Meurtre de Maëlys. Nordahl Lelandais : “Je n’ai pas agressé sexuellement Maëlys de Araujo” – Le Dauphiné Libéré

19h29 : Sortie du tribunal de Nordahl Lelandais. Fin de la première semaine de son procès.

Photo Le DL/Mona BLANCHET
19h25 : Me Rajon après la fin de la 5e journée du procès : “On voit que le château de cartes est en train de s’écrouler” 

Me Rajon, avocat de la maman de Maëys, parle d’une “position fragilisée” pour l’accusé. “On voit que le château de cartes est en train de s’écrouler.”

19h10 : fin de la première journée de la semaine du procès de Nordahl Lelandais

La première semaine du procès de Nordahl Lelandais aux assises de l’Isère s’est conclue ce vendredi soir. Stéphane Blézy, journaliste au Dauphiné Libéré, revient sur cette cinquième journée marquée par les témoignages des parents d’une cousine de Nordahl Lelandais et par le visionnage de la vidéo de l’agression sur cette petite fille alors âgée de 4 ans.

L’audience est suspendue. Elle reprendra lundi à 9 heures.

18h38 : “Je vous réponds que je n’ai pas agressé sexuellement Maëlys de Araujo”

Jacques Dallest, avocat général: “Auriez-vous pu ne pas reconnaître cette agression ?”

Lelandais : “Je peux pas vous dire, moi j’ai reconnu.”

Jacques Dallest : “Pourquoi avez-vous emmenez Maëlys de Araujo dans votre voiture ?”

Lelandais : “Je vous réponds que je n’ai pas agressé sexuellement Maëlys de Araujo.”

18h28 : “Une fois qu’on a tué un homme (Arthur Noyer), pour n’importe quelle raison, on ne vit plus pareil.”

Me Boguet, avocat du père de Maëlys : “Vous n’êtes pas en mesure d’expliquer certaines passages à l’acte c’est ça ? Pourquoi le moteur s’emballe et y a plus de frein ?”

Lelandais : “Une fois qu’on a tué un homme (Arthur Noyer), pour n’importe quelle raison, on ne vit plus pareil. On ferme les yeux, on revoit cet homme. Tout est différent.”

18h19 : “Je vous dis y avait pas eu avant, y a pas eu après.”

Me Rajon, avocat de la mère de Maëlys : “Avez-vous souvenir de la durée de la vidéo ?”

Lelandais : “50 secondes je crois.”

Me Rajon “Avez-vous été dérangé pendant la vidéo, pas par votre conscience mais autre chose ?”

Lelandais : “Non.”

Me Rajon : “Alors qu’est-ce qui vous empêche de continuer les attouchements après la vidéo ?”

Lelandais : “Parce que je sais que c’est mal.”

Me Rajon: “Est-ce que les faits durent juste 55 secondes ?”

Lelandais : “Oui, je vous dis y avait pas eu avant, y a pas eu après.”

Me Rajon : “Moi j’ai quelques doutes…”

Lelandais : “Ce sont vos doutes.”

18h07 : Si elle dort elle peut pas me visionner.”

Me Remond : “Vous ne vouliez pas faire de mal vous dites ‘le faire en douceur’. Elle aurait pu se réveiller, il se serait pas passé quoi ?”

Lelandais : “Je sais pas.”

Me Remond: “Pourquoi vous avez transféré cette vidéo si c’était pas pour la garder ?”

Lelandais: “Certainement pour la regarder après mais après je l’ai supprimée.”

Me Remond : “Vous pensez que le fait que cette petite fille soit endormie fait qu’elle n’aura pas mal un jour ? Vous connaissez ‘la bombe à retardement’?”

Lelandais : “Je peux pas répondre à cette question. Si elle dort elle peut pas me visionner.”

Me Remond : “Vous vous êtes masturbé après ?”

Lelandais : “Non.”

Me Remond: “Vous l’avez regardé après cette vidéo ?”

Lelandais : “Je crois pas.”

18 heures : “Croyez bien ce que vous voulez. C’est la première fois que je touche une petite fille.”

