EN DIRECT – Coronavirus : «Je ne sais pas ce que le virus va devenir», dit Raoult – Le Figaro

«Ce n’est pas moi qui affole les populations, il n’y a pas vraiment besoin d’être affolé», a assuré le Pr Raoult au Sénat. «La perte d’espérance de vie actuellement est inférieure à celle de 2015. Nous ne sommes pas face à un drame absolument insupportable. Cela se réglera avec les chiffres, que je suis de manière très précise : 50% des morts avaient plus de 85 ans. Dans les pays européens, plus de 90% avaient plus de 60 ans. À la fin de l’année, la perte d’espérance de vie sera extrêmement mineure.»

«Ce n’est pas moi qui développe l’anxiété», a assuré le directeur de l’IHU de Marseille. «Mais je ne vois pas comment on aurait pu avoir un débat serein quand, en l’espace d’une demi-journée, le ministère et l’OMS ont interdit l’hyroxychloroquine pour un papier qui a été retiré trois semaines après. Ce n’est pas moi qui raconte des bêtises.»

«Qu’on puisse penser que ce truc (le papier du Lancet, NDLR) est vrai quand on parle d’un médicament qui a été donné à 2 milliards d’habitants…» a déclaré Didier Raoult ajoutant: «tout ceux qui ont cru un truc pareil c’est quand même spectaculaire».

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«Le Conseil scientifique n’a jamais piloté quoi que ce soit dans la recherche sur le Covid-19», a dénoncé le Pr Raoult au Sénat.

«Qui a apporté les données pour savoir que les enfants ne sont pas infectés ? C’est nous. J’ai écrit très tôt que le Conseil scientifique ne peut pas piloter une recherche de crise. Il n’est pas composé de gens capables de faire une politique scientifique. Je l’ai exprimé au président de la République et au premier ministre

«Nous n’avons pas assez de médecins» en France, a martelé le Pr Didier Raoult, déplorant que le «niveau d’équipement des médecins est également inférieur à la moyenne des autres pays de l’OCDE». «Le salaire aussi est moins important en France.»

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«Il est possible que la maladie se soit moins développée parce qu’on prend de l’hydroxychloroquine» toute l’année en Afrique, a indiqué Didier Raoult, même s’il a assumé ne pas savoir pourquoi, précisément, le Covid n’a pas plus touché le continent.

«Pour répondre sur l’efficacité (de l’hydroxycholoroquine), nous avons constaté une baisse de 50% de la mortalité chez les gens en Ehpad que nous avons traité» avant que ce ne soit interdit, a-t-il assuré, répondant à la question d’un sénateur.

«C’est à la fin que l’on voit ce qu’il s’est passé», a souligné Didier Raoult, interrogé sur la polémique de l’hydroxychloroquine. L’Italie, la Chine, la Belgique et d’autres nations déconseillent le traitement, selon Bernard Jomier, sénateur écologiste de Paris.

Ce dernier a cependant ajouté ne pas vouloir participer aux débats existants entre les virologues: «Ce n’est pas notre méthode ici de mettre en scène des matchs de catch et de générer du conflit», quelques minutes après avoir attaqué le Pr Raoult sur la possible mutation du virus.

«Même aux États-Unis, il y a conflit entre les États», a rétorqué Raoult. «Il y a des débats scientifiques» dans tous les pays. «Nous, on a estimé qu’il y avait 4,6 milliards de gens qui vivaient dans les pays» où l’hydroxychloroquine est recommandée, a enfin assuré le professeur.

Didier Raoult a assuré qu’il était impossible d’inventer des données en France. «Je ne peux pas inventer les chiffres, je donne tout cela tous les jours à l’Agence Régionale de Santé, tous les morts, tous les détectés, tous les positifs…»

«On ne peut pas inventer des chiffres dans ce pays, c’est l’assistance publique», martèle l’infectiologue. «Il faut revenir sur terre les gens qui pensent qu’on invente les données, on est dans un pays administré», déclare-t-il.

