Procès Fillon. Les « travaux de plusieurs sortes » de Penelope Fillon – Ouest-France

L’épouse de l’ex-Premier ministre était la première entendue par le tribunal dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs d’assistant parlementaire, ce jeudi 27 février. Pressée de questions sur ses missions auprès de son mari député, elle a répété celles menées localement dans la Sarthe. Et souvent aussi répondu de façon évasive aux questions.

Penelope Fillon, le 27 février à son arrivée au tribunal correctionnel, à Paris. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

  • Penelope Fillon, le 27 février à son arrivée au tribunal correctionnel, à Paris.
    Penelope Fillon, le 27 février à son arrivée au tribunal correctionnel, à Paris. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Elle faisait des travaux de plusieurs sortes. Interrogée par la présidente Nathalie Gavarino ce jeudi 27 février, Penelope Fillon, tailleur noir, s’avance la première la barre du tribunal correctionnel. Pour expliquer, avec un léger accent britannique, les missions d’abord ponctuelles confiées par son mari député à partir de 1981 et les tâches plus régulières ensuite : notamment le courrier en liaison avec la secrétaire Sylvie Fourmont. On en recevait énormément à la maison.

L’épouse décrit aussi les petites revues de presse qu’elle réalisait pour son mari trop pris par ses activités pour suivre l’actualité locale. C’était pour qu’il soit informé des événements dans chaque village. Cela servait encore pour établir des petites fiches lui servant quand il était invité à des manifestations.

« Vous n’alliez pas l’assigner aux prud’hommes »

Salaires, contrats, organisation… La présidente revient sur de nombreux éléments du dossier, posant des questions très précises, comme le nombre de pages de rapports réalisés pour son mari. Mais très vite, l’épouse de l’ex-Premier ministre a du mal à finir ses phrases, multiplie les réponses évasives. Et se décharge sur son mari qui s’occupait des contrats…

Cela ne vous intéressait pas de savoir combien vous alliez gagner ? », demande la présidente. Non, je n’allais pas demander une augmentation à mon mari, répond Penelope Fillon. Non, vous n’alliez pas l’assigner aux prud’hommes !, ajoute la présidente, provoquant des rires dans la salle.

Elle n’a jamais pris de congés. C’était une relation de travail. Je ne pensais pas en poser. Quand François Fillon est élu en 2012 député de Paris, elle conserve son rôle. Il était député de Paris, mais il était élu de toute la France. Donc ce n’était pas incongru d’avoir quelqu’un dans la Sarthe, justifie-t-elle, de plus en plus mal à l’aise.

« On trouve de nouvelles ressources… »

Le procureur enfonce le clou. Relève qu’à chacune des naissances de ses enfants, elle signe un nouveau contrat. On a l’impression qu’à mesure que les moyens de votre foyer augmentent, on trouve de nouvelles ressources », avance-t-il. Je n’ai jamais eu cette vision des choses. C’est la première fois que je découvre la relation entre les contrats et naissances de mes enfants… », lâche Penelope Fillon.

Il revient aussi sur les congés pas pris, ni posés. Les contrats étaient gérés par l’assemblée nationale, je ne me suis pas occupée de regarder le détail des bulletins de paie, indique la mère de famille, concédant une négligence de sa part de ne pas avoir regardé de plus près les détails administratifs des contrats.

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