Incendie à Martigues : “Il n’y a pas de mots, c’est lunaire”, le désespoir des campeurs sinistrés – France 3 Régions
Patrick Putot lui, est un habitué de ce camping. Trente ans qu’il y séjourne chaque été. “Des feux, on en a vu par ici, mais pas comme çà. C’est la première fois que je vois le camping brûler“, se désole-t-il. Au total, au Cigalon, une quinzaine de bungalows, et deux hectares d’emplacements de campings ont été ravagés par les flammes. Il ne reste qu’un paysage de désolation. Le camping Les Tamaris, situé à proximité, a également été entièrement détruit. Au total, 1200 campeurs, de huit campings de la Côte Bleue ont dû être évacués la nuit dernière. “Certains ont passé trois heures sur la plage, en attendant les bateaux d’évacuation“, explique un campeur. “Les enfants pleuraient, les gens s’affolaient“, ajoute-t-il.
“C’était la panique, on a du descendre sur la plage et on voyait les flammes se rapprocher“, indique Maryse Escuder, 83 ans, en vacances avec sa famille et ses arrière-petits-enfants au camping de La Source, et qui s’est retrouvée à dormir dans un gymnase de Martigues.
Un coup dur pour le tourisme.
Les deux propriétaires des campings, on peut le comprendre, n’ont pas souhaité répondre aux sollicitations des journalistes. Sur place ce mercredi, le maire de Martigues Gaby Charroux, exprime toute sa solidarité :
“J’ai le coeur gros en pensant aux propriétaires qui ont donné leur vie pour faire de ces lieux une petite merveille. Tout est détruit, c’est terrible“, se désole-t-il.
Car après les longues semaines de fermeture liées à la crise sanitaire, “c’est une catastrophe économique autant qu’écologique, ajoute Gaby Charroux, tous ces établissements reprennaient la saison, il y a avait beaucoup de monde. C’est une catastrophe“.
Le maire, ne cache pas sa colère. Sans tirer de conclusions hâtives, si ces incendies s’avéraient volontaires, il évoque “des actes criminels, qui détruisent la vie des gens“. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer sur Martigues. Mais il faudra de longues années pour que la commune retrouve son paysage méditerranéen. C’est 10% du territoire de la ville qui a été détruit par les flammes.