SeaBubbles : IA et hydrogène au cœur de bateaux volants

SeaBubbles : IA et hydrogène au cœur de bateaux volants

Image : SeaBubbles.

Il ne vogue pas, il vole. L’hydroptère vole en équilibre sur des ailes immergées, les foils. Ce qui lui permet d’atteindre des vitesses particulièrement élevées, avec des besoins en énergie mesurés. Un principe qui fonctionne même à large échelle…

La compagnie maritime italienne Liberty Lines possède ainsi le plus imposant hydroptère civil au monde, le Gianni M, capable de transporter 350 passagers à la vitesse de 70 km/h.

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Un hydroptère intelligent à hydrogène

Spécialiste français des hydroptères, Alain Thébault cofonde en 2015 la société SeaBubbles. Objectif : proposer des navettes adaptées à de petits groupes de passagers, capables de dépasser les 60 km/h et en mesure d’aider à décongestionner le trafic dans les grandes villes. Premier cas d’usage attendu : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

L’appareil se veut 0 vague, 0 bruit et 0 émission. Il s’appuie pour cela sur de l’hydrogène, et plus précisément une pile à combustible chargée de générer l’électricité dont a besoin l’hydroptère pour faire tourner ses moteurs. A noter que les véhicules utilisant une pile à combustible ont besoin de batteries pour s’adapter aux pics de charge. Toutefois, ces dernières sont présentes en moins grande quantité et sont moins sollicitées que sur des véhicules électriques classiques.

L’intelligence artificielle est également au cœur de l’appareil. S’il a été évoqué par le passé la possibilité de proposer des véhicules autonomes dans certaines régions du monde, l’utilisation de l’IA semble aujourd’hui limitée à la régulation du vol et à la distribution de l’énergie.

Le rêve d’un véhicule abordable s’éloigne

SeaBubble a été repris en 2020 par le fonds d’investissement lyonnais Mediapps Innovation, qui affiche clairement la couleur : faire de cet appareil une limousine de luxe capable de circuler sur les eaux à un peu moins de 40 km/h (ce qui reste considérable au sein d’une grande métropole).

Alain Thébault a pour sa part relancé une nouvelle aventure, avec un hydroptère capable de transporter plus de passagers, plus rapidement. L’hydroptère du peuple ? Pas vraiment, si l’on considère que “The Jet ZeroEmission” devrait faire ses premiers vols dans le Golfe, afin de transporter les participants de la COP28 organisée fin 2023 aux Emirats arabes unis.

A l’heure du bilan, l’hydroptère urbain reste avant tout une vitrine pour les grandes métropoles, qui pourraient être intéressées par l’aventure d’un moyen de transport original et rapide, quoique probablement difficile à rentabiliser. C’est probablement dans cet esprit que Mediapps Innovation a ciblé le marché des limousines. Mais sans toutefois aller jusqu’au bout de cet élitisme en proposant des véhicules autonomes. Une occasion ratée, sachant que le transport fluvial se prêterait bien mieux à l’expérimentation de ce type de technologie qu’un véhicule classique devant s’insérer dans un flux de circulation de bus, camions, voitures, vélos, trottinettes et piétons.

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