Test Asus ROG Phone 7 Ultimate : tu dépasses les bornes des limites, Maurice !

Dix mois après le ROG Phone 6 et six mois après le ROG Phone 6D, Asus remet le couvert avec le ROG Phone 7, décliné en version classique et « Ultimate ». Repoussant encore et toujours les limites du possible en termes de design, de puissance et de prise en main, Asus reprend toutes les bonnes idées des itérations de son smartphone gaming. Mais en se concentrant sur la technique, la marque oublie aussi qu’un smartphone gaming, c’est aussi un smartphone. Explications.

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Asus ROG Phone 7 Ultimate 5G Dual-SIM 512 Go Blanc tempête

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Le ROG Phone n’est pas simplement un smartphone pour jouer. C’est avant tout une philosophie. C’est un état d’esprit : le jusqu’au-boutisme et le dépassement des limites, année après année. Comme l’USS Enterprise dans Star Trek dont l’objectif initial est de faire « reculer l’impossible » et de découvrir ce qu’il y a au-delà des « frontières de l’infini ». Évidemment, pousser jusqu’au bout un concept n’est pas sans risque. D’abord en termes d’usage : ne risque-t-on pas de déséquilibrer le produit ? Ensuite, en termes tarifaires : ne risque-t-on pas d’oublier l’aspect économique ? Enfin en termes de cible : Asus continue-t-il de placer l’utilisateur au centre de l’expérience ?

Lire aussi – Test Huawei P60 Pro : un peu plus près des étoiles, si loin du firmament

Depuis toujours, le ROG Phone joue justement les équilibristes. Contenter les gamers purs et durs d’un côté. Sans oublier de répondre aux exigences attendues d’un smartphone (parce qu’il en est un malgré tout). Il doit pouvoir prendre des photos, par exemple. Cela parait d’autant plus évident dans un téléphone à plus de 1000 euros. Mais la photographie n’ayant pas de lien avec le gaming, Asus s’est longtemps contenté d’offrir une expérience correcte, sans plus. Or, il est bien difficile aujourd’hui de justifier un positionnement tarifaire élevé avec un produit qui fait des concessions sur l’expérience globale.

En 2022, Asus a tenté de gommer ce gros défaut d’usage. Et le résultat était certes meilleur. Mais nous étions loin, très loin, des cadors du marché. En 2023, Asus revient avec le ROG Phone 7, digne successeur de la longue lignée des smartphones gaming d’Asus. Sans surprise, il améliore encore l’expérience gaming. Et reste a priori sur les acquis de son prédécesseur sur la photo. Mais le Snapdragon 8 Gen 2, annoncé par Qualcomm comme ayant un excellent coprocesseur d’image, va-t-il réconcilier les photographes amateurs avec Asus ? Ou bien le ROG Phone n’est-il qu’une console de jeu sous Android ? Réponse dans ce test complet.

Prix et disponibilité

Le ROG Phone 7 se décline en trois versions. Les deux premières sont des versions classiques. Elles sont affublées de 12 Go et 16 Go de RAM et 256 Go et 512 Go de stockage, respectivement. Elles sont respectivement commercialisées 1029 euros et 1199 euros. Il n’y a donc plus de ROG Phone sous la barre des 1000 euros, contrairement aux années précédentes où Asus parvenait à conserver un modèle plus accessible (mais avec moins de RAM). C’est certainement l’une des conséquences de l’inflation sur les prix des composants.

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La troisième version du ROG Phone 7 est la version Ultimate, testée ici. Elle est commercialisée 1429 euros. Elle embarque 16 Go de RAM et 512 Go de stockage, comme la meilleure mouture du ROG Phone 7. Il n’y a donc plus de vraie différence sur la configuration entre le ROG Phone 7 standard et le ROG Phone 7 Ultimate. En revanche, il y a plusieurs petits changements pour justifier la différence de prix : la trappe AeroActive Portal dans le dos, l’écran OLED « ROG Vision » qui remplace le RGB Matrix des versions standards, ainsi que l’AeroActive Cooler 7 qui est fourni avec la version Ultimate et qui reste en option avec la version standard.

À ce prix, le ROG Phone 7 se positionne face aux Honor Magic5 Pro, Vivo X90 Pro, Samsung Galaxy S23+ ou encore l’iPhone 14 Plus. Le ROG Phone 7 Ultimate va plutôt taquiner l’iPhone 14 Pro Max et le Galaxy S23 Ultra. Voire même les smartphones pliants haut de gamme comme le Galaxy Z Fold 4 et le Honor Magic Vs. C’est un positionnement prix assez élevé qui est en partie justifié par les technologies exclusives des ROG Phone et par l’AeroActive Cooler 7. N’oublions cependant pas qu’un Honor Magic 5 Pro, par exemple, peut lui aussi proposer une belle expérience ludique, tout en n’oubliant pas la partie photo…

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Le ROG Phone 7 est disponible dans sa version la plus économique (8 Go de RAM et 256 Go e stockage) depuis le début du mois de mai 2023. Les autres, la version 16+512 Go du ROG Phone 7 et le ROG Phone 7 Ultimate, ont bénéficié d’une période de précommande qui a pris fin le 12 mai 2023.