Me Remond, avocate des parents des deux cousines : “Nordahl Lelandais, qu’est-ce qui nous ferait croire que les faits commis sur votre filleule sont les premiers ?”

Lelandais : “Croyez bien ce que vous voulez. C’est la première fois que je touche une petite fille.”

Me Remond: “Pour la première fois de votre vie vous touchez le sexe d’une enfant et vous ne vous souvenez pas des circonstances qui l’entourent ?”

Lelandais : “Je réponds pas à votre question. C’est la façon dont vous la posez. Je le prends pas bien (agacé).”

17h55 : “Et ça vous a fait quoi ?”, “Rien de particulier, ça reste un acte sexuel mais pas d’excitation.”

L’assesseur : “Vous n’expliquez pas pourquoi vous passez à l’acte. Vous visualisez ce moment ? Qu’est-ce-qui se passe ?”

Lelandais: “Je me vois au moment de l’acte. Avant je ne sais pas.”

L’assesseur : “Avez-vous visionné un film pornographique ?”

Lelandais : “Je sais pas.”

L’assesseur : “Mais vous vous souvenez de l’acte. Vous avez fait quoi ?”

Lelandais : “J’ai caressé son sexe et j’ai filmé.”

L’assesseur: “Et ça vous a fait quoi ?”

Lelandais : Il hésite. “Rien de particulier, ça reste un acte sexuel mais pas d’excitation.”

Depuis une heure Nordhal Lelandais est face à la cour, aux jurés et aux familles. La dessinatrice Emmanuelle Paolillo retranscrit la scène. Photo Le DL/Mona BLANCHET

17h50 : “Je l’ai fait parce qu’elle dormait. Je suis incapable de le faire sur une enfant éveillée.”

La présidente : “Le fait que l’enfant dorme, les parents sont pas au courant. Donc ça n’existe pas ?”

Lelandais: “C’est lâche, je sais qu’elle dort. J’aimerais réellement expliquer. Je l’ai fait parce qu’elle dormait. Je suis incapable de le faire sur une enfant éveillée.”

La présidente : “Aujourd’hui, vous ne mettez plus en cause votre cousin sur la prise de cocaïne le soir des faits ?”

Lelandais : “Non car dans mon esprit la vidéo avait été faite un autre soir, j’apprends aujourd’hui qu’il travaillait ce soir là.”

17h45 : “Une femme et une enfant c’est pas pareil. C’est au niveau du sexe que je fais pas la différence.”

La présidente : “Ma question est simple, pouvez vous dire que ce n’est pas la consommation d’alcool et de stupéfiants qui est à l’origine de cette prise de vidéo ?”

Lelandais: “C’est moi, je suis responsable, pas la drogue et l’alcool.”

La présidente : “Vous éprouvez du plaisir ?”

Lelandais : “C’est du sexe, y a une forme de plaisir mais…”

La présidente : “Pourquoi il tombe cet interdit.”

Lelandais : “On en a parlé avec les psy. Ils m’ont dit ‘tu auras les réponses à tes questions’.”

Lelandais : “Une femme et une enfant c’est pas pareil. C’est au niveau du sexe que je fais pas la différence.”

La présidente : “Pourquoi avoir franchi cet interdit alors que vous aviez des partenaires féminins en nombre ?”

Lelandais : “Je ne comprends pas.”

17h40 : “C’est compliqué, madame la présidente, d’expliquer la mort d’une personne.”

La présidente : “En avril 2017, vous étiez allés les voir après avoir tué le caporal Noyer. Comment se fait-il que personne ne remarque le moindre changement vous concernant ?”

Lelandais : “J’avais besoin de les voir pour leur parler mais je n’ai pas réussi. J’ai montré le cousin souriant. C’est compliqué, madame la présidente, d’expliquer la mort d’une personne.”

La présidente : “Aujourd’hui vous analysez toujours votre passage à l’acte sur votre petite cousine à cause de l’alcool et de la drogue ?”

