Paris : Anne Hidalgo annonce un vote citoyen sur le sort des trottinettes électriques en libre-service – Le Monde

Les Parisiennes et Parisiens seront appelés aux urnes, dimanche 2 avril, pour se prononcer sur le maintien ou non des trottinettes en libre-service dans la capitale, a annoncé Anne Hidalgo, samedi 14 janvier, dans un entretien avec le lectorat du Parisien.

Ce référendum simplifié, ou « votation », se fera « dans les bureaux de vote », « sur la base des fichiers électoraux », et devra « répondre à une question très simple : continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ? », a expliqué l’édile socialiste, à la tête de la ville depuis 2014.

La maire de Paris penche pour l’arrêt de la mise en libre-service de trottinettes électriques. « Mais je respecterai le vote des Parisiens », fait-elle savoir, soulignant qu’une consultation récente des habitants de la capitale a montré que le sujet était « très clivant ».

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Une interdiction pour « apaiser les rues et trottoirs » ?

A la fin du mois de septembre 2022, la Mairie avait menacé les trois opérateurs Lime, Dott et Tier, qui totalisent une flotte de 15 000 véhicules, de ne pas renouveler leur contrat. Celui-ci arrive à échéance à la fin du mois de mars.

Entre les accidents et les utilisateurs circulant à deux ou sur les trottoirs, parsemés de trottinettes mal garées, la Mairie s’interroge sur le « rapport coût-bénéfices » des trottinettes, ainsi que sur leur « coût environnemental », avait souligné l’adjoint de Mme Hidalgo chargé des mobilités et de la voirie, l’écologiste David Belliard.

Le débat ne concerne pas les trottinettes des particuliers, pour lesquelles il n’y a « pas de souci », a toutefois précisé Mme Hidalgo. Mais le libre-service sans borne d’attache (ou free-floating) « n’est pas écolo » et « les salariés de ces sociétés ne sont pas correctement protégés » sur le plan social, fait-elle valoir.

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« C’est encombrant, c’est dangereux », ajoute dans une réaction à l’Agence France-Presse M. Belliard, qui a lui aussi choisi le camp du non, pour « apaiser [les] rues et [les] trottoirs ». « On a trop de remontées négatives », résume-t-il.

Un « code de la rue » présenté en juin

Pour sauver leur place dans une des villes les plus visitées du monde, un marché très symbolique, les exploitants avaient formulé à la fin de novembre 2022 onze propositions pour renforcer la sécurité des utilisateurs et des piétons, et mieux intégrer les engins dans l’espace public. Parmi celles-ci, une plaque d’immatriculation pour faciliter la verbalisation des utilisateurs qui grillent les feux ou roulent à deux.

Concernant les difficultés de circulation et de cohabitation des modes de mobilité (voiture, transports en commun, vélos, scooters, trottinettes…) sur les voies de la capitale, Mme Hidalgo a estimé que Paris rattrapait son retard en la matière et était actuellement dans « une phase de transition ». « Chacun tente de trouver sa place, un peu au détriment de l’autre. Sauf qu’à la fin le plus fragile reste le piéton », a-t-elle affirmé.

Il « manque un code de la rue, pour dire comment on se comporte et comment la police municipale sanctionne ceux qui ne respectent pas les règles ». Une « assemblée citoyenne » travaille actuellement sur ce « code de la rue, [qui] sera présenté en juin », a annoncé la maire de Paris.

Le Monde avec AFP

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