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Le ROG Phone 7 est livré dans une boîte en carton recyclé et recyclable. Dans cet emballage, vous retrouvez une coque pour protéger le téléphone (même si elle ne le protège pas entièrement), un câble USB-C en nylon (un excellent câble, vraiment « increvable ») et un chargeur adapté à la puissance acceptée par le téléphone. Dans la version Ultimate, vous retrouvez tous ces accessoires, mais également l’AeroActive Coller 7 et sa petite sacoche de transport pour ne pas l’abimer dans un sac. Ce serait vraiment dommage.

Design

Commençons ce test complet avec la partie design. L’ergonomie du ROG Phone 7 s’appuie très fortement sur celle du ROG Phone 6D (premier ROG Phone sous MediaTek Dimensity) que nous avons testé en 2022. Bien sûr, pour faire la distinction entre les deux, Asus a appliqué quelques changements sur les marquages de la coque, notamment ce gros « ROG » écrit en latéral, et la double finition glossy et mate. Dans les deux cas, c’est une première qu’Asus opte pour de tel agrément dans un ROG Phone.

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Comme tous les ROG Phone depuis la 5e génération, le ROG Phone 7 est équipé d’une matrice RGB qui s’illumine selon certains scénarios. La version Ultimate est affublée de l’écran ROG Vision que nous connaissons maintenant bien. Il permet d’afficher des animations, des informations et des notifications selon les réglages. Il existe de nombreux scénarios à activer et personnaliser dans Armoury Crate. Autant la matrice RGB est essentiellement cosmétique, autant ROG Vision peut également être pratique. Encore faut-il l’activer en permanence.

Notre version du ROG Phone 7 équipée de l’AeroActive Portal que nous avons rencontré dans le ROG Phone 6D. C’est une trappe qui s’ouvre automatiquement quand vous branchez l’AeroActive Cooler 7. Et elle se ferme quand vous le débranchez. Il est possible de l’ouvrir « manuellement » en activant l’option « maintenance » dans Armoury Crate. Mais cela n’a aucun véritable intérêt. Non, l’intérêt est de l’utiliser avec le ventilateur vendu avec qui permet de réduire la température et les baisses de frame rate. Nous en reparlerons dans la partie de ce test dédiée à l’AeroActive Cooler 7.

Le mécanisme qui soutient le Portal est hérité des ZenFone 6, 7 et 8 Flip. Il est couplé à un détecteur de chute qui ferme automatiquement la trappe quand le téléphone tombe. Bien sûr, nous n’avons pas testé suffisamment longtemps le produit pour juger de la solidité du moteur. Un tel mécanisme représente toujours un risque de panne. Mais Asus assure que le système supporte au moins 40 000 ouvertures et fermetures. Soit plus de 10 fois par jour pendant 10 ans.

Dernier détail à l’arrière, le module photo un peu moins trapézoïdal que dans les ROG Phone 6 et 6D. Moins symétrique, il adopte toujours une forme géométrique futuriste. Légèrement protubérant, il se compose d’une pièce minérale qui protège les objectifs photo et d’une pièce métallique qui renforce la première et sert de base. Le métal dépasse en dessous du verre. Sa finition est mate et quelques informations sur le capteur principal sont gravées.

Observons aussi les tranches. Nous y retrouvons de nombreux éléments hérités des versions précédentes des ROG Phone : les deux ports USB-C sur les tranches inférieure et latérale gauche, le port mini jack 3,5 mm sur la tranche inférieure, les trois micros sur les tranches inférieure, supérieure et latérale droite, le tiroir de SIM stylisé sur la tranche de droite et les surfaces tactiles Air Trigger aux extrémités de la tranche de droite.

Notez aussi la présence d’un connecteur propriétaire similaire (mais pas identique) à celui des ROG Phone 3, 5 et 5S. Il sert à communiquer avec l’AeroActive Coooler 7, contrairement aux ROG Phone 6 et 6D qui contrôlaient l’AeroActive Cooler 6 seulement avec le port USB-C latéral. Cela veut dire que vous ne pouvez pas utiliser le Cooler 7 sur un ROG Phone 6/6D. Mais vous pouvez utiliser le Cooler 6 sur une ROG Phone 7. C’est déjà ça.

À l’avant, vous retrouvez les codes du ROG Phone : un écran totalement plat et protégé par du verre minéral. Deux belles bordures autour de l’écran pour héberger les deux haut-parleurs symétriques en façade et le capteur selfie. Pas de poinçon ici. Pas d’encoche. Pas de bordures incurvées. C’est ça aussi l’esprit ROG Phone : aucune concession sur des éléments qui pourraient gâcher la visibilité des contenus affichés, que ce soit des jeux, des films, des séries… ou vos messages sur les réseaux sociaux !

Le ROG Phone 7 (dont la version Ultimate) est un beau bébé. 17 cm de haut. 7,7 cm en largeur. Plus d’un centimètre d’épaisseur. Et 239 grammes sur la balance. Autant être honnête : ce téléphone n’est pas fait pour être manipulé d’une seule main. D’ailleurs, le mieux est de le positionner à l’horizontale et de placer une main de chaque côté… pour jouer, évidemment. Notez que le ROG Phone 7 se décline en noir et blanc, alors que le ROG Phone 7 Ultimate ici présent, n’est proposé qu’en blanc. Enfin, nous sommes heureux de retrouver la protection IP54 sur le ROG Phone 7, même sur la version Ultimate, comme c’était le cas avec les 6, 6 Pro, 6D et 6D Ultimate.

