« Top Chef » : « Il fallait un mode d’emploi pour le dessert »… « 20 Minutes » était au dîner de la finale – 20 Minutes

Le dessert proposé par Adrien en finale de Top Chef. — F. Hernandez / 20 Minutes
  • Pour sa première participation à Top Chef, Paul Pairet a mené l’un de ses protégés, Adrien, en finale. Il était opposé à David, chef étoilé de la brigade d’Hélène Darroze.
  • La finale s’est déroulée au George-V, palace parisien qui compte un restaurant trois étoiles et deux restaurants une étoile.
  • Trompe-l’oeil, voyage en Indonésie et en Italie, glace aux cèpes… Les personnalités des deux candidats se sont retrouvées dans leurs plats et tout particulièrement dans leurs desserts.

La finale a lieu dans « le palace le plus étoilé d’Europe ». Stéphane Rotenberg pétille. La dernière manche de la onzième saison de Top Chef– diffusée ce mercredi sur M6 –, se tient au George-V, établissement à deux pas des Champs-Elysées et aux trio de restaurants étoilés (un trois-étoiles et deux une étoile) au Guide Michelin. 20 Minutes, convié au dîner, vous raconte…

Cette finale oppose deux candidats bien différents : Adrien, coaché par Paul Pairet, « perché, anxieux, mais qui sait où il va, ceux autour de lui un peu moins », rigole Michel Saran. Et David, cornaqué par Hélène Darroze, « déjà étoilé, qui a son parcours, son vécu, ses certitudes », poursuit le chef toulousain. Stéphane Rotenberg affine les profils : « L’un travaille seul dans son restaurant de quinze couverts, l’autre avec une brigade. »

Une fois dans l’octogone des cuisines de Top Chef, « il faut sortir 300 couverts, être chef de brigade. Ce n’est pas si simple », prévient le présentateur. Je vais en faire le constat avec les desserts car c’est moi, avec mon palais fan de choucroute, que 20 Minutes a envoyé goûter les plats des deux candidats.

Les menus de la finale de Top Chef 2020.
Les menus de la finale de Top Chef 2020. – F. Hernandez / 20 Minutes / PicMonkey

Premier dessert dans lequel je plante ma cuillère, celui de David. Le chef étoilé a proposé un mets intitulé « Le Sablé au beurre de mon enfance, Choux fleur… aux parfums des îles ». L’énoncé retient mon attention et celle des sept autres personnes à ma table avant même le repas en raison du chou-fleur.

Le dessert de David pour la finale de
Le dessert de David pour la finale de – F. Hernandez / 20 Minutes

« Ça a été un coup de foudre lors des épreuves », annonce Hélène Darroze. Effectivement, en bouche, je suis conquis par la vanille, la noix de coco, la passion et la petite touche apportée par le chou-fleur taillé façon carpaccio. C’est simple, basique, mais c’est bon. Et visuellement, ce plat en trompe-l’œil – un œuf au plat – me séduit. « David a fait des plats [pour la finale] qui plaisent dans son restaurant », commente sa cheffe.

Le dessert d’Adrien est « un acte fort », selon Paul Pairet

Dès l’apparition du dessert d’Adrien, les conversations s’animent. Moi, je prends une claque. Dans l’assiette, une flaque marron, une autre jaune, de la mousse verte et un gobelet plastique cassé… Je me demande : « Mais qui a envie de manger une décharge ? » Le titre du dessert « Chocologie » est aussi énigmatique – mais plus tentant – que l’aspect visuel. « Ça correspond bien à celui qui l’a fait. C’est original, audacieux », sourit Philippe Etchebest. Paul Pairet, le chef d’Adrien, est convaincu par ce dessert. « C’est un plat signature, un acte fort. »

Je reste dubitatif, pas certain d’avoir envie de le goûter, mais je suis quand même curieux. Les avis sont partagés sur le visuel. Quand le serveur précise « tout se mange », quelqu’un demande « Même le gobelet ? » Oui, car il est en sucre, nouveau trompe-l’œil. Les autres éléments du dessert : du gâteau au chocolat, de la mousse au chocolat, du sponge cake, un coulis au citron et une glace… aux cèpes. Tous ces goûts dans une même assiette ne me convainquent pas, mais alors pas du tout. Quelle idée cette glace aux cèpes ! Je ne finis pas mon dessert et reste à contempler le gobelet.

« Adrien n’a fait confiance à personne pour les mouler », souligne Paul Pairet. Les 100 gobelets du banquet, c’est lui. « L’audace du gobelet, sourit Philippe Etchebest, peut choquer. Mais c’est un message fort qui est lancé avec ce dessert. » Le chef bordelais a apprécié. « Il fallait un mode d’emploi, explique-t-il avant de mimer un coup de cuillère. Il fallait casser le gobelet et tout prendre en même temps pour tout manger ensemble. »

Avec ou sans mode d’emploi, je n’ai pas aimé. Mais je garde en tête cette petite phrase de Stéphane Rotenberg : « Il est rare que le public vote comme les chefs. » Ces deux desserts me confortent dans l’idée de partager mon total de 10 points à attribuer entre les deux candidats. Et si mon suffrage ne récompense pas l’audace, ma mémoire visuelle et ma mémoire gustative n’oublieront pas le dessert d’Adrien.

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