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Didier Raoult persiste à dire que le Covid présente une surmutation. «Nous avons fait 550 séquences de virus depuis juillet. Dès le départ, nous avons trouvé un mutant, qui présentait 23 mutations par rapport à la souche de Wuhan», indique le Pr Raoult. «Maintenant, nous avons 7 mutants. explique le professeur. «Si vous regardez les différentes souches du virus par rapport à ce que l’on a depuis janvier, la variabilité des virus que l’on a maintenant présente dix fois plus de variations que les virus que l’on avait jusqu’en mai.»

Interrogé sur le faible nombre de patients comparés sur ce point, 100 selon Raoult, le professeur a déclaré que l’on pouvait désormais «séquencer les virus sans avoir à les cultiver».

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Une affirmation qui n’a pas plu au sénateur écologiste Bernard Jomier, sénateur écologiste. «Vous pouvez – avec un savoir technique qui est incomparable au nôtre en la matière – nous faire un exposé pendant 10 minutes de virologie pour nous expliquer que le virus semble muter, mais un autre virologue éminent, le professeur Lina, nous a dit plusieurs fois que le virus ne semblait pas muter», a-t-il attaqué.

«Ca ne fait pas beaucoup avancer notre compréhension», note Bernard Jomier, rappelant que le rôle du Sénat était de «rendre compte aux Français de ce qui s’est passé». «Avec tout le respect que je vous dois, vous ne nous aidez pas dans notre tâche. Votre exposé est certes très intéressant, mais ne m’aide pas à progresser de façon suffisante», a déclaré le sénateur.

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«Le coronavirus, on pensait que c’était une maladie liée au froid. C’est vrai qu’il y a une saisonnalité. Mais tous les virus respiratoires n’ont pas la même saisonnalité. Et ce Covid est une nouvelle maladie», a indiqué le professeur Raoult, évoquant une possible erreur.

Face à la vitesse de mutation du virus, «je ne sais pas ce que le virus va devenir», a-t-il indiqué.

Didier Raoult s’est demandé durant la commission d’enquête du Sénat «pourquoi il y a un tel délai dans la mise en place des tests», rappelant que dans son institut, une politique de tests PCR a été rapidement mise en place. «On a proposé tout de suite une proposition d’essais thérapeutiques qui imitait ce qui avait été fait en Chine.»
Le professeur Raoult, interrogé par la commission d’enquête du Sénat, a assuré avoir «téléphoné rapidement au ministère pour parler des médicaments (…) qui marchent».

«On a lu ce qu’avaient faits les seuls sachants, c’est à dire les Chinois», a-t-il expliqué. «J’ai téléphoné tout de suite au ministère pour dire : ‘voilà les médicaments qui marchent sur le SARS 1, pourquoi on ne regarde pas?’»

«Ici, (à Paris), on a détruit l’organisation des maladies infectieuses, elle n’existe plus», a déclaré le professeur Raoult. «Vous n’avez pas de patron ici, de maladies infectieuses. Vous n’en avez pas alors que vous en aviez il y a trente ans.» «Il y a, dans ce secteur, une désorganisation qui se voit à Paris.»

«L’Institut Pasteur s’est éloigné petit à petit avec le temps de la pratique des maladies infectieuses», a-t-il accusé.

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«Je suis surpris de l’ampleur» de la polémique concernant la chloroquine, a déclaré le Professeur Raoult, s’étonnant qu’on l’accuse de fraude.

«Qu’un des deux médicaments les plus prescrits au monde est pu être considéré comme un truc tuant 10% des gens, est quelque chose qui montre qu’il y avait une déconnexion» avec cette molécule, selon lui.

«Je ne suis pas un homme de spéculation, je suis quelqu’un de très empirique et pratique», a-t-il assuré.

«Je ne peux pas me retrouver à discuter avec des gens qui écrivent une tribune en disant que je fraude et que je triche, puis ensuite faire une discussion avec eux, il y a une limite», a déclaré le professeur Raoult, rappelant que certains avaient porté plainte contre lui.