Écran

Restons à l’extérieur du téléphone et étudions l’écran, produit une fois encore par Samsung. Et premier constat important : c’est la version optimisée de celle du ROG Phone 6. Leurs fiches techniques respectives sont quasiment identiques. Technologie de rétroéclairage, taille, définition, ratio, taux de rafraichissement, fréquence d’échantillonnage, etc. Nous nous en doutions un peu dans la mesure où les dimensions du produit sont inchangées.

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Selon Asus, il y a quand même un changement à noter. Il s’agit de la luminosité maximale. En mode automatique, sous le soleil, elle est désormais de 1000 nits au global, avec des pointes locales qui atteindraient 1500 nits. Une bien belle promesse. Seulement, en pratique, ce n’est pas ce que nous avons expérimenté. Ce qui aurait été amélioré ne l’est finalement pas au quotidien. En effet, nous avons utilisé notre sonde pour mesurer la luminosité manuelle maximale. Et elle est de 570 nits, sauf avec le profil colorimétrique optimal qui monte à 600 nits. Comme en 2022. Bon.

En revanche, quelque chose qui n’aurait pas dû bouger a été modifié. Il s’agit de la colorimétrie. Grâce à notre sonde, nous avons découvert que les couleurs sont mieux reproduites avec la dalle du ROG Phone 7 que celle du ROG Phone 6. En mode standard, le Delta E moyen passe de 2,3 à 2 seulement. C’est une très bonne nouvelle. En outre, la température moyenne des couleurs atteint 6668°. Le blanc est donc presque parfaitement blanc.

Le mode cinéma offre également un blanc aussi bon. En revanche, le Delta E moyen monte à 3,2, avec une prépondérance de bleu et de vert. Les deux autres modes, naturel et optimal, sont très saturés. Et le blanc vire au bleu. Un petit curseur permet de contre-balancer cela. Notez que l’écran conserve sa compatibilité DCI-P3 et HDR10+.

Pour le reste, aucun changement. Et c’est tant mieux d’une certaine manière. Le format 20,4/9e de l’écran est excellent pour regarder des films, des séries et jouer à des jeux. De même, le fait que les bords ne soient pas incurvés donne une très bonne lisibilité à tous les contenus et toutes les applications. C’est très agréable. Le contraste reste quasiment infini, puisque la dalle est AMOLED. Et plus précisément une dalle LTPS.

En effet, Asus n’utilise toujours pas de dalle LTPO. Cela veut dire que le taux de rafraichissement ne peut varier autant que cela pourrait être possible. Le Magic5 Pro et le Galaxy S23 Ultra, par exemple, peuvent réduire le taux de rafraichissement jusqu’à 1 Hz selon l’usage (si vous regardez une photo par exemple). Le ROG Phone 7 ne peut pas. En mode automatique, l’interface va choisir un taux selon les différents paliers auxquels elle a accès : 60 Hz, 90 Hz, 120 Hz, 144 Hz et 165 Hz. Cela a évidemment une incidence sur l’autonomie générale du smartphone. Nous en reparlerons dans la partie dédiée à la batterie. La fréquence d’échantillonnage reste à 720 Hz.

La définition reste Full HD+ pour une résolution de 395 pixels par pouce, ce qui est suffisant pour tous les usages (même si certains pourraient voir un grain plus prononcé qu’avec un écran Quad HD+). Choisir cette définition plus raisonnable a deux avantages : économiser de la batterie bien sûr, mais surtout fluidifier l’affichage pour offrir une latence extrêmement faible. Il faut 1 ms à l’écran pour afficher une image. C’est très rapide. La latence du système (délais entre le moment où vous touchez l’écran et le moment où la réaction s’affiche) reste à 23 ms. C’est déjà la latence la plus faible du marché.

Interface

Une fois l’écran allumé, le smartphone vous propose de configurer les paramètres habituels d’Android, avec une étape additionnelle : quelle interface choisir ? ROG UI ou Zen UI (comme sur les ZenFone). L’une est très marquée gaming. Et l’autre est un peu plus standard. Mais vous retrouvez les mêmes options et les mêmes applications. La différence entre les deux est donc uniquement cosmétique. Et vous pouvez passer de l’une à l’autre très facilement.

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Autre étape importante : une fois que vous avez choisi tous les paramètres habituels, le téléphone vous propose de participer à une petite activité ludique. Et c’est de nouveau le cas avec le ROG Phone 7 Ultimate. D’autant qu’Asus utilise tout ou partie de sa boîte pour ce jeu qui, souvent, fait appel à la réalité virtuelle. Cette année, pas de réalité virtuelle, mais une étonnante utilisation du système de fermeture de la boîte. Quand le jeu est fini, vous pouvez enfin créer un compte ROG ou vous connecter à celui que vous avez déjà. Cela reste optionnel, évidemment. Et vous obtenez un thème exclusif que vous retrouvez sur les captures d’écran ci-contre.

