Attaque contre deux policiers à Cannes : trois interpellations dans l’entourage de l’agresseur – Le Monde
Trois personnes issues de l’entourage de l’auteur de l’agression au couteau d’un équipage de police devant le commissariat de Cannes (Alpes-Maritimes) ont été interpellées, a fait savoir une source proche du dossier, mardi 9 novembre. « Il s’agit de proches, l’une des personnes travaillait pour lui et une autre l’a logé », a expliqué une source policière, précisant que l’agresseur possédait « une petite entreprise de maçonnerie ». « Nous essayons de comprendre les motivations de l’auteur des faits », a précisé cette source policière, confirmant une information de France Bleu Azur.
Lundi, à 6 h 30, un ressortissant algérien âgé de 37 ans a frappé au couteau deux des quatre agents présents à bord d’un véhicule de police. Ils n’ont pas été blessés, protégés par leurs gilets pare-balles. L’attaque s’est déroulée sur le parking du commissariat de Cannes. L’équipage s’apprêtait à partir en patrouille lorsqu’il a été attaqué par l’homme, selon les premiers éléments de l’enquête.
Un policier a été frappé à plusieurs reprises avec l’arme. Contournant le véhicule, l’agresseur s’en est ensuite pris à une policière en lui portant également plusieurs coups de couteau. Selon le parquet de Grasse, l’agresseur a été finalement « neutralisé » par un troisième policier qui a fait feu. Un quatrième agent se trouvant dans l’habitacle a tiré, quant à lui, à travers la vitre du véhicule.
L’agresseur aurait mentionné « le prophète », mais la piste terroriste est pour l’instant écartée : l’enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat sur fonctionnaires de la police nationale », a précisé le procureur de la République de Grasse dans un communiqué, lundi soir.
« Aucun élément de radicalisation » retrouvé à son domicile
Atteint deux fois par les tirs de riposte d’un des policiers à bord du véhicule, l’agresseur a été transféré au centre hospitalier de Nice, où il était encore pris en charge par une équipe chirurgicale lundi soir, mais « son pronostic vital n’[était] pas engagé », a précisé par ailleurs ce communiqué.
Toujours selon le parquet de Grasse, la perquisition menée au domicile cannois de l’agresseur « n’a mis en exergue aucun élément de radicalisation ou d’adhésion à une organisation djihadiste » ; l’homme était « totalement inconnu des services de renseignement », comme l’avait annoncé dans la matinée de lundi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, venu sur place.
L’agresseur n’était « inscrit dans aucun fichier de radicalisation », avait-il insisté, parlant d’« un monsieur qui travaillait, (…) en règle sur le territoire national ». Cet homme, « qui a un passeport algérien » et « un titre de séjour italien », avait « demandé une carte de résident en France », avait précisé M. Darmanin. Il serait arrivé en Europe en 2009 ou 2010, puis en France vers 2016, en provenance d’Italie, où il séjournait encore régulièrement. Le Parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi mais a, à ce stade, un rôle d’observateur.