Présidence LR: un premier tour de scrutin incertain – Le Figaro

91.110 adhérents des Républicains doivent choisir entre Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau, ce week-end, pour la présidence du parti. Sébastien SORIANO/Le Figaro

Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau sont en lice pour la présidence des Républicains. Un vote électronique est organisé ce week-end. Résultat dimanche.

Les Républicains aux urnes. 91.110 adhérents du parti LR sont appelés à participer au vote électronique organisé ce week-end pour exprimer leur préférence entre Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau. Si aucun des trois candidats ne parvient à décrocher une majorité dimanche soir, un second tour sera organisé dès le week-end prochain pour déterminer un vainqueur parmi les deux finalistes.

Au terme d’une campagne intense, tout le monde s’accorde sur la difficulté des pronostics et les trois parlementaires en lice s’attendent eux aussi à un match serré.

À l’issue de ces longues semaines de vie militante, Annie Genevard loue l’implication des compétiteurs. «L’enjeu est décisif pour chacun d’entre eux. Ils ont fait une campagne extraordinaire d’engagement et de respect à l’égard de nos adhérents, partout en France», se félicite la présidente par intérim.

Elle souligne également le «suspense» d’une bataille politique menée «à l’aveugle» et «sans sondages» assurant une «force particulière» au scrutin. «Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau ont tous très envie de l’emporter. Il n’y a pas de candidature de témoignage», assure-t-elle.

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Donner l’image d’un parti plutôt uni

Même le député Éric Ciotti est resté concentré jusqu’au terme de la campagne, alors qu’il avait été annoncé comme favori à la lumière de son score obtenu au congrès LR de la présidentielle. Il s’était hissé en tête du premier tour avant de s’effacer au second devant Valérie Pécresse.

Il faut dire qu’après des centaines de réunions, de multiples déplacements dans les fédérations, un débat télévisé sur LCI et un grand oral en conseil national, aucun des trois concurrents n’est jamais apparu en situation d’écraser le match. Malgré d’inévitables coups de griffes et quelques secousses, les trois élus ont joué la carte de la courtoisie et donné l’image d’un mouvement politique plutôt uni sur l’idée de reconstruire une droite indépendante.

Pour nombre de cadres LR, la légitimité de cette ambition s’est trouvée renforcée par l’épisode de l’Ocean Viking , perçu comme le miroir de l’impuissance politique de l’exécutif. «Si après cela, certains trouvent encore des qualités de droite à Emmanuel Macron…», avait notamment critiqué Bruno Retailleau. Pour autant, on a pu observer que les rendez-vous «informels» entre certains élus LR et des figures de la droite macroniste n’avaient pas cessé.

Affronter les prochaines échéances électorales

Confrontés à de multiples défis, dont celui de leur survie politique, Les Républicains sont appelés à voter ce week-end avec quelques urgences en tête telle que la préservation de l’unité du mouvement et de la construction d’une nouvelle offre politique de droite.

Mais au-delà du vainqueur ou des finalistes qui émergeront dimanche, Les Républicains savent que la reconquête de l’électorat de droite sera indispensable pour affronter les prochaines échéances électorales, jusqu’à la présidentielle. C’est pourquoi ce rendez-vous est la première étape de la refondation intégrale promise par les trois candidats. Les électeurs LR sont impatients de retrouver une boussole. Et le goût des victoires.

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