L’interface ROG UI / Zen UI a très légèrement changé depuis le ROG Phone 6. Ce n’est pas qu’une question de thèmes, mais aussi d’organisation des éléments affichés. Le principal changement concerne Armoury Crate : son icône n’est plus présente dans la partie permanente en bas de l’écran (où se trouvent Téléphone, Messages, Chrome et Appareil Photo). Elle est maintenant au-dessus. C’est un détail, certes. Mais c’est un changement étonnant.

Dans le ROG Phone 7, ROG UI est basé sur Android 13, mais Asus a largement customisé l’interface pour que la différence avec Android 12 ne se ressente que très peu. Panneau de configuration. Bouton d’alimentation. Réglages du volume sonore. Design des notifications. L’interface d’Asus agit sur l’ensemble de ces éléments. Sachez que le menu paramètre dispose d’une option qui « annule » toutes les optimisations d’Asus d’un seul geste.

Il y a quatre éléments importants dans l’interface qui séparent un ROG Phone d’un autre smartphone. La prise en charge à 100 % de l’orientation paysage, même dans les menus qui n’ont aucun lien avec le gaming. Le Mode X qui overclocke le CPU et le GPU et modifie l’apparence de l’interface (fond d’écran et icônes). Armoury Crate où vous gérez vos jeux (profil de performance, macro, assignation des touches matérielles) et certains paramètres du téléphone (ROG Vision, AirTrigger, AeroActive Cooler et AeroActive Portal).

Et le Game Genie, un menu qui apparait dans les jeux quand vous glissez depuis le coin supérieur gauche vers le centre de l’écran (quand vous tenez le téléphone à l’horizontale). Dans ce menu, vous pouvez contrôler, en temps réel, certains aspects du smartphone : les notifications, les appels, les captures d’écran (photo ou vidéo), les performances du système, etc. Vous avez également quelques données en temps réel : température, charge du CPU et du GPU, autonomie. C’est ici aussi que vous activez le contournement de charge de la batterie. Game Genie a légèrement changé avec le ROG Phone 7.

Performance

Ce n’est pas une surprise, le ROG Phone 7 fonctionne avec le Snapdragon 8 Gen 2 de Qualcomm. Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises d’éprouver ce composant lors de nos tests récents, que ce soit dans la série Galaxy S23, le Magic5 Pro, les Xiaomi 13 et 13 Pro, le Motorola Edge 40 Pro, le Vivo IQOO 11 ou encore le OnePlus 11. Et tous les tests le confirment : ce SoC est plus puissant que son prédécesseur, notamment sur la partie graphique. Et justement, c’est ça qui est attendu avec le ROG Phone 7 : des graphismes de folie et un frame rate à la hauteur, notamment dans les jeux compétitifs comme Fortnite ou League of Legends.

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Le Snapdragon 8 Gen 2 est accompagné ici de 12 ou 16 Go de RAM au format LPDDR5X et de 256 ou 512 Go de stockage au format UFS 4.0. Nous sommes donc sur les dernières normes du marché. Pour optimiser les performances en jeu, Asus a optimisé les connexions réseau, avec la 5G, le WiFi 6E et le WiFi 7, sans oublier le Bluetooth 5.3. HyperFusion est d’ailleurs de retour. Cette fonction combine WiFi et connexion 4G/5G pour accélérer et stabiliser la connexion au réseau.

Avec une telle fiche technique, le ROG Phone 7 est évidemment l’un des smartphones les plus puissants du marché. Il est même, à date, le plus puissant parmi ceux qui sont passés à la rédaction de Phonandroid. Les scores que nous avons obtenus sur AnTuTu par exemple dépassent (de peu) ceux des téléphones les plus performants au monde selon le benchmark. Même chose avec Geekbench ou 3DMark : les résultats sont vraiment très élevés. Notez que nous avons activé le mode X pour obtenir tous les scores présents dans ce test.

Ces excellents résultats dans les stress tests sont évidemment le résultat de l’architecture interne du smartphone. En effet, l’intérieur du ROG Phone 7, plus encore que dans ses prédécesseurs, est composé de plusieurs matériaux pour dissiper la chaleur, même sans l’aide du ventilateur. Il y a deux couches de graphites sur chaque face de la carte mère. La surface couverte est encore plus grande. Il y a une nouvelle chambre à vapeur dont l’intérieur a été modifié pour conduire plus efficacement l’eau vers les zones chaudes. Et il y a du nitrure de bore entre les deux parties de la carte mère pour combler les vides où l’air peut s’accumuler et réduire la conduction de la chaleur. Résultat, le ROG Phone 7 ne chauffe pas en jeu quand la partie dure moins de 20 minutes.

D’ailleurs, cela se confirme avec les résultats obtenus lors de nos tests. Avec ou sans ventilateur, les scores sur les benchmarks sont extrêmement proches. Que ce soit les tests de puissance pure (avec le Mode X activé) ou les tests de stabilité et de gestion de la chaleur. Sans le ventilateur, la stabilité du ROG Phone dépasse les 99 % lors d’un stress test de 20 minutes. Soit un score quasi parfait. Et cela en offrant des performances très élevées. La température interne varie entre 40° et 50°, avec des pointes qui peuvent monter à 53°. Au niveau du CPU, la température est plutôt autour de 70°.