«Je n’ai jamais fraudé de ma vie, j’ai écrit 3500 publications internationales, je n’en ai jamais rétractée aucune», bien qu’il concède que des “erreurs sont passées” sur certaines. “J’estime qu’il y a entre 2 et 4% d’erreurs dans les papiers que j’ai fait».

«Je ne fais d’essai thérapeutique pour personne», a-t-il également indiqué.

Le Professeur Didier Raoult, directeur de l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille, vient de prêter serment devant la commission d’enquête Covid-19 du Sénat. 

Le Pr Raoult a déjà été entendu début juillet par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Ses déclarations, en particulier des accusations de conflits d’intérêts, avaient été vivement contestées par le Conseil scientifique, la Haute autorité de santé (HAS) et l’AP-HP (Hôpitaux de Paris)

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Le Danemark a annoncé aujourd’hui de nouvelles restrictions face à la remontée du nombre des cas de Covid-19, avec un nouvel appel de la première ministre à respecter les consignes de recommencer à réduire ses contacts.

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L’Autorité de contrôle des maladies infectieuses (SSI) conseille à chacun de se créer une «bulle sociale». «On doit trouver peut-être cinq ou dix personnes à fréquenter. C’est avec elles qu’on va passer l’automne. Les enfants doivent choisir des camarades dans leur classe», a assuré le directeur de SSI, Kåre Mølbak, au cours d’une conférence de presse.

A Copenhague et dans sa banlieue, la fête est désormais finie dès 22h, heure à laquelle bars et restaurants sont priés de fermer. Clients et membres du personnel des bars et des restaurants sont également priés de porter un masque de protection lorsqu’ils ne sont pas assis et la jauge est ramenée à 500 spectateurs pour les matchs du championnat de football. A domicile, les fêtes doivent de même s’achever à 22h.

Dans le reste du Danemark, les bars et les restaurants ferment à deux heures, à l’exception d’Odense qui a dernièrement connu une flambée du nombre des cas et où leurs portes sont closes à minuit. Ces restrictions sont valables jusqu’au 1er octobre.

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Le projet de loi prolongeant jusqu’au 31 mars la possibilité de restreindre rassemblements et déplacements en raison de l’épidémie de Covid-19 sera présenté mercredi en Conseil des ministres, a appris l’AFP de sources gouvernementales aujourd’hui.

Le texte étend de six mois la législation en vigueur et dont la date butoir était fixée au 30 octobre. L’Assemblée nationale doit en commencer l’examen le 1er octobre.

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La Suède, qui a attiré l’attention avec sa stratégie moins stricte face au Covid-19, va lever l’interdiction des visites dans les maisons de retraites, largement touchées par le virus au début de l’épidémie, a annoncé aujourd’hui le gouvernement.

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La mesure était une des rares interdictions décidées par le pays scandinave, avec notamment celle bannissant les rassemblements de plus de 50 personnes, toujours en vigueur.

L’interdiction des visites en maison de retraite sera levée le 1er octobre, a annoncé la ministre de la Santé et des Affaires sociales Lena Hallengren en conférence de presse, dans un contexte de baisse de l’épidémie depuis juin. «Nous sommes dans une pandémie encore en cours» mais «je veux maintenant que chacun prenne ses responsabilités», a-t-elle affirmé.

Sur les quelque 3400 décès enregistrés entre janvier et mai, près de la moitié sont intervenus dans des établissements pour personnes âgées. La ministre avait reconnu fin avril «un échec pour la société toute entière».

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Une dizaine de «clusters» ont été détectés dans les universités françaises, a annoncé dimanche la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.

Une situation qui inquiète, alors que ces nouvelles contagions ne sont pas le résultat des établissements, mais de soirées privées ou de colocations.

Notre journaliste Caroline Beyer décrypte la situation dans un article à retrouver ci-dessous.