Lelandais: “Je rejette pas la faute sur la drogue et l’alcool… Ça a certainement accentué. À 2h30 j’étais encore debout, je continuais peut-être ma soirée tout seul… Je suis incapable de vous dire.”

17h29 : La présidente Valérie Blain revient sur une audition de 2018

Il avait dit qu’avoir fait monter Maëlys dans sa voiture n’avait pas le même but que lors des deux vidéos réalisées sur ses petites cousines.

La présidente : “Vous aviez aussi évoqué dans l’interrogatoire une attirance pour les petites filles sans passage à l’acte. Pourquoi la barrière saute avec votre filleule ?”

Lelandais : “Je suis incapable de vous le dire. Mais je voulais pas aller plus loin ou faire du mal.”

La présidente : “Vous avez ensuite parlé de passages d’attirance avec vos deux petites cousines lors de l’été 2017. Et c’est tout ?”

Lelandais : “‘Oui c’est tout.”

La présidente : “Pourquoi ce changement ?”

Lelandais: “Aucune idée madame la présidente.”

La présidente : “La lettre que vous avez envoyée aux parents ?”

Lelandais: “J’étais à l’UHSA (Unité hospitalière spécialement aménagée), je ne sais plus ce que je leur ai écrit.”

La présidente Blain donne lecture du courrier.

17h25 : Me Rémond : “Oui, à mon sens, c’est un pédocriminel” 

Pour Me Rémond, avocate des parents des deux cousines, les témoignages de ce vendredi après-midi montrent que Nordahl Lelandais “cherche une proie. Oui, à mon sens, c’est un pédocriminel.”

17h23 : “Pourquoi je le fais (sur sa petite cousine) je suis incapable de vous le dire.”

La présidente : “Beaucoup de vidéos que vous avez faites avec des femmes ressemblent à celle là. Où vous caressez le sexe féminin. Avez-vous une attirance particulière pour le sexe féminin ?”

Lelandais: “Oui mais pourquoi je le fais (sur sa petite cousine) je suis incapable de vous le dire.”

La présidente : “Vous en avez parlé avec des psychiatres ?”

Lelandais : “Oui mais à (la prison de) Saint-Quentin-Fallavier il n’y a pas de pôle dédié à cela.”

La présidente : “Le faire dans son sommeil, entrouvrir le sexe d’une petite fille, c’est pas quelque chose de mal selon vous ?”

Lelandais: “Oui parce qu’elle dort, je veux pas lui faire de mal.”

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17h17 : La vidéo de l’agression sexuelle est projetée dans la salle

La présidente : “En mars 2018, vous y pensez encore à ces vidéos ou vous les aviez oubliées ?”

Lelandais: “Bien sûr je m’en souviens.”

La présidente: “Vous pouvez nous expliquer cette fin de soirée et pourquoi vous allez dans la chambre de votre filleule ?”

Lelandais : “J’ai le souvenir d’avoir dormi tout le séjour dans sa chambre.”

La présidente : “Vous vous souvenez de la fin de soirée ?”

Lelandais : “Non je sais plus du tout.”

La vidéo de l’agression sexuelle est projetée dans la salle. Nordahl Lelandais détourne le regard. Les parents de la petite cousine et les parents de Maëlys sont sortis de la salle.

17h09 : “Je reconnais les faits (d’agression sexuelle) commis sur ma filleule. Je l’aime, je l’ai beaucoup aimée. J’ai été lâche, c’est dégueulasse.”

Nordahl Lelandais : “Je reconnais les faits (d’agression sexuelle) commis sur ma filleule. Je l’aime, je l’ai beaucoup aimée. J’ai été lâche, c’est dégueulasse. Je l’ai fait quand elle dormait parce que je suis incapable de faire ça sur une petite fille éveillée. La famille de Araujo se pose la question. Je dis non solennellement, je ne l’ai pas fait sur Maëlys. Je préfère en rester là parce que je serai incapable de répondre aux questions. Je préfère laisser les experts répondre”.

La présidente : “Je vais quand même vous poser des questions.”

17h03 : l’audience reprend, la présidente Valérie Blain va interroger Nordahl Lelandais

Il fait une déclaration spontanée.