Alors, pourquoi utiliser le ventilateur ? C’est une question légitime en effet. D’abord, une partie sur un smartphone ne dure que rarement plus d’une demi-heure. Ensuite, le ventilateur ponctionne de l’énergie sur la batterie et ainsi réduire l’autonomie. La raison d’être de l’AeroActive Cooler 7 ne concerne pas les parties d’une demi-heure ou moins. Il concerne les parties beaucoup plus longues. Celles où la chaleur sera intense plus longtemps et où le graphite, la chambre à vapeur et le nitrure de bore ne suffiront plus pour assurer une stabilité parfaite au système. Bref, c’est pour les hardcore gamers. Pas les aficionados de Candy Crush.

Batterie

Comme quasiment tous ses prédécesseurs (à l’exception du premier ROG Phone), le ROG Phone 7 profite d’une capacité totale de 6000 mAh. Il fallait bien cela pour garantir une autonomie correcte pour les gamers. Il s’agit de l’une des plus grandes capacités proposées dans un smartphone « standard » (nous écartons ainsi les modèles type « Energy bank » qui avaient la cote il y a 10 ans). Depuis le ROG Phone 3, cette charge est répartie sur deux batteries de 3000 mAh placées de chaque côté du processeur (quand le téléphone est placé à l’horizontale). Ainsi, les deux batteries profitent aussi du système de refroidissement actif et passif du processeur.

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Cette capacité géante offre au ROG Phone une bonne autonomie en jeu. Les gamers peuvent s’adonner à leurs applications ludiques préférées de 3 à 6 heures en continu. Bien sûr, l’autonomie dépend de nombreux paramètres. Ceux de l’écran (profil colorimétrique, luminosité, taux de rafraichissement). Ceux du processeur (mode X activé ou non). Ceux du système (ROG Vision actif ou non, HyperFusion actif ou non). Tout compte. Et heureusement que l’écran n’affiche que du Full HD+.

Mais ce n’est pas tout. Certains jeux, comme Genshin Impact, proposent différents profils graphiques : qualité des textures, frame rate, effets visuels supplémentaires, etc. Évidemment, plus vous disposez d’une belle expérience, plus vite l’énergie vient à manquer. N’oublions pas non plus le ventilateur. Ce dernier consomme quand même de l’énergie quand il est branché au téléphone. Notez que le profil de refroidissement a également une incidence, même si elle est assez modeste.

Ce qui est le plus étonnant, c’est l’autonomie hors jeu. Pour les usages habituels (streaming audio, surf, réseaux sociaux, messagerie, mails, etc.), grâce à toutes les optimisations apportées par le Snapdragon 8 Gen 2, le ROG Phone 7 est super endurant. Si vous ne jouez jamais avec ce téléphone (ce qui serait évidemment dommage), vous pouvez tenir trois jours sans souci avec les réglages par défaut. Le ROG Phone 7 tient mieux la distance en usage standard que tous les autres ROG Phone. Il semble tenir plus longtemps que les grands flagships, tels que le Galaxy S23 Ultra et l’iPhone 14 Pro Max.

Une fois que vous avez vidé vos deux batteries, il est temps de passer à l’étape recharge. Vous avez, dans la boîte du téléphone, tout ce qu’il faut pour cela : un chargeur 65 watts adapté à la puissance acceptée par le téléphone, et un très bon câble USB-C. Avec ces deux accessoires, vous rechargez le téléphone en une heure environ. Cela va dépendre si le téléphone est allumé ou éteint lors de la charge. Quelques temps intermédiaires : nous avons atteint les 20 % en 12 minutes, les 50 % en 23 minutes et les 90 % en 45 minutes. Vous pouvez utiliser le port latéral ou le port de la tranche du bas : cela n’a aucune incidence sur la vitesse de charge. Et comme toujours, pas de charge sans fil ici : ça fait perdre de la place selon Asus.

Comme toujours, la marque taïwanaise a intégré de nombreux outils pour prévenir l’usure de la batterie. Vous avez dans le menu batterie un graphique qui vous indique si vos habitudes de recharge sont bonnes. Vous avez également des fonctions pour charger le téléphone moins vite, pour programmer la charge nocturne ou pour limiter la charge de la batterie à 80 % ou 90 %. Le but est d’éviter les surcharges. Dans le même ordre d’idée, vous avez des fonctions de contournement de charge pour alimenter le téléphone quand il est branché sans passer par les batteries. Nouveauté de cette itération, le contournement de charge est désormais « intelligent » : il tient compte du niveau de la batterie. Asus est la seule marque à proposer cela. Pourtant, c’est top !

Audio

Depuis le ROG Phone 3, Asus est devenu l’une des références de l’expérience audio sur les smartphones. La marque a fait des choix cohérents, notamment sur le port jack 3,5 mm qui reste le seul moyen de supprimer la latence audio. Elle s’est associée à un excellent partenaire pour optimiser le son, quelle que soit la sortie audio utilisée. Et le design du téléphone étant optimisé pour le gaming, les composants ont été positionnés de façon intelligente pour optimiser la prise en main en jeu. Il n’y a aujourd’hui pas de meilleur smartphone sur la partie audio, si ce n’est la série Xperia 1 de Sony.

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Et le ROG Phone 7 hérite du travail réalisé depuis trois ans par Asus. À commencer par le partenariat avec Dirac qui optimise les haut-parleurs et le port jack 3,5 mm et qui offre un égaliseur complet, mais facile à utiliser grâce à des profils spécifiques aux contenus (musique, cinéma et jeu). Pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête, un profil dynamique passe d’un mode à l’autre automatiquement. Et pour les mélomanes, des curseurs pour chaque fréquence sont disponibles.

