Lewis Hamilton remporte la guerre des nerfs, et revient à égalité avec Max Verstappen au classement avant le dernier GP – Eurosport.fr

C’est officiel : la semaine prochaine, Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) prendront le départ de la dernière course de la saison à Yas Marina à égalité de points. Le scénario improbable s’est finalement réalisé après la victoire du Britannique, la troisième consécutive, dans un Grand Prix d’Arabie saoudite rocambolesque, dimanche soir. Valtteri Bottas (Mercedes) a chipé la troisième place sur le fil à Esteban Ocon (Alpine), un ultime rebondissement dans une course dont le résultat définitif ne sera pas donné avant de longues palabres avec les commissaires.

Trois départs, deux drapeaux rouges, cinq abandons, une bataille de chiffonnier aux avant-postes… Il faut se pincer pour y croire. Le premier Grand Prix d’Arabie saoudite de l’Histoire a donné lieu à une course mémorable, parfois grotesque et finalement incroyable. Le tracé urbain ultra rapide de Djeddah promettait une épreuve folle. Ca n’a pas manqué. Après plus de deux heures d’un combat de gladiateurs, Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté le 103e succès de sa carrière, agrémenté du point du tour le plus rapide, et se retrouve à hauteur de Max Verstappen (Red Bull) au classement.

Il reste une course. Une seule. A Yas Marina. Pour déterminer qui coiffera la couronne mondiale. Les deux rivaux affichent 369,5 points chacun à la sortie de ce Grand Prix et, pourtant, tout aurait pu basculer pour l’un comme pour l’autre. Parti en pointe, Hamilton a conservé sa position jusqu’au crash de Mick Schumacher (Haas) au 10e tour.

Trois départs et des négociations jamais vues

Le Britannique est alors rentré aux stands pour chausser des gommes dures. Pas Verstappen, qui a récupéré la tête des opérations. La neutralisation de la course donnera raison au Néerlandais, qui procèdera à un changement “gratuit”. Nouveau départ mouvementé entre les deux prétendants au titre, et, quelques hectomètres plus loin, nouvel incident incluant d’autres pilotes. Voiture de sécurité, drapeau rouge : un air de déjà vu.

La course s’est alors résumée à un empilement des meilleurs temps jusqu’à la 37e boucle. Blotti dans les échappements de Verstappen, Hamilton a utilisé son moteur survitaminé et son DRS pour se mettre à sa hauteur avant un virage que les deux pilotes ont coupé. Vaine tentative. “Ce gars est fou“, enrageait le Britannique. L’accrochage était proche. Ce n’