Plan de relance : Roselyne Bachelot détaille la répartition des aides au cinéma – Le Monde

La ministre de la culture, Roselyne Bachelot, au côté du président de la République, Emmanuel Macron, au l’Hôtel de Polignac, à Condom (Gers), le 18 septembre 2020.

Le cinéma français souffre cruellement de la pandémie, mais moins que ses voisins européens. Depuis la réouverture des salles, le 22 juin, et jusqu’à la fin d’août, la fréquentation a dégringolé de 67 % par rapport à l’année dernière, mais la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a rappelé, mercredi 23 septembre, que le sort de l’Allemagne et celui de l’Espagne sont pis (– 80 %), celui de l’Italie davantage (– 86 %) et celui de la Grande-Bretagne tout bonnement catastrophique (– 90 %). Un moyen de ne pas trop s’apitoyer sur son sort, destiné sans doute à consoler par avance les centaines de participants au 75e congrès de la Fédération nationale des cinémas français, à Deauville (Calvados).

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A la fin d’août, Jean Castex et la ministre avaient déjà annoncé, au festival d’Angoulême, des aides qui devraient permettre « une reprise durable et pérenne de la filière ». Elle en a détaillé l’affectation. Mme Bachelot a ainsi assuré que la moitié, soit 50 millions d’euros, du fonds exceptionnel de compensation de 100 millions, destiné à la fois aux cinémas et au spectacle vivant, permettra d’amoindrir les pertes de recettes de billetterie des salles de cinéma – à hauteur de 50 % pour les indépendants et 40 % pour les grands circuits.

Sur les 2 milliards d’euros dévolus à la culture dans le cadre du plan de relance, 165 millions, a déjà expliqué la ministre, seront affectés au cinéma et à l’audiovisuel. Sur ce total, 60 millions reviendront au Centre national de la cinématographie (CNC), dont les recettes, liées aux entrées en salles, se sont dangereusement étiolées.

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Roselyne Bachelot a précisé que « 34 millions seront directement affectés au soutien des exploitants », afin de couvrir leurs besoins de trésorerie, frais bancaires et investissements de modernisation. Un effort particulier de 2 millions d’euros est réalisé en faveur des salles d’art et essai. La ministre s’est aussi engagée à financer les séances d’éducation à l’image pour encourager les enseignements à venir au cinéma avec leurs élèves.

Chantiers novateurs

Par ailleurs, 19 millions d’euros iront aux producteurs et aux distributeurs, en complément de 11,5 millions déjà engagés par le CNC. De plus, 6 millions d’euros « permettront d’accompagner les talents », a promis Mme Bachelot, qui accorde une attention particulière aux auteurs et aux jeunes diplômés. La protection du patrimoine cinématographique mobilisera aussi 2 millions d’euros – pour aider par exemple un éditeur vidéo à acquérir les droits d’un film ou renforcer le budget de la Cinémathèque française. Les industries techniques seront aidées, quant à elles, à hauteur de 10 millions d’euros, afin de se moderniser tout en veillant « à leur performance écologique ».

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