Un tiers des clients se fait draguer par un employé après avoir donné ses infos personnelles à une entreprise

Selon une étude menée au Royaume-Uni, près d’un tiers des personnes ayant communiqué ses informations personnelles à une entreprise a reçu des messages non sollicités d’un employé par la suite.

Etude une personne sur trois draguee par employe qui utilise les infos personnelles
Crédits : 123RF

Commander un repas, réserver un billet de train, programmer une livraison… Toutes ces actions banales ont un point commun : elles nécessitent qu’on donne certaines informations personnelles à l’entreprise concernée. Nom, prénom, adresse ou numéro de téléphone, c’est nécessaire et on ne se pose pas vraiment la question de savoir si ces données vont être utilisées à mauvais escient (en plus de recevoir des publicités non désirées).

Au Royaume-Uni, l’Information Commissioner’s Office (ICO) a lancé une étude pour savoir si des personnes avaient reçu des messages non sollicités de la part d’un(e) employé(e) après un échange avec une société. Le résultat est sans appel : environ un tiers des 18-34 ans s’est fait draguer par un(e) salarié(e) qui a récupéré ses données personnelles sans autorisation. Une action jugée “moralement répréhensible” par 66 % des répondants.

Un client sur 3 reçoit un message non sollicité d’un employé après avoir partagé ses données avec une société

Les “stalkers” n’ont donc pas besoin de trackers pour devenir envahissants. En juin dernier, Hannah Smethurst, une jeune femme de 23 ans, en a fait l’expérience alors qu’elle s’apprêtait à prendre l’avion pour quitter Abu Dhabi. Elle reçoit un message sur WhatsApp et comprend que l’homme qui la contacte est un employé d’un sous-traitant de la compagnie aérienne. Il a fouillé dans la base de données de cette dernière pour trouver le numéro de la passagère. Une situation “terrifiante” pour elle, qui heureusement n’est pas allée plus loin.

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Pour Emily Keaney, sous-commissaire à la politique réglementaire de l’ICO, “les gens ont le droit de commander une pizza, de donner leur e-mail pour un reçu ou de se faire livrer leurs courses sans qu’on leur demande ensuite des relations sexuelles ou un rendez-vous un peu plus tard”. Elle rappelle que les entreprises sont responsables de la protection des données de leurs clients, ce qui comprend “leur utilisation inappropriée par les employés”.

Source : The Guardian

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