Le double haut-parleur en façade est un bon exemple du résultat du partenariat avec Dirac. Quoi de mieux que deux sorties audio directement orientées vers l’utilisateur pour percevoir toutes les nuances de la musique d’un jeu ? D’autant que chaque haut-parleur, contrôlé par un amplificateur Cirrus Logic, mesure ici 12 x 16 mm, pour une puissance qui décoiffe vraiment. Mais, si vous poussez le volume sonore, cela ne grésille pas pour autant. En outre, comme pour les ROG Phone 3, 5 et 6, chaque haut-parleur est optimisé pour réduire les interférences sonores produites par l’autre haut-parleur.

Bien sûr, le ROG Phone 7 embarque toutes les technologies audio sans fil du marché, du Bluetooth 5.3 au LDAC, en passant par l’aptX de Qualcomm et le standardAAC. Asus va même un peu plus loin en intégrant l’aptX Adaptive et l’aptX Low Latence pour réduire la latence en jeu (mais qui ne l’élimine pas encore). Si vous avez des écouteurs récents, le codec Dirac active un mode appelé Dirac Virtuo qui ajoute un effet 3D spatial (pour les contenus qui sont compatibles, bien évidemment). C’est l’une des nouveautés du ROG Phone 7.

Évoquons également la présence de trois micros sur les tranches, un autre héritage de la gamme ROG Phone. Il y en a un dans la tranche inférieure et un autre dans la tranche supérieure. Jusqu’ici, rien de très étonnant par rapport à tous les autres téléphones. Et il y en a un sur la tranche de droite (quand le téléphone est tenu verticalement), juste à côté du bouton de mise en marche.

Ce dernier micro sert à la captation de la voix quand le téléphone est positionné horizontalement et que le micro principal est obstrué par une main. C’est un micro pour les gamers, pour parler avec ses potes en jeu ou passer un coup de fil en pleine partie. C’est une belle attention pour les gamers. Il est cependant dommage que cette belle attention soit un peu gâchée par l’AeroActive Cooler qui vient justement se positionner dessus.

Finissons la partie audio de ce test avec une autre remarque sur la même thématique : le ROG Phone 7 ne dispose toujours pas de micro dédié à la captation vidéo. Sur un autre téléphone à plus de 1000 euros, nous aurions râlé sur cette absence. Mais, compte tenu du positionnement du produit, sa présence aurait été une bonne surprise. En effet, comme nous allons le voir d’ici quelques lignes, le ROG Phone 7 ne se veut toujours pas être un bon photophone.

Photo

Même si la photographie n’est pas un axe essentiel de l’expérience offerte ici, le ROG Phone 7 est tout de même équipé d’un module photo. Celui-ci est composé de trois capteurs, dont un IMX766, le fameux capteur Sony que vous retrouvez dans certains smartphones haut de gamme de 2021 et 2022 (Find X3 Pro, Find X5 Pro, Realme GT2 Pro, etc.). C’est un très bon composant. Encore faut-il l’accompagner d’équipements matériels et d’un coprocesseur d’images qualitatifs. C’est ce que nous avions déjà dit en 2022 avec les ROG Phone 6 et 6D qui en profitent aussi, mais dont les résultats ne sont pas à la hauteur de la concurrence sur le même palier tarifaire. D’ailleurs, le reste n’a pas évolué non plus.

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Regardons donc l’ensemble de cette proposition de plus près :

Principal : capteur 50 mégapixels, taille du capteur : 1/1,56 pouce, taille du pixel : 1 micron, autofocus à détection de phase, objectif équivalent 24 mm ouvrant à f/1.9
Ultra grand-angle : capteur 13 mégapixels, objectif équivalent 13 mm ouvrant à f/2.2, angle de vue 120°
Macro : capteur 5 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.0
Selfie : capteur 32 mégapixels, taille du capteur : 1/3,2 pouce, taille du pixel : 0,7 micron, objectif équivalent 29 mm ouvrant à f/2.5

Plusieurs remarques importantes. D’abord, la configuration matérielle de ce ROG Phone 7 est, hormis le capteur selfie, identique à celle des ROG Phone 6 et 6D. Et côté logiciel, un seul changement est annoncé par Asus : l’amélioration du mode « sillons lumineux ». Ce dernier augmente le temps de pause de la photo pour capturer un mouvement, comme la rotation des étoiles en pleine nuit, la circulation routière grâce aux phares des voitures, l’écoulement de l’eau d’une rivière, etc.

Deuxième remarque : l’IMX766 est, comme l’année dernière, associé à un objectif ouvrant à f/1.9, ce qui est moins grand que la plupart des concurrents. Sur le Find X5 Pro, l’objectif principal ouvre à f/1.7, par exemple. L’autofocus à détection de phase est standard. Pas d’autofocus omnidirectionnel pour accélérer la prise de vue. Il n’y a pas de stabilisateur optique non plus. Ce qui aurait pourtant été pratique en mode nuit, compte tenu du poids de la bête. En clair, cet IMX766 n’est pas aidé.

