospices civils de Lyon et membre du comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars). «L’intérêt resterait nul car il y a toujours la possibilité de passer par un autre pays non-membres de Schengen avant d’arriver en France», indiquait-il au Figaro ce mercredi.

Le monde à deux vitesses

Et cette position commune européenne se fait toujours attendre. Après s’être réunie ce jeudi, la Commission européenne, qui cherchait une «réponse coordonnée» a décidé… de ne rien décider. Pour l’instant, «aucune restriction des déplacements vers l’Union européenne n’a été décidée», résumait un porte-parole de la Commission, qui assurait «rester vigilant». Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a notamment jugé que les pays de l’Union européenne possédaient «des niveaux d’immunisation et de vaccination relativement élevés».

De sources gouvernementales, la France «continue de plaider pour des mesures européennes». «Le souhait de la France» reste de parvenir à «une position commune européenne».

Ce jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, elle, dit trouver les mesures de protection prises par les autres pays «compréhensibles» au vu du manque d’informations fournies par Pékin, notamment sur le type de variant qui circule en Chine.

Différents pays ont donc pris des mesures à leur propre échelle . Après le Japon ce mardi, les États-Unis et l’Italie ce mercredi, l’Espagne et Israël ont à leur tour pris des mesures ce vendredi. Le gouvernement britannique devrait aussi imposer aux voyageurs en provenance de Chine de fournir avant leur départ un test Covid négatif, ont rapporté des médias britanniques.

La ministre de la Santé espagnole Carolina Darias a notamment indiqué qu’il serait demandé aux voyageurs en provenance de Chine «une preuve qu’ils sont négatifs (…) ou un schéma complet de vaccination». Elle n’a pas précisé quand cette mesure entrerait en vigueur. Israël a de son côté «décidé d’ordonner aux compagnies aériennes étrangères d’accepter des citoyens étrangers sur un vol de la Chine vers Israël uniquement si ces derniers ont été testés (négatifs) au Covid».

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