Ultradroite : Rémy Daillet placé en garde à vue pour projets de coup d’Etat et d’attentats – CNEWS

Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, a été placé mardi en garde à vue pour des projets de coups d’Etat et d’actions violentes, notamment un attentat contre une loge maçonnique en Moselle.

Rémy Daillet, déjà incarcéré dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia au printemps, a été extrait de sa cellule pour être placé en garde à vue. Sa secrétaire, Ginette M., 67 ans, a été également été interpellée et placée en garde à vue. Ils étaient tous deux interrogés dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure).

12 mises en examen

Rémy Daillet est soupçonné d’avoir été l’instigateur d’un groupuscule projetant des actions violentes. Une enquête est ouverte depuis plusieurs mois sur ces projets d’attaques et les investigations des juges antiterroristes ont abouti, depuis le mois de mai, aux arrestations et mises en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» de 12 personnes appartenant à l’ultradroite.

Parmi eux, certains appartiendraient au groupuscule «Honneur et Nation», qui projetait d’attaquer une loge de la Franc-Maçonnerie en Moselle. Le 8 octobre, quatre homme âgés de 43 à 69 ans, dont deux militaires, ont été mis en examen. Convaincus qu’«Emmanuel Macron est au service de l’argent et qu’il faut en finir avec le grand capital», ces hommes avait «l’idée d’un coup d’Etat, d’un renversement du gouvernement français», selon une source proche du dossier.

Rémy Daillet, 54 ans, est déjà poursuivi dans l’affaire Mia pour «complicité d’enlèvement d’un mineur de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d’enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée». Rémy Daillet, sa compagne et leurs trois enfants avaient été arrêtés fin mai en Malaisie où ils résidaient. Ils avaient ensuite été expulsés vers la France. 

Depuis 2017, six enquêtes portant sur des projets d’attentats de l’ultra-droite ont été ouvertes par le parquet antiterroriste. Interrogé dans la Matinale de CNEWS en septembre dernier, Laurent Nuñez, coordonnateur national renseignement et lutte contre le terrorisme, avait précisé que ces six cellules clandestines démantelées «avaient des intentions de passer à l’acte». «La menace est réelle, il faut vraiment la prendre au sérieux», avait-il souligné, évoquant des «groupes qui vont s’inscrire dans la clandestinité avec des velléités de s’en prendre aux institutions démocratiques représentatives». «Aux Etats-Unis, ces dix dernières années, il y a plus de victimes du terrorisme d’ultra-droite que du terrorisme islamiste sunnite», avait-il ajouté.


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