Quand l’utilisation de la géolocalisation recule

À quoi serait lié le recul de l’usage de la géolocalisation sur mobile ? C’est la question à laquelle la société Location Sciences tente de répondre en analysant les dernières données. Depuis l’arrivée d’iOS 13, c’est une diminution de 68% des données de localisation en arrière-plan qui a été enregistrée. Une des explications serait la récente mise en oeuvre des réglementations de protection des données comme le RGPD ou la CCPA en Californie. 

Jusqu’ici activée en arrière-plan par défaut, la géolocalisation réclame désormais une activation lors de l’ouverture d’une application. L’objectif, comme chacun le sait, est marketing et l’utilisateur est aujourd’hui plus sensibilisé sur le sujet. Bref, cela change peu de choses pour l’usager, mais beaucoup chez les professionnels du marché. En effet, une localisation moins fréquente induit un signal GPS moins précis, donc des données moins pointues qu’auparavant.

Pour son étude, Location Sciences a analysé deux milliards d’événements de localisation en arrière-plan entre septembre et octobre 2019 au Royaume-Uni. Les chiffres ne représentent donc pas forcément ce qui se passe à l’échelle du globe, mais ils restent néanmoins intéressants. 

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Plus de confidentialité !

De nos jours, le respect de la vie privée est une priorité pour les propriétaires de smartphone. La dernière version du système d’exploitation mobile d’Apple l’a confirmé puisqu’on observe une diminution de 24% des données GPS après la sortie d’iOS 13. Les données collectées sont habituellement précises à quelques mètres près, mais là l’imprécision peut atteindre 1 à 20 km. L’utilisateur semble reprendre le contrôle !

Si l’on compare les données GPS en arrière-plan et celles en premier plan, on constate que les consommateurs sont plus réfractaires à partager leur localisation lorsqu’ils n’utilisent pas une application. Logique ! Et, comme les usagers connaissent la technologie de suivi, ils ne partagent leur position qu’en échange de services ou d’avantages ; qu’il s’agisse d’avantages commerciaux ou d’une expérience utilisateur augmentée. 

Face à cette baisse des données de localisation, on peut craindre une perte dans la qualité du ciblage et de la personnalisation des publicités. Mais, est-ce un mal pour autant ? Du point de vue des annonceurs, oui ! Une baisse de la qualité des données pourrait induire une hausse des coûts publicitaires. Toutefois, séduire le consommateur reste l’objectif numéro un. Ce n’est donc pas aux utilisateurs de dévoiler par défaut leur localisation, mais aux spécialistes du marketing de les inciter à le faire en échange de plus de services ou d’une expérience mobile améliorée.

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