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16h42 : l’audience est suspendue, elle reprendra à 16h55

16h39 : “Il aimait les filles, les jolies filles. Jamais j’aurais cru qu’il avait une attirance pour les enfants”

Me Crespin, avocat des associations de protection de l’enfance : “Sur votre dépression ?”

Le témoin: “C’était très dur, j’avais été hospitalisé au moment de Noël à la demande de ma famille parce que je voulais me faire du mal.”

Jacques Dallest l’avocat général :” que pouvez vous nous dire des penchants sexuels de votre cousin?”

Le témoin: “Il aimait les filles, les jolies filles. Jamais j’aurais cru qu’il avait une attirance pour les enfants”

L’avocat général : “Et son penchant homosexuel ?”

Le témoin: “Jamais non plus. On était proche, il aurait pu me le dire, je l’aurais accepté.”

16h22 : “Vous n’avez pas regardé la vidéo chez les gendarmes ?”, “Non j’avais pas la force.”

Me Remond: “Sur la cocaïne, avec 1 gramme on peut faire combien de prises ?”

Le témoin: “Une dizaine.”

Me Remond: “Votre consommation ?”

Le témoin: “Une fois par mois, côté festif.”

Me Remond : “Le prix du gramme ?”

Le témoin: “70, 80 euros.”

Me Remond: “Ça arrivait qu’il vienne avec de la cocaïne, ou il vous demandait d’aller en acheter ?”

Le témoin: “Ça lui arrivait d’en avoir, et il avait pas besoin de moi pour en avoir.”

Me Remond: “Lui avez-vous confié vos enfants à d’autres occasions que le jour des faits ?”

Le témoin: “Oui c’est arrivé.”

Me Remond: “Vous n’avez pas regardé la vidéo chez les gendarmes ?”

Le témoin: “Non j’avais pas la force.”

16h11 : Après la disparition du caporal Noyer : “Il était venu comme à son habitude, j’avais rien senti, on avait fait des grillades.”

La présidente : “Vous aviez eu des contacts avec lui après la disparition de Maëlys ?”

Le témoin: “Oui après sa première garde à vue. Je lui faisais confiance, je lui avais dit t’inquiète pas on va trouver.”

La présidente: “Quand il est venu en avril (2017) après la disparation du caporal Noyer ?”

Le témoin: “Il était venu comme à son habitude, j’avais rien senti, on avait fait des grillades. Je veux savoir la vérité, savoir sur tous les faits. Savoir pourquoi. C’est dur là (de le voir). Maintenant j’ai de la haine.”

16h04 : “Je l’appelle NL. Je l’appelle plus mon cousin. J’ai du dégoût, on a été manipulé.”

La présidente : “Comment vous pouvez le décrire votre cousin ?”

Le témoin: “On était proche. On se voyait depuis toujours. Il était bon vivant, respectueux.”

La présidente : “Et aujourd’hui ?”

Le témoin: “Je l’appelle NL. Je l’appelle plus mon cousin. J’ai du dégoût, on a été manipulé.”

La présidente : “C’est vous qui l’aviez choisi comme parrain ?”

Le témoin: “Oui c’était un très bon parrain, il arrivait toujours avec un petit présent, il était toujours serviable avec les enfants. Un bon parrain, un bon tonton.”

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15h56 : C’est maintenant le père de la victime, cousin de Lelandais, qui témoigne

Il a fait une dépression.

“Le 23 décembre 2019, j’ai été interné en hôpital psychiatrique, je consommais du cannabis et de la cocaïne. J’ai voulu me faire du mal. Quand on prend de la cocaïne, on veut se faire du mal à soi-même, pas aux autres. J’ai réussi à m’en sortir. J’ai le soutien de ma femme, de ma famille.”

Pendant le séjour de Lelandais chez lui en juillet, ils avaient consommé de la cocaïne ensemble en discothèque.

15h53 : “Il a expliqué aux juges d’instruction que sous l’effet de ces produits, il ne faisait pas la différence entre un enfant et une femme. Vous en pensez quoi ?”

