France Verif, le détecteur accessible à tous qui débusque les arnaques en ligne
Des centaines de sites d’arnaques e-commerce sont lancés chaque jour. La plateforme France Verif s’est donné pour mission de nettoyer l’Internet des cyber-escrocs et des e-commerçants peu scrupuleux, en débusquant notamment les fausses promotions, les sites clones et en empêchant les vols de coordonnées bancaires en ligne.
Sa misison est immense. Le service France Verif, financé jusqu’ici sur fonds propres, annonce ce vendredi avoir reçu le soutien de l’Etat français. Le gouvernement va injecter 320 millions d’euros dans la startup tricolore pour muscler les outils de lutte contre les arnaques sur internet, après les sanctions inédites infligées à Wish.
« Nous sommes honorés de constater que nos multiples rendez-vous avec les services de l’Etat aient ainsi pu permettre cette prise de conscience au plus haut niveau… prise de conscience qui se matérialise par une prise de participation de l’Etat Français. C’est une véritable reconnaissance du savoir-faire et de l’excellence français qui sont ainsi salués et reconnus par nos dirigeants » a déclaré Laurent Amar, co-fondateur de France Verif, cité par le communiqué de presse annonçant ce soutien.
Prévenir plutôt que guérir, la méthode France Vérif
France Vérif a été imaginé par des chercheurs issus de Polytechniques, des Mines et de Pierre-et-Marie-Curie. A l’aide d’une intelligence artificielle, réputée comme fiable à plus de 99%, plus d’une centaine de robots fouillent les offres sur des millions de sites de e-commerce et comparent les prix qui y sont affichés. Les internautes peuvent ainsi vérifier la fiabilité d’un site de e-commerce et ses tarifs avant de sortir leur carte bancaire.
En quelques secondes, France Vérif affiche un diagnostic facile à lire : le résultat est rouge si la confiance n’est pas du tout au rendez-vous (dans ce cas précis, France Verif recommande aux internautes de ne rien acheter sur ce site), orange si le site comporte des risques, ou vert s’il est fiable. France Vérif précise ensuite un certain nombre d’informations complémentaires, comme les modes de paiement, le pays où est basée la société, son adresse physique s’il y en a ou le nombre de liens référents, entre autres.
Pour mener à bien ce projet, « une équipe de plus de 43 personnes a été nécessaire pendant un an et demi pour filtrer plus de 500 000 sites e-commece et réaliser le dataset nécessaire au bon apprentissage des IA », précise un communiqué. Par ailleurs, face aux multiples menaces persistantes, plus de 7 data-analystes de la plateforme examinent chaque jour les nouveaux types d’arnaques qui apparaissent.