Troisième remarque, Asus a échangé un capteur 12 mégapixels natifs contre un capteur 32 mégapixels qui capture des photos en 8 mégapixels par défaut. Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Pour deux raisons : en 8 mégapixels, le module peut éventuellement capturer plus de lumière. A condition que le capteur 32 mégapixels soit aussi au moins aussi grand. En outre, un capteur 32 mégapixels apporte plus de piqué qu’un capteur 12 mégapixels, même s’il produit des images en 8 mégapixels. En outre, le capteur ne fait pas tout : l’objectif est tout aussi important (voire plus).

Dernière remarque : le ROG Phone 7 est certainement aujourd’hui le seul smartphone vendu à plus de 1000 euros qui est doté d’un module macro dédié. Certes, il intègre un capteur 5 mégapixels et non 2 mégapixels. Quand d’autres utilisent des modules ultra grand-angle avec un capteur 12, 48 ou 50 mégapixels et un autofocus, cette proposition d’Asus est à la limite de la moquerie. Nous comprenons qu’Asus refuse d’intégrer un téléobjectif dans ses ROG Phone pour une raison de place. Alors, pourquoi en perdre avec un module macro inintéressant et indigne ? Autant intégrer un module ultra grand-angle avec autofocus et distance focale ultra-courte, comme chez tous les concurrents.

Passons aux résultats de nos tests. De jour, les photos sont globalement correctes. Il n’y a pas de grandes déceptions. Nous avons souvent éprouvé l’IMX766. Et il ne nous a jamais fait faux bond. Nous avons de belles couleurs et de nombreux détails. Le HDR est parfois un peu trop brutal. Nous ressentons quelques faiblesses au niveau de la gestion de la lumière : il y a des écarts flagrants entre deux prises de vue à quelques secondes d’écart et le ROG Phone ne parvient pas à contre-balancer la luminosité (trop faible ou trop forte) de certaines zones. Pourtant, les contre-jours ne sont pas mauvais, bien au contraire.

Il n’y a pas de zoom optique, mais un zoom numérique qui monte jusqu’au rapport 8x. Les photos réalisées avec le zoom numérique sont bonnes jusqu’au rapport 5x en journée et 2x en soirée, même si des artefacts apparaissent déjà dans ces réglages. Après, cela devient inexploitable.

En photo, la mise au point est également un peu lente. Nous le voyons avec les photos de véhicules en mouvement. Si la prise de vue est précise et si la mise au point est bonne (les roues de la voiture sont nettes, sans flou à cause de la rotation), les voitures sont systématiquement hors cadre. Il y a un délai assez long entre le moment où vous touchez le déclencheur et le moment où la photo est effectivement prise.

La nuit, les couleurs sont ternes et les détails s’évanouissent. Avec le mode nuit, le résultat n’est pas toujours probant, révélant des détails certes, mais dénaturant aussi la colorimétrie et même l’ambiance. Cela se voit avec l’image de l’avant du bateau : sans mode nuit, la scène est naturelle ; avec le mode nuit, la scène est plus détaillée et les sources de lumière plus maitrisées, mais elle est moins juste au niveau des ombres. Il faut donc souvent jongler entre l’un et l’autre pour obtenir le meilleur résultat.

Ces problèmes, vous les rencontrez aussi en vidéo. Le grain manque de finesse. La lumière n’est pas toujours bien gérée. Et les zooms manquent de piqués. Attention aussi à la différence d’exposition entre le capteur principal et l’ultra grand-angle quand vous dézoomez. Notez aussi, en parlant de vidéo, l’absence de filtre pour annuler le bruit du vent.

Pour les portraits, vous utilisez uniquement le capteur principal. Mais il y a deux réglages : soit avec la longueur focale native de l’objectif (25 mm), soit avec une longueur focale simulée de 50 mm. Les deux offrent un bon résultat, avec de nombreux détails et un bokeh bien géré. Mais, ici aussi, le HDR est très prononcé avec des écarts sur certaines teintes. La nuit, en revanche, le coprocesseur d’image a tendance à lisser la peau et les textures, pour un résultat qui perd en naturel, en piqué et en finesse. Et c’est d’autant plus vrai si vous optez pour le 50 mm simulé.

Preuve que le capteur IMX766 n’est pas en faute ici : nous observons les mêmes symptômes avec le capteur selfie. Beaucoup de détail et un joli bokeh. Un peu trop de HDR en journée. Et un lissage très prononcé en soirée (comme s’il y en avait plus besoin la nuit que le jour). Il est étonnant de constater que la texture d’un vêtement est préservée, mais pas celui du visage…

Le capteur ultra grand-angle est plutôt bon en journée, mais mauvais en soirée. C’est dommage. Et le mode nuit ne permet pas de rattraper tous les défauts : s’il apporte de la lumière, il n’améliore pas la netteté, bien au contraire. Enfin, le capteur macro réalise des clichés sympas quand le soleil est au rendez-vous. Dans d’autres conditions, les photos manquent d’éclat et de piqué.

L’interface photo offre quelques modes créatifs pour des effets visuels sympas, dont « sillons lumineux » qui inclut plusieurs styles, dont celui des cascades que tous les photographes veulent imiter. L’offre n’est pas pléthorique, mais elle suffit pour les « photographes du dimanche ».

