Un tournant pour l’aviation : le projet Air Guardian du MIT propose l’intelligence artificielle comme copilote

Une IA pour assister le commandant de bord en cas de situation d’urgence afin de soulager sa charge mentale. C’est ce que propose le MIT (Massachusetts Institute of Technology) avec son projet d’IA baptisé « Air Guardian ».

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15 janvier 2009, aux États-Unis, le vol 1549 d’US Airways décolle de l’aéroport de LaGuardia à New York. Ses réacteurs heurtent une nuée d’oiseaux et s’arrêtent. Le commandant de bord, surnommé Sully, devient un héros en parvenant à faire amerrir l’avion sur le fleuve Hudson. Une décision rapide et un exploit improbable qui a permis de sauver l’intégralité des passagers et de l’équipage. Or, selon des experts en intelligence artificielle (IA), cet amerrissage salvateur aurait très bien pu être évité et l’avion atterrir en urgence et en sécurité sur un aéroport à proximité. D’après eux, avec la tension et la surcharge de travail du moment, l’équipage n’a pas eu assez de temps pour évaluer correctement la situation et prendre la meilleure décision. Si l’avion avait été équipé d’un système d’IA, tout aurait été différent selon eux.

En aviation, on parle beaucoup d’IA, et de nombreuses expérimentations ont été réalisées autour d’elle. Mais généralement, l’intelligence artificielle est dédiée à la surveillance des données de vol et peut éventuellement reprendre la main en cas de grosses incohérences dans les paramètres de vol. Mais, il se pourrait bien que la mission des IA évolue et qu’elles occupent plus de place sur le siège du copilote, ou plutôt qu’elles deviennent un assistant copilote. C’est sur quoi est en train de plancher le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (CSAIL) du MIT (Massachusetts Institute of Technology) avec un projet appelé Air Guardian. Il coopère activement avec le pilote et fait de l’ordinateur un membre d’équipage au lieu d’un ultime système de sécurité.

Un assistant qui soulage le travail du pilote

En cas de surcharge de travail de la part de l’équipage, l’IA va alors permettre aux pilotes de leur libérer « du temps cerveau » pour mieux traiter la situation et prendre les meilleures décisions en regard de leur expérience. Air Guardian, surveille non seulement l’avion, mais également le pilote en suivant ses mouvements oculaires. Il observe sur quoi le pilote est absorbé pour l’aider. Pour cela, l’IA fonctionne à partir de réseaux de neurones dits « liquides ». Il s’agit de réseaux très flexibles qui peuvent s’adapter à la volée même après avoir été formés. Ils savent aussi construire un modèle à partir de ce qui se produit en temps réel pour apprendre immédiatement à coopérer avec l’équipage. Au final, si le pilote absorbé par son travail ne prête pas attention à quelque chose d’important ou s’il perd trop de temps sur un élément moins important, l’IA intervient pour éviter les risques potentiels.

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