Jacques Dallest, l’avocat général: “L’accusé explique qu’il n’était pas dans son état normal. L’avez vous constaté le soir des faits ?”

La témoin: “Non, ça avait été une soirée normale. Il était normal.”

L’avocat général: “Il a expliqué aux juges d’instruction que sous l’effet de ces produits, il ne faisait pas la différence entre un enfant et une femme. Vous en pensez quoi ?”

La témoin : “C’est faux.”

15h41 : “Beaucoup de personnes ont des soucis et elles ne tuent pas un adulte ni ne violent des petites filles.”

Me Remond: “Quand il était venu en avril, il vous avait dit ‘j’ai quelque chose à vous dire’ ?”

La témoin: “Il avait dit ça à mon mari. Plus tard, j’ai su que dans une lettre, il disait que ce jour-là, il voulait nous dire ce qu’il avait fait à Arthur Noyer.”

Me Remond : “Avez-vous encore des relations familiales avec les Lelandais ?”

La témoin: “Non pas depuis qu’il a avoué pour la petite Maëlys.”

Me Remond: “Quels sentiments avez-vous à son égard ?”

La témoin: “Il nous a bien manipulés, on ne devient pas un assassin et un violeur en peu de temps. Je ressens du dégoût et de la colère. Beaucoup de personnes ont des soucis et elles ne tuent pas un adulte ni ne violent des petites filles.”

15h30 : “Elle voit Nordahl porter sa sœur à la place de la petite Maëlys.”

Me Remond : “Et l’état d’esprit de votre fille aînée ? (sœur de la victime)”

La témoin: “Elle sait qu’on est au procès, une angoisse lui est arrivée, elle a pleuré toutes les larmes de son corps en classe. Elle dort avec sa sœur le soir, elle fait des cauchemars. Elle voit Nordahl porter sa sœur à la place de la petite Maëlys.”

15h25 : “Elle a dit ‘pourquoi il a fait ça moi je l’aime’.”

Me Remond, l’avocate des parents demande la diffusion de photos de l’intérieur de la maison

Me Remond: “Comment a réagi votre fille quand vous lui avez dit la vérité ?”

La témoin: “Je lui ai dit que son parrain avait touché des parties de son corps et que c’était interdit. Qu’il avait aussi filmé. Elle a beaucoup pleuré. Elle a dit ‘pourquoi il a fait ça moi je l’aime’. Pendant un court moment, elle ne voulait plus aller dans son lit et se mettre nue dans la salle de bain.”

15h16 : “Faire monter Maëlys dans sa voiture, c’était pas pour aller voir les chiens, pas après ce qui s’est passé pour nos enfants.”

La présidente : “Comment vous avez appris l’existence de la vidéo sur votre fille ?”

La témoin: “Les gendarmes m’ont appelée sur mon portable. Ils m’ont dit qu’il y avait une 2e vidéo (la première, concernant l’autre petite cousine victime, avait déjà été trouvée). On est allé visualiser pour identifier. On nous a posé beaucoup de questions. On a juste regardé les photos, on a refusé de voir la vidéo. On a reconnu les vêtements “Reine des neiges”. Elle a subi un examen gynécologique (en sanglots), elle me regardait elle comprenait pas.

On lui a fait croire qu’à un certain âge il fallait subir un examen. Pendant quatre ans on est devenu des experts en mensonge pour protéger notre enfant. Suite à son jeune âge elle a vite oublié tout ça, on lui a dit que son parrain était parti à l’étranger”

La présidente: “Jusqu’à l’approche du procès ?”

La témoin: “Ça a été médiatisé, donc il fallait pas qu’elle l’apprenne comme ça. J’attends qu’il dise la vérité. Et aussi aux parents de Araujo. Faire monter Maëlys dans sa voiture, c’était pas pour aller voir les chiens, pas après ce qui s’est passé pour nos enfants.”

15h10 : “Pour moi c’était une personne droite.”

La présidente : “Vous avez connu combien de ses compagnes ?”

