CES 2020 : bientôt une “social recession” ?

CES 2020 : bientôt une

Le CES de Las Vegas s’est achevé hier. Rendez-vous annuel incontournable de la planète tech, ce gigantesque salon est traditionnellement l’objet d’annonces de nouveautés produits et de technologies innovantes.

Cette année, un sujet revenait pour autant dans beaucoup de conversations : celui d’une “social recession”, en d’autres termes et en bon français : une baisse drastique d’intérêt des réseaux sociaux et des interactions qu’ils génèrent.

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Alors ? Fantasme ou réalité ? Collapsologie numérique ou réelle tendance en train d’arriver ? Encore difficile de prononcer la mort des réseaux sociaux aussi hâtivement…

Une chose est sûre par contre, le CES, et sa petite planète tech, donne des signes d’usure. Mise à part cet homme à la pomme de terre qui disrupte jusqu’à la moindre frite, rien de réellement significatif n’est sorti de cette édition, à l’exception de ce social-bashing, partagé autant par des startups que des médias.

Ainsi, en périphérie d’interventions dans les différentes conférences de l’évènement, John Holdridge, patron d’une grosse agence spécialisée dans le Brand Content social, note une “fatigue sociale” et une surabondance de contenus : « There’s going to be a lot of social fatigue. There’s more content than eyeballs so you have to be selective as a consumer ». Son de cloche similaire auprès de Cory Haik, Chief Digital Officer de Vice Media. Pour lui, nous sommes déjà en récession : « the so-called social recession is already among us in many ways ». Un des panélistes avançait également la notion de « peak influencer », une idée dont le Financial Times s’était déjà fait l’écho dans les derniers jours de 2019.

Reste que les chiffres racontent l’histoire inverse. Une vérité que rétabli Tania Yuki, la CEO de Shareablee, un outil social media très propulaire qui récupère une quantité colossale de données en provenance des réseaux sociaux (pages, marques, influenceurs…). Selon les chiffres de Sharablee, dévoilés au CES, la quantité de brand content sur Instagram aura augmenté de 10% en 2019, alors que l’engagement des utilisateurs (partages, commentaires, mentions “j’aime”) a lui progressé de 20%. De quoi sérieusement mettre en doute l’idée d’une récession.

En fait, dans cette grande bataille du temps du cerveau disponible, la vérité est peut être à aller chercher du côté du comportement des jeunes internautes, ce qu’a fait Amy Emmerich, Global President et Chief Content Officer de Refinery29. Pour elle, la jeune génération dispose de capacités exceptionnelles en matière de paraléllisation des tâches et de zapping. « Younger generations are doing more than one thing at a time, they’re folding time and they’re able to condense. Yes, they’re binging, but they’re skipping every 10 seconds. We’ve seen it, the younger generation is truly built to fold time. ». Reste à savoir ce que ce zappeurs capables de plier le temps retirent de tout ça. A moins que… nos jeunes générations soient en réalité des humains artificiels ?

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