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Plus de 200 soldats sénégalais de la force ouest-africaine en Gambie ont été testés positifs au coronavirus après leur mission dans ce pays. «La direction de la santé des armées nous a notifié 208 militaires de retour de mission testés positifs à la Covid-19», a affirmé le ministère de la Santé dans son communiqué quotidien. Un précédent bilan communiqué par l’armée il y a quelques jours faisait état d’une «centaine» de soldats touchés, sur un contingent de plus de 600 hommes qui étaient en Gambie.

Le maire de Mimet, dans les Bouches-du-Rhône, fait part de son incompréhension en découvrant que sa petite commune figure parmi les 27 du département où le masque est obligatoire, bien que les autorités de santé ne l’aient informé d’aucun cas de Covid-19.

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Pour l’édile Georges Cristiani, c’est «un choc car aucune information ne m’a jamais été transmise par l’Agence Régionale de Santé (ARS)». «Aucun cas n’a été déclaré dans les écoles de la commune, ni à la crèche ni au centre aéré de Mimet. De la même façon, à ce jour, aucun cas de Covid positif n’est à déplorer à l’Ehpad de ma commune», explique-t-il dans un communiqué.

Et le maire de cette commune d’environ 4500 habitants de dénoncer «l’inertie de l’ARS». «Comment l’ARS qui brille par son absence dans nos communes peut-elle conduire Monsieur le Préfet à décider que 92 Communes seraient “saines” et 27 communes “contaminées” et plongées dans l’anxiété croissante ?», demande-t-il.

Un vaccin contre le Covid-19 pourrait être disponible pour le grand public en Chine dès novembre, a affirmé une haute responsable, au moment où la course continue entre les laboratoires du monde entier. 

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«Les progrès actuels sont très satisfaisants», a expliqué à la télévision nationale CCTV l’épidémiologiste Wu Guizhen, une responsable du Centre de contrôle et de prévention des maladies, un organisme du ministère chinois de la Santé. Plusieurs vaccins sont en cours d’élaboration en Chine, mais elle n’a pas précisé duquel elle parlait.

Aucun candidat vaccin dans le monde n’a pour l’heure achevé la phase d’essais sur l’homme.

Changer de masque ou se laver régulièrement les mains contre le coronavirus, quand on n’y est pas obligé ? Très peu pour certains: l’incertitude renforce la tendance à agir uniquement dans son propre intérêt, y compris pendant une pandémie, selon une étude de chercheurs danois et suédois.

«À mesure que surgit l’incertitude face à ce qu’on attend de nous, nous sommes davantage susceptibles d’en garder le maximum possible pour nous et d’être avares plutôt que généreux», même en temps de Covid-19, explique Toke Fosgaard, professeur à l’Université de Copenhague et co-auteur de l’étude, dans un communiqué publié mardi. Une situation qui s’applique donc aussi lors de crises sanitaires: «Si les gens ne savent pas quelles directives s’appliquent, la plupart choisiront de faire ce qui leur plaît», selon Toke Fosgaard, qui pointe le rôle de l’absence du contrôle social.

L’ancien premier ministre Édouard Balladur, 91 ans, a été testé positif coronavirus mais il n’est «pas en danger», a indiqué mardi à l’AFP le maire LR du XVe arrondissement de Paris, Philippe Goujon.

«Édouard Balladur a le Covid, ainsi que sa femme et son fils», a indiqué l’élu, qui s’est entretenu au téléphone dans la matinée avec l’ancien chef du gouvernement (1993-1995). «Il a de la fièvre, de la toux et une grande fatigue» mais «n’est pas en danger», a précisé Philippe Goujon, qui avait avant 1995 et après 2007 précédé puis succédé à Édouard Balladur comme député de la 12e circonscription de Paris.

