Piratée, l’escort-girl parisienne fait tomber le voleur de son compte Snapchat

Piratée, l’escort-girl parisienne fait tomber le voleur de son compte Snapchat

La justice reprochait à ce trentenaire un florilège d’infractions cybercriminelles : modifications de données résultant d’un accès frauduleux à un système de traitement automatisé, maintien dans un système de traitement automatisé, extraction de données… L’animateur, chauffeur le week-end, avait piraté en octobre 2019 le compte Snapchat, ainsi que d’autres comptes sociaux non mentionnés, d’une escort-girl en vue de la place de Paris.

Sans avocat, sans prévenu et sans victime – dont on comprend la discrétion après cette mésaventure – à l’audience, l’affaire a été rapidement jugée la semaine passée à la 12e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Faute de pouvoir entendre les parties impliquées, les magistrats ne se sont guère étendus sur les techniques utilisées lors de ce piratage. Tout au plus apprend t-on que le prévenu avait réussi à prendre le contrôle du compte en faisant une demande de réinitialisation du mot de passe. Ce dernier avait donc ensuite été modifié, lui assurant la mainmise sur le compte.

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Personnalités en vue

Un compte particulièrement sensible puisque de nombreuses vidéos enregistrées et stockées mettaient en scène, selon les enquêteurs, des personnalités en vue. Des contenus susceptibles, remarquera le tribunal, de constituer la base d’une future tentative d’extorsion. Et ce n’est pas une vue de l’esprit.

Si Snapchat met en avant le caractère éphémère des contenus partagés, des photos diffusées sur ce réseau social étaient déjà ressorties des limbes numériques il y a six ans, lors de l’opération « The Snappening ». Les hackers avaient alors mis sur la place publique près de 200 000 photos d’utilisateurs.

Quant au retrait de la candidature de Benjamin Griveaux après la fuite d’une sex-tape, le week-end dernier, il rappelle, s’il le fallait, la violence de la diffusion de telles images. Vu la liste des victimes potentielles dans l’affaire jugée à Paris – d’un ancien footballeur vedette à un proche du roi du Maroc –, on imagine la très mauvaise publicité qui aurait pu être donnée à ces vidéos.

Aux policiers parisiens de la brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information, chargés du dossier, le jeune homme, identifié une semaine seulement après le dépôt de plainte, assurera toutefois n’avoir téléchargé aucune vidéo compromettante. L’animateur éconduit par l’escort-girl voulait, assure-t-il, seulement vérifier que la jeune femme n’avait pas conservé de vidéo le mettant en scène.

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