Trains, feux tricolores… Ce que prévoit le gouvernement en cas de coupures d’électricité – BFM Business

Le risque que le réseau soit mis sous tension, pendant l’hiver et en particulier au début de l’année 2023, est jugé élevé par le gestionnaire de réseau de transport d’électricité (RTE). Pour faire face, des délestages pourront être mis en place localement.

Soulager le réseau en coupant temporairement l’électricité, c’est l’ultime recours de l’État pour cet hiver, en particulier au début de l’année 2023. Le gestionnaire de réseau de transport d’électricité (RTE) et le gouvernement se préparent à d’éventuels délestages.

Cette situation inédite soulève toutefois beaucoup de questions d’organisation, même si les coupures seront temporaires – deux heures maximum – et annoncées à l’avance.

Priorité à droite et vitesse réduite

D’abord, si l’électricité est coupée dans certaines zones, quid de la circulation routière? Les feux tricolores pourraient temporairement ne plus être alimentés, de quoi compliquer le trafic. “Les feux de signalisation, ça dépend des endroits”, a fait savoir le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

La complexité des réseaux électriques ne permet pas de dire que toutes les agglomérations n’auront pas de feux de signalisation en cas de délestage. La situation pourra varier en fonction des zones et les préfets sont ainsi appelés à recommander aux Français de limiter leurs déplacements durant les deux heures de coupure.

Toutefois, dans une telle situation, “il faut respecter absolument les panneaux et appliquer la règle de la priorité à droite, avec une vitesse réduite”, explique à BFTMV Dominique Renard, moniteur d’auto-école.

En outre, l’éclairage public ne sera pas non plus épargné, ce qui peut également affecter les déplacements et la circulation.

La circulation des trains pourra être suspendue

Le cas de la circulation des trains est également particulièrement délicat pour les autorités. Ces derniers sont connectés à un réseau indépendant et ne risquent pas de subir de coupures d’électricité. En revanche, l’alimentation des gares, des passages à niveau ou des signalisations pourrait, elle, être affectée.

“Nous ne prendrons pas le risque que des trains soient bloqués pendant deux heures en pleine voie en raison de défaut de signalisation par exemple. C’est pourquoi, en cas de coupure, la circulation des trains sera suspendue”, précise ainsi une source gouvernementale.

Le gouvernement ne souhaite prendre aucun risque sur le réseau ferré en cas de délestage et annonce préférer décaler les trains si nécessaire.

“Être coincé dans le métro deux heures n’est pas une option”

Pour les transports en commun, dans les villes notamment, le gouvernement a demandé aux préfets d’examiner “la capacité effective à faire circuler sur l’intégralité de leur parcours, pendant des horaires de délestage, des trains de banlieue, des métros ou des tramways”.

“Par exemple, le réseau de métro de Paris dispose de son propre réseau d’électricité, donc il n’est pas concerné”, précise Olivier Véran.

Dans le cas contraire, la circulation des transports en commun sera interrompue avant le début de la coupure d’électricité – communiquée en amont – et durée toute sa durée.

“Soit ça roule de bout en bout, soit on préférera interrompre deux heures, car être coincé dans le métro deux heures n’est pas une option”, ajoute une source gouvernementale