M. Balladur est «isolé chez lui», a ajouté l’élu, sans préciser à quelle date le test avait été réalisé.

La Foire de Paris et la Foire d’automne n’auront pas lieu cette année en raison de l’épidémie de Covid-19 et sont reportées en 2021. «Au vu des différentes évolutions de la réglementation liée à la gestion de la crise sanitaire et de ses conséquences, c’est avec beaucoup de regrets que Foire d’Automne et Foire de Paris annoncent que l’édition spéciale Foire d’automne – Foire de Paris (…) ne se tiendra pas aux dates prévues», indique un communiqué.

Initialement planifiée du 30 avril au 11 mai, la Foire de Paris avait été reportée à deux reprises et devait avoir lieu du vendredi 23 octobre au dimanche 1er novembre, en même temps que la Foire d’automne. La prochaine édition de la Foire de Paris est finalement reportée du 29 avril au 10 mai 2021 et celle d’automne «aux dates habituelles en 2021», soit à la fin du mois d’octobre.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 929.391 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi à la mi-journée. Plus de 29.329.390 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 19.536.900 sont aujourd’hui considérés comme guéris. Sur la journée de lundi, 4433 nouveaux décès et 269.352 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l’Inde avec 1054 nouveaux morts, les États-Unis (410) et le Brésil (381).

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L’audition du Pr Jean-François Delfraissy accompagné des autres membres du conseil scientifique devant la commission sénatoriale est terminée. À 15 heures, ce sera au tour du Pr Didier Raoult de se présenter devant les sénateurs.
«Les tests à partir de prélèvements salivaires devraient être opérationnels dès début octobre», annonce le Professeur Delfraissy. «Les données venant de ce qui a été testé en Guyane et en région parisienne montrent qu’à partir d’un prélèvement, on a une très bonne spécificité et une sensibilité de l’ordre de 80%, ce qui suffit», explique le président du Conseil scientifique. «Les tests antigéniques sont également en train d’être évalués», ajoute-t-il. «On aura peut être ces tests antigéniques vers octobre. Je n’en sais rien. Work in progress.»
Le président du Conseil scientifique met en garde contre la résistance des soignants face à une éventuelle seconde vague. «Ils l’ont fait une fois. Je ne suis pas sûr qu’ils puissent le faire une deuxième fois. Il y a une fatigue générale. Il y a une lassitude. Les responsables de réanimation nous indiquent tous qu’ils ont du mal pour le personnel à recruter. Il faut faire très attention à ça», avertit le Professeur Jean-François Delfraissy.  

«Les Allemands ont été plus sages que nous sur la distanciation physique, c’est très clair, mais il y a une culture ancienne qui est autour de ça», estime le Professeur Delfraissy, interrogé sur la gestion de l’épidémie dans les autres pays européens. «Ils ont testé beaucoup plus rapidement que nous, notamment sur la phase fin janvier-début février.» Il pointe également «un élément de chance, ou de malchance, c’est l’épisode de Mulhouse» pour expliquer la différence avec notre voisin. «On n’aurait pas eu probablement Mulhouse. On se serait trouvés dans une situation probablement intermédiaire, un peu moins bien qu’en Allemagne, mais un peu mieux que là où on est arrivé début mars», détaille-t-il.

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Jean-François Delfraissy est interrogé sur les raisons qui ont motivé la création du Conseil scientifique. «Pourquoi une nouvelle instance? Probablement parce qu’il manquait quelque chose», rétorque-t-il. «Le système de santé publique n’était pas prêt à une réponse à un tsunami de ce type», résume-t-il plus tard. Toutefois, à ses yeux, «les différentes agences sont parfaitement capables de prendre le relais» après le 30 octobre, date à laquelle la mission du Conseil scientifique doit théoriquement s’achever.

