Les vraies lunettes de réalité augmentée pas avant cinq ans, selon le patron de Snachat

Le métavers, il y a ceux qui en parlent, et ceux qui le font. Snap est en effet aux avant-postes de ces univers avec les Lens de réalité augmentée dans Snapchat. L’application offre pléthore d’expériences AR intégrant des objets virtuels dans l’environnement de l’utilisateur, voire carrément sur l’utilisateur (vêtements, maquillage, coiffures, ou tout simplement des filtres).

Et cela va aller en s’amplifiant. À l’occasion du Snap Partner Summit, l’éditeur a certes dévoilé son drone Pixy, mais il a également multiplié les annonces qui creusent le sillon de ses développements de réalité augmentée. À l’image des Location Based Services, qui permettent de créer des expériences AR localisées, comme cette grande roue en Lego accrochée à un immeuble à Londres (ci-dessus).

Et ça fonctionne : la communauté de créateurs Snapchat a mis au point plus de 2,5 millions de Lens AR, qui ont été visionnées plus de 5 000 milliards de fois. Pour eux, utiliser la réalité augmentée pour faire passer un message est devenu naturel et efficace. C’est le message que veut faire passer Snap auprès des annonceurs.

Dans une interview au Figaro, Evan Spiegel le fondateur et patron de Snap semble se réjouir et s’agacer un peu quand on évoque le « métavers ». D’un côté, les marques n’ont plus que ce mot à la bouche et cherchent des débouchés pour leurs budgets pub : ça tombe bien, Snapchat avec ses années d’expérience leur dresse le tapis rouge.

Les Spectacles 4, réservées aux développeurs et aux créateurs.

« Les marques n’ont pas toujours compris la valeur de la réalité augmentée », déplore Spiegel, mais il fait contre mauvaise fortune bon cœur : « Mais maintenant qu’il y a tout une excitation médiatique autour du métavers, nous sommes de plus en plus approchés par des annonceurs qui nous demandent comment nous pouvons travailler ensemble. Tout cela aide clairement nos discussions ».

Les campagnes de pub en réalité augmentée, ça marche assure-t-il : « Cela fait deux ans que nous pouvons leur montrer des résultats concrets grâce à nos filtres d’essayage virtuel de vêtements ou d’accessoires. Nos données sont claires : cela permet de booster les ventes ». Exemple de ce qu’il est possible de faire ci-dessous avec des baskets Puma :

Pour le moment, la réalité augmentée est « restreinte dans les petits écrans de nos smartphones ». Il est encore impossible de s’immerger dedans. « Pour réaliser le plein potentiel de la réalité augmentée, nous devons explorer de nouvelles voies ». Et cela passera par des lunettes comme la dernière génération des Spectacles : elles ne ressemblent pas à grand chose et personne ne voudra porter ça dehors, mais c’est un premier pas.

Snap dévoile de « vraies » lunettes de réalité augmentée

Snap dévoile de « vraies » lunettes de réalité augmentée

Spiegel admet que « c’est un défi techniquement difficile, nous avons encore beaucoup de travail devant nous, mais les prototypes permettent d’avoir un aperçu du futur ». Selon lui, les « vraies » lunettes AR, celles que le grand public pourra porter sans passer pour des extra-terrestres, ne sortiront pas avant cinq ans. Pour y parvenir, Snap pourra compter sur les technologies de la start-up française NextMind fraîchement achetée. À terme, elles permettront d’interagir avec la réalité augmenté « par la simple pensée », assure-t-il.

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