La témoin: “J’en ai connu trois.”

La présidente : “Que pouvez-vous dire de ses relations et de ses ruptures ?”

La témoin: “C’est surtout lui qui nous en parlait, pour lui le problème c’était elles. On a rigolé on lui dit ‘arrête tes sites, viens dans le sud. T’embêtes pas avec tes relations compliquées.”

La présidente : “Ses addictions ?”

La témoin: “En soirée comme tout le monde, il buvait. Au niveau stupéfiants, il faisait la morale à mon mari parce qu’il fumait du cannabis, pour moi c’était une personne droite. Et tout ce qui était cocaïne, je n’étais pas au courant.”

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15h03 : “Quand j’ai eu connaissance des faits sur Maëlys, j’ai vu le visage de mon enfant.”

La présidente : “Vous avez eu connaissance des faits sur Maëlys de Araujo à distance. Qu’avez vous pensé ?”

La témoin: “Pour moi c’était impossible, ça pouvait pas être lui. Quand j’ai su ça, j’ai vu le visage de mon enfant.”

La présidente : “Quelle était votre vision de lui avant ces faits ?”

La témoin: “Nordahl c’est une personne qui aimait faire la fête, avec le sourire. Une personne bien, avec des valeurs.”

La présidente : “Ses défauts ?”

la témoin: “Le travail, il aimait pas travailler. C’était contradictoire avec ses désirs de vouloir avancer dans la vie. Il était narcissique aussi mais on le prenait comme il était.”

14h57 : “Un matin il m’avait dit qu’il avait dû l’accompagner aux toilettes pour faire pipi. Maintenant en y pensant, je comprends, c’était pour un alibi au cas où.”

La présidente : “En 2017 il vient combien de fois ?”

La témoin: “Deux fois. Une fois en avril pour Pâques, il était resté deux jours.”

La présidente : “Pas de souvenirs particuliers sur lui ?”

La témoin: “Non il était comme d’habitude, il rigolait avec mon mari.”

La présidente : “Et l’autre séjour au mois de juillet ?”

La témoin: “Il est venu un vendredi, vers le 6. Il était un peu plus contrarié, ça n’allait pas avec sa copine, il était souvent au téléphone. Il avait peur qu’elle n’ait pas avorté. On lui avait mis un matelas gonflable dans la chambre de la petite pour la première nuit. Le lendemain, la chambre de mon autre fille était libre.”

Le séjour de Lelandais s’était prolongé parce qu’il devait changer un pneu crevé de sa voiture.

La témoin: “Un matin il m’avait dit qu’il avait dû l’accompagner aux toilettes pour faire pipi. Maintenant en y pensant, je comprends, c’était pour un alibi au cas où.”

14h42 : l’audience reprend

 Ce sont maintenant les parents d’une des petites cousines de Nordahl Lelandais qui vont témoigner. C’est la mère, âgée de 37 ans qui commence.

“Je suis là aujourd’hui pour avoir des réponses à mes questions. Est-ce que c’est la première fois qu’il faisait ça. Est ce qu’il y a d’autres enfants ?”

Nordahl Lelandais était le parrain d’une de ses filles.

“On l’a choisi comme parrain comme il était très, très proche de mon mari, son cousin. On avait une entière confiance en lui. Ça se passait super bien. Sa filleule n’avait d’yeux que pour lui. Il s’occupait d’elle… On lui a annoncé les faits il y a trois semaines (au bord des larmes), à l’époque elle était trop petite (elle a 8 ans aujourd’hui). Elle a beaucoup pleuré, elle ne comprend pas. Elle a dit qu’elle l’aime toujours et qu’elle voudrait le voir une dernière fois. On lui a dit que c’était pas possible.”

Lelandais n’est plus le parrain de la fillette, les parents ont fait les démarches. “Elle s’est choisie un nouveau parrain.”