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«Je voudrais faire part d’un regret que j’ai dans notre aide à la gestion de la crise : c’est ce qu’il s’est passé dans les Ehpad», revient Jean-François Delfraissy. «Nous avons d’emblée donné des recommandations pour la prise en charge des personnes âgées dans les Ehpad. (…) On s’est aperçu que les Ehpad étaient moins médicalisés qu’on ne le pensait. Que l’organisation autour de la prise en charge médicale y est quelque chose de complexe.» «S’il y avait une reprise du virus dans les semaines ou les mois qui viennent, on ne recommencera pas ce qui s’est passé dans les Ehpad et que tout soit prêt», s’engage le président du Conseil scientifique.

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Jean-François Delfraissy se porte ensuite garant de l’autonomie du Conseil scientifique. «On a tout fait pour garder notre indépendance dans notre mode de fonctionnement, déclare-t-il. Je vous rappelle qu’on est saisi par le gouvernement mais qu’on peut s’auto-saisir. On a joué la transparence. Et qu’on a été amenés à prendre des décisions qui n’ont pas été retenues pas le gouvernement.» Il poursuit : «Dans ce comité scientifique, on a des médecins et des scientifiques, selon un modèle qui n’est pas celui de la haute administration française. Nous ne sommes pas des énarques, nous ne sommes pas des hauts-fonctionnaires qui doivent répondre à l’ordre politique. Nous sommes des médecins et scientifiques sans relation hiérarchique avec le plus haut sommet de l’État, avec une parole libre et une grande facilité de parole.»
Jean-François Delfraissy commence son intervention en expliquant le fonctionnement du Conseil scientifique. «Il n’y a pas de pouvoir médical: nous informons des décisions politiques mais nous décidons pas. Les décisions sont difficiles parce que complexes, pas difficiles à prendre», éclaire le président du Conseil scientifique. «Nous sommes dans un fonctionnement collégial. Le président est mis en avant mais j’ai les épaules pour prendre les coups.» Et d’ajouter : «Le Conseil scientifique ne rajoute pas une couche de structure décisionnelle. Nous nous appuyons sur ce qui existe déjà.»
Le Professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prête serment devant la commission d’enquête Covid-19 du Sénat. 

Le gouvernement israélien a «complètement échoué» à gérer la crise du coronavirus, a déclaré dans un entretien à l’AFP le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid, remettant en cause le reconfinement général annoncé ce week-end par les autorités.

«La seule raison pour laquelle le gouvernement impose un reconfinement c’est qu’il est complètement perdu (…), qu’il a complètement échoué à gérer le coronavirus», accuse Yaïr Lapid dans cet entretien.

Momcilo Krajisnik, un ancien dirigeant politique des Serbes de Bosnie condamné pour crimes de guerre par la justice internationale, est décédé mardi du nouveau coronavirus, a-t-on annoncé de source hospitalière. Considéré comme l’un des plus proches collaborateurs de Radovan Karadzic, le chef politique des Serbes de Bosnie pendant le conflit des années 1990, Momcilo Krajisnik est mort dans la matinée dans un hôpital de Banja Luka (nord).

Momcilo Krajisnik, qui avait 75 ans, était pendant la guerre intercommunautaire de Bosnie (1992-95) le président du Parlement des Serbes bosniens. Arrêté en avril 2000 à Pale, près de Sarajevo, fief des Serbes de Bosnie pendant la guerre, Momcilo Krajisnik avait été condamné en première instance en 2006 par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à 27 ans de prison pour crimes de guerre et acquitté de génocide.

Le taux de chômage au Royaume-Uni a augmenté à 4,1% en moyenne glissante pour les trois mois achevés fin juillet contre 3,9% sur les trois mois terminés fin juin, d’après l’Office national des statistiques (ONS) mardi.

Par ailleurs, le nombre de personnes demandant des indemnités de chômage a atteint 2,7 millions an août dans le pays, un bond de plus de 120% depuis mars, à la suite de vagues de licenciements provoquées par la pandémie de nouveau coronavirus, et malgré des aides gouvernementales massives au maintien de l’emploi.

Dimanche soir, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a tiré la sonnette d’alarme en annonçant l’existence de plus d’une dizaine de «clusters» (plus de trois cas positifs sur sept jours reliés entre eux) dans les universités et grandes écoles.

