Vidéo : 5G , Bouygues Telecom retire 3.000 antennes Huawei dans les zones très denses

Vidéo : 5G , Bouygues Telecom retire 3.000 antennes Huawei dans les zones très denses

L’opérateur de télécommunication Bouygues Telecom a annoncé hier jeudi se préparer à retirer 3.000 antennes de téléphonie mobile Huawei d’ici à 2028 dans les zones très denses en population selon Reuters. Cela fait suite à la demande du gouvernement français, qui invoque des raisons de sécurité du futur réseau 5G.

Dans le détail, Bouygues Telecom, qui n’utilise pas d’antennes Huawei à Paris, ne pourra pas utiliser d’antennes Huawei pour la 5G à Strasbourg, Brest, Toulouse et Rennes, a expliqué l’opérateur. Car dans ces villes se trouvent des installations stratégiques pour la France, comme le port militaire et une base de sous-marins nucléaires à Brest, le siège d’Airbus à Toulouse, ou des centres opérationnels clef en cybersécurité à Rennes. Dans quatre autres villes non citées, Bouygues Telecom pourra continuer à utiliser des antennes Huawei pour la 5G jusqu’en 2023. Pour un autre groupe de neuf villes, le délai est porté à 2025. Pour le reste de la zone très dense, il est porté à 2028.

Dans les zones qui ne sont pas des zones très denses (soit 57% de la population française), «a priori l’Etat français n’a pas de contre-indication dans l’usage des équipements Huawei» pour la 5G, a précisé Olivier Rossat, président de Bouygues Telecom.

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“C’est un démontage qui va se traiter sur une période de huit ans”

“C’est un démontage qui va se traiter sur une période de huit ans” ce qui est “assez raisonnable en terme d’impact financier dans nos résultats opérationnels”, a-t-il précisé. Bouygues est en train de négocier avec l’État une compensation financière pour l’obligation de démonter les antennes existantes Huawei dans les zones très denses, et l’impossibilité d’en installer de nouvelles à ces endroits, a-t-il rappelé.

Bouygues Telecom opère environ 21.500 antennes sur le territoire national, selon les chiffres du groupe. Si Bouygues Telecom est un partenaire étroit d’Ericsson, l’opérateur est également très lié au constructeur chinois Huawei, qui fait depuis plus d’un an l’objet d’une offensive commerciale de grande ampleur de la part des autorités américaines, qui l’accusent de constituer le “Cheval de Troie” de la Chine au sein des réseaux occidentaux.

En février dernier, Bouygues Telecom était vent debout contre une interdiction de Huawei. « Si nous étions (…) dans l’obligation d’utiliser un autre équipementier que Huawei, dans les zones où nous avons des équipements 4G Huawei actuels, nous serions obligés de les démonter et de réinstaller des équipements, ce qui a un effet de coût et de délai » expliquait alors le PDG du groupe Martin Bouygues.

Reste SFR, partenaire traditionnel de Huawei

Pour rappel, Free a indiqué avoir opté pour Nokia, son partenaire traditionnel, tandis qu’Orange mise pour sa part sur Ericsson et Nokia pour le déploiement de son réseau 5G.

Reste SFR, partenaire traditionnel de Huawei. Contacté, l’opérateur n’était pas en mesure de préciser sa position et son futur plan d’action à ce sujet.

Début juillet, l’agence nationale chargée de la sécurité informatique en France (l’Anssi) mentionnait qu’elle restreindrait fortement les autorisations d’exploitation des opérateurs français clients de Huawei.

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