Procès de Donald Trump : Acquitté par le Sénat, le président américain échappe à une destitution – 20 Minutes

Donald Trump le 30 janvier 2020 dans l’Iowa. — Evan Vucci/AP/SIPA

Il n’y avait aucun suspense. Dans le procès en destitution du président américain, le Sénat a voté, mercredi, pour l’acquitter des charges « d’abus de pouvoir » (par 52 voix contre 48) et « d’entrave au Congrès » (par 53 voix contre 47). Il aurait fallu une majorité des deux tiers (67 voix) pour le condamner. Après quatre mois d’une âpre bataille, le bras de fer de l’impeachment est officiellement terminé, et Donald Trump peut désormais regarder vers la présidentielle du 3 novembre.

Le président américain a annoncé qu’il ferait une déclaration officielle depuis la Maison Blanche jeudi à midi (18h heure de Paris) sur « la VICTOIRE de notre pays (contre) le hoax de l’impeachment ». Il a également jubilé (et trollé) sur Twitter, republiant une vidéo parodique sur ses prochaines réélections en 2020, 2024 et « 4ever » (à tout jamais).

Nancy Pelosi, elle, a insisté, « Donald Trump reste une menace constante pour notre démocratie ». Avec son pouvoir d’enquête, le Chambre pourrait encore assigner John Bolton à compararaître, ce qui donnerait lieu à une bataille judiciaire qui pourrait prendre plusieurs mois.

Mitt Romney sort du rang

Un à un, les sénateurs ont répondu « guilty » ou « not guilty ». Au final, seul Mitt Romney est sorti du rang républicain sur « l’abus de pouvoir », devenant le premier sénateur de l’histoire à voter pour la conviction d’un président de son parti. Donald Trump a « demandé à une puissance étrangère d’enquêter sur un rival politique. Le président a fait pression en suspendant une aide militaire vitale à ce pays allié en guerre contre la Russie. L’objectif du président était personnel et politique », avait-il asséné, le ton grave, dans la matinée. Citant son serment « devant Dieu » de « défendre la constitution », l’ancien candidat a conclu : « En ce sens, il est coupable d’une violation effroyable de la confiance publique ».

Mais la plupart des républicains indécis, comme Susan Collins ou Lamar Alexander, ont estimé que même si les actes de Donald Trump étaient « inappropriés », ils ne justifiaient pas de voter pour le destituer, surtout avec la présidentielle du 3 novembre en ligne de mire.

« Donald Trump renforcé »

Après son discours sur l’état de l’Union de mardi axé sur son bilan économique, Donald Trump peut désormais se concentrer sur sa campagne de réélection. Et il « ressort de l’impeachment renforcé », estime Doug Heye, ancien directeur de la communication du parti républicain. « Comme après le rapport Mueller, il va pouvoir clamer, même si ce n’est pas totalement le cas, qu’il s’agit d’une exonération totale, et dénoncer une chasse aux sorcières partisane. »

Selon un sondage de l’institut Gallup publié mardi, à 49 % d’opinions favorables, la cote de popularité de Donald Trump a atteint d’ailleurs son plus haut niveau depuis son élection.

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