À lire aussi

Pourquoi ils assistent au procès de Nordahl Lelandais

C’est presque devenu une routine depuis l’ouverture du procès de Nordahl Lelandais lundi devant la cour d’assises de l’Isère à Grenoble. Alors que la ville est encore plongée dans la nuit, chaque jour, dans le petit matin glacial, le public se presse aux portes du palais de justice, bien avant leur ouverture à 8h15. Curieux, étudiants en droit ou en journalisme, passionnés de faits divers et de la chronique judiciaire, habitants du Nord-Isère… chaque matin donc, la file d’attente rassemble entre 50 et 100 personnes qui espèrent entrer, aux côtés des familles et des journalistes accrédités, dans la salle d’audience principale ou dans celle où le procès est retransmis sur des écrans.

>> La suite à lire ici

14 heures : ce qu’il faut retenir de la matinée 

Ce vendredi matin, la cinquième journée du procès s’est ouverte avec la déposition d’une témoin qui a rencontré Nordahl Lelandais quand elle était mineure. L’accusé lui donnait des cours de dressage pour son chien et l’a embrassée lors d’une promenade en forêt.

Puis sa petite amie au moment des faits a témoigné à son tour. Elle est revenue sur leur relation qui s’est dégradée à cause d’infidélités, puis définitivement arrêtée après son avortement et les aveux de Nordahl Lelandais. La cour a diffusé plusieurs écoutes téléphoniques enregistrées quand il était incarcéré. Dans l’une d’elle, on entend notamment l’accusé dire à la jeune femme que si elle avait répondu à son SMS le soir du mariage, il serait rentré. “Il est indécent de faire peser cette culpabilité sur son ex-compagne”, a déclaré Me Rajon, avocat de la maman de Maëlys.

La petite amie de Nordahl Lelandais au moment des faits a longtemps témoigné ce vendredi matin. Photo Le DL/Mona BLANCHET

Revivez les débats de la matinée

Déjà condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre du Caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais comparaît devant la cour d’assises de l’Isère, à Grenoble, depuis ce lundi 31 janvier pour le meurtre de Maëlys de Araujo.

Incarcéré actuellement au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), l’ancien maître-chien de Domessin (Savoie) doit s’expliquer sur les circonstances dans lesquelles est morte la fillette de 8 ans dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Il doit répondre, aussi, des délits d’atteintes sexuelles sur deux mineures de 15 ans, après les attouchements commis, ce même été 2017, sur deux de ses petites cousines alors âgées de 5 et 6 ans, ainsi que d’enregistrement et de détention d’images pédopornographiques, toujours au cours de la même période.

Un procès très médiatisé, avec un verdict attendu le vendredi 18 février.

Rappel des faits

Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, la petite Maëlys de Araujo, âgée de 8 ans, disparaît au cours d’un mariage organisé sur la commune de Pont-de-Beauvoisin, en Isère.

Alors que forces de l’ordre et volontaires se mobilisent pour retrouver la fillette, les enquêteurs, qui privilégient la thèse de l’enlèvement, procèdent aux premiers témoignages. Le 31 août, cinq jours après la disparition de l’enfant, un homme de 34 ans est placé en garde à vue. Il s’agit de Nordahl Lelandais, un invité de dernière minute du mariage. Un autre individu est également placé en garde à vue. Ils sont tous les deux libérés le 1er septembre.

Le 3 septembre, Nordahl Lelandais est mis en examen pour “enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d’un mineur de moins de 15 ans” par les magistrats. Il est placé en détention provisoire. Cette mise en examen intervient après la découverte d’une trace ADN de Maëlys sur le tableau de bord de son véhicule. Face à cette preuve, le suspect reconnaît que la fillette est montée dans sa voiture lors de la soirée avec un autre garçon mais nie avoir enlevé la victime.

>>> [LONG FORMAT] De la disparition de Maëlys aux aveux de Nordahl Lelandais

Le 14 février 2018, alors que les experts découvrent un infime trace de sang de Maëlys dans sa voiture, Nordahl Lelandais avoue avoir tué la petite Maëlys après des mois de silence. Il fournit aux enquêteurs les indications qui permettent de retrouver des restes de la fillette, sur les hauteurs d’Attignat-Oncin, en Savoie.

Au sommaire du dossier

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