AeroActive Cooler 7

Comme toujours, lors de nos tests de ROG Phone, nous consacrons une partie entière aux accessoires, parce que l’écosystème est relativement riche. Cette année, le ROG Phone 7 dispose d’un nombre extrêmement limité d’accessoires dédiés. Pas de manette ROG Kunai par exemple. Nous avions adoré les itérations précédentes. Mais Asus ne l’a pas renouvelé. En outre, la version 6 n’est que partiellement compatible avec le ROG Phone 7 (vous pouvez l’utiliser en mode manette sans fil uniquement). Il y a également une coque disponible au lancement : la Guardian Standard de Devil Case, qui ressemble beaucoup à la Lite Guardian que nous avions testée avec le ROG Phone 6.

test asus rog phone 7

En l’absence de cet écosystème, nous allons donc consacrer cette partie « accessoire » à l’AeroActive Cooler 7 qui s’appuie très fortement sur l’AeroActive Cooler 6 des ROG Phone 6 et 6D. Nous retrouvons cette année tout ce que nous avons aimé en 2022. Cela commence avec le refroidissement actif de la coque, jusqu’à 20° de moins à l’arrière. Grâce à l’AeroActive Portal, cette baisse de température peut même dépasser les 20° dans le dos. En outre, le nouveau design du Cooler 7 transmet une partie de l’air froid sur l’écran pour baisser la température en façade également.

Il y a toujours trois modes : frais, glacial et gelé, ce dernier ne s’activant qu’en branchant le téléphone à une source d’alimentation. Il y a également un mode « intelligent » qui augmente ou baisse la rotation du ventilateur en fonction de la température. En effet, l’accessoire est pourvu d’un coprocesseur qui échange des informations avec le téléphone en temps réel pour plus d’efficacité et d’adaptabilité.

Nous retrouvons bien évidemment les quatre boutons mécaniques à l’arrière qui viennent s’ajouter aux AirTriggers de la tranche. Des boutons extrêmement pratiques pour gagner en précision si vous avez l’habitude de jouer à la manette. Le mapping des boutons se gère, comme toujours, dans Armoury Crate. Nous retrouvons aussi l’éclairage externe trop stylé (et très marqué gaming, avouons-le). Ça fait partie de l’esprit ROG. Mais si ça vous gêne, un petit tour dans les paramètres suffit pour le désactiver (ou le personnaliser).

N’oublions pas non plus le support qui permet de poser le téléphone sur la table. C’est hyper pratique pour jouer en mode tablette (comme sur la Nintendo Switch) et pour regarder un film sans avoir besoin de tenir le téléphone en permanence. Sous le Cooler 7, vous retrouvez aussi deux ports déportés : un port jack 3,5 mm pour brancher un casque (emplacement très intelligent pour les gamers) et un port USB-C qui sert uniquement à charger le téléphone.

Outre le changement de design qui permet de refroidir l’écran en même temps que le dos du téléphone, le Cooler 7 apporte une autre nouveauté : un mini caisson de basse. Grâce à cet accessoire, le ROG Phone 7 profite d’un système audio 2.1. Et même s’il ne peut remplacer un vrai caisson, il arrondit grandement les basses pour donner de la profondeur. C’est vraiment très bien pour jouer ou regarder un film sans casque, même si c’est encore insuffisant pour les mélomanes. Au global, l’initiative est vraiment top et l’expérience est améliorée.

Comme toujours, nous regrettons que le Cooler 7, accessoire juste indispensable à tout ROG phone, ne soit pas livré systématiquement avec toutes les versions du téléphone. D’autant plus en 2023 quand aucune d’elles n’est commercialisée sous la barre des 1000 euros. Difficile donc de justifier son absence avec la version standard du téléphone. En outre, le Cooler 7, outre tous ses avantages, est, comme ses prédécesseurs, nécessaire pour activer le mode X+ qui débloque les meilleures performances du téléphone. Nous sommes ravis en revanche qu’il soit présent dans la boîte de la version Ultimate, tant l’association du Cooler 7 et du Portal est une évidence.

Conclusion

Le ROG Phone 7 est vraiment un excellent smartphone pour le gaming. C’est pour cela qu’il a été développé : design interne, écran, autonomie, puissance, audio, prise en main, environnement logiciel. La recette du ROG Phone 6 et du ROG Phone 6D a été peaufinée à l’extrême pour dépasser certaines limites et remettre à plat tout ce que nous savons en termes de puissance et d’ergonomie pour le jeu sur mobile.

test asus rog phone 7

Même si certains gamers pourraient se passer de l’accessoire, l’absence d’AeroActive Cooler dans la boîte du ROG Phone 7 « standard » est toujours ennuyeuse pour tout ce qu’elle apporte. L’accès aux meilleures performances. Le caisson de basse. Le support. Le port jack déporté. Le refroidissement actif. Les boutons supplémentaires… D’autant que la version standard est plus chère, contrairement à la version Ultimate qui est vendue au même prix. C’est vraiment dommage.

Le ROG Phone 7 a été développé pour le gaming. Et c’est pour ça qu’il faut l’acheter. Ce n’est absolument pas pour le reste. Pas pour la facilité d’utilisation. Pas pour la compacité. Pas pour la photographie. Bien sûr, vous pouvez l’utiliser pour téléphoner et prendre quelques clichés. Mais ce n’est pas ça qui va vous séduire.

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