Coronavirus : quatre questions sur les tests de diagnostic en France – Le Parisien

Le ministre de la Santé Olivier Véran l’a affirmé dans l’interview qu’il a accordée ce week-end au Parisien : la France se prépare à une épidémie de coronavirus. Comment? Cela passe notamment par l’augmentation du nombre de laboratoires équipés des tests de diagnostic afin de mener « plusieurs milliers d’analyses par jour », contre plusieurs centaines actuellement.

Qui effectue ces tests ?

Dédié spécifiquement au diagnostic de Covid-19, le test diagnostic a été mis au point par l’Institut Pasteur. Lorsqu’un patient est classé parmi les « cas possibles » par un infectiologue référent et le SAMU, des prélèvements sont effectués au plus tôt dans un établissement habilité. Si celui-ci dispose du test, les prélèvements sont analysés sur place. Ils sont sinon envoyés au centre national de référence (CNR) des virus respiratoires de l’Institut Pasteur.

Comment sont effectués les prélèvements ?

Le type de prélèvement effectué dépend des symptômes développés par le patient. Dans la plupart des cas, il s’agit de prélèvements dits « nasopharyngés ». En clair, des cellules sont récupérées profondément dans le nez à l’aide d’un écouvillon, une sorte de long coton-tige. Il peut s’agir également d’échantillons de sang, d’urines ou de selles.

VIDÉO. Le coronavirus scruté à l’institut Pasteur : « Tout est à apprendre, on reçoit 10 échantillons par jour »

Une fois ces prélèvements entre les mains du laboratoire d’analyse, « les résultats sont connus entre trois et cinq heures plus tard », explique au Parisien Sylvie Behillil, responsable adjointe du Centre national de référence (CNR) des virus respiratoires à l’Institut Pasteur.

Comme nous vous le racontions dans un précédent article, le technicien va utiliser un liquide réactionnel qui permettra de révéler, ou non, la présence du virus.

Tout le monde peut-il se faire détecter ?

Si vous être inquiets à l’idée d’avoir été infecté par le coronavirus, cela ne sert à rien de contacter directement un laboratoire : seuls les patients classés au préalable parmi les « cas possibles » et présentant des symptômes sont testés.

À l’Institut Pasteur, ce type d’appels a augmenté ces dernières semaines et « cela ne devrait pas s’arranger avec ce qui se passe en Italie et en Corée du Sud », estime Sylvie Behillil. Ces personnes sont réorientées vers le numéro vert d’informations (0800 130 000) ou le SAMU.

Comment les « cas suspects » sont-ils traités ?

Avant qu’ils ne soient classés parmi les « cas possibles », les patients sont simplement considérés comme « suspects ». Le ministère de la Santé demande à ces personnes de contacter directement le SAMU et d’éviter de se rendre aux urgences ou de consulter leur médecin traitant. Malgré ces recommandations, « les professionnels de santé de médecine de ville peuvent être confrontés à cette prise en charge », souligne le ministère dans la dernière version de son guide de préparation au risque épidémique datant du 20 février.

Il leur recommande ainsi d’avoir sous la main des masques chirurgicaux pour les patients, d’un appareil de protection respiratoire et des lunettes de protection. Sans oublier bien sûr des gants et une solution hydro-alcoolique pour désinfecter les mains. Et le ministère de souligner qu’en cas d’épidémie, les professionnels de santé exerçant en médecine de ville « seront en première ligne ».

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