Du campus rémois de Sciences Po, fermé sur décision préfectorale, à l’École centrale de Lyon, en passant par les universités de Nantes, Amiens, Nancy ou Toulouse, les cas d’étudiants testés positifs au Covid-19 se multiplient depuis la rentrée, obligeant certains établissements à basculer dans le «tout distanciel».

La Chine a confiné une petite ville située à la frontière avec la Birmanie et lancé un dépistage général des habitants après la découverte de trois cas de Covid-19, a indiqué mardi la mairie. Le pays asiatique a depuis plusieurs mois endigué l’épidémie sur son sol. Seuls quelques nouveaux malades sont recensés chaque jour, la quasi-totalité étant des Chinois revenus de l’étranger et placés en quarantaine dès leur arrivée.

Peuplée de 210.000 personnes, la commune confinée est celle de Ruili, située dans la province du Yunnan (sud-ouest) à la frontière avec la Birmanie. Il s’agit d’un important point de passage entre les deux pays. Tous les habitants doivent désormais rester chez eux et subiront un test de dépistage, a indiqué mardi la mairie. Elle a précisé qu’aucune entrée ou sortie de la ville n’est désormais autorisée.

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Préserver sans isoler. Faire face à la crise sanitaire avec un personnel déjà éprouvé. La deuxième vague de Covid-19 qui se profile fait ressurgir le casse-tête de la protection des personnes âgées en Ehpad. À Sévérac-d’Aveyron (Aveyron), six résidents de l’Ehpad la Gloriande sont décédés du Covid-19 en moins d’une semaine. 48 résidents et 20 employés de l’établissement ont été testés positif au virus.

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À l’heure où les contaminations se propagent sur certains territoires, la question d’un nouveau confinement refait surface dans les maisons de retraite. Un crève-cœur pour les familles de résidents.

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Une première cette année depuis le début de l’épidémie: la consommation en Chine a affiché une hausse en août, confirmant un retour progressif à la normale dans la seconde économie mondiale. La Chine, où le Covid-19 a été repéré en décembre avant de se propager dans le reste du monde, est le premier pays à avoir relancé son activité et il apparaît à ce titre comme un baromètre.

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En août, les ventes de détail ont augmenté de 0,5% sur un an, a annoncé mardi le Bureau national des statistiques (BNS). Cet indicateur clé de la consommation avait plongé en début d’année au plus fort de l’épidémie (-20,5% sur un an en janvier et février). Et il s’était depuis toujours affiché en repli, bien que plus modérément ces derniers mois (-1,1% en juillet).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’attend à une remontée du nombre de morts du Covid-19 en Europe lors des mois d’octobre et de novembre, qui seront «plus durs» face à l’épidémie, a affirmé lundi à l’AFP le directeur de sa branche européenne.

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En France, plus de 6000 nouvelles infections ont été recensées lundi, après un pic de 10.561 cas samedi. Interdiction des fêtes d’étudiants, des sorties scolaires ou des rassemblements de plus de dix personnes: de nouvelles batteries de mesures restrictives ont été annoncées lundi dans plusieurs grandes villes, notamment à Marseille et Bordeaux.

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Toujours en France, les craintes liées au Covid-19 ont entraîné l’annulation de la Foire internationale d’art contemporain (FIAC), un des principaux rendez-vous mondiaux de l’art, prévue à Paris fin octobre.

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La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 924.968 morts dans le
monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la
maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources
officielles lundi à 11h GMT.

» LIRE AUSSI L’OMS est-elle vendue à la Chine?

Dimanche, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait enregistré un
nombre quotidien record de près de 308.000 nouveaux cas à travers la planète.
«Nous sommes loin d’êtres tirés d’affaire», a reconnu lundi le patron de
l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au Covid-19.
Nous allons suivre ensemble les dernières informations liées à l’évolution de
la pandémie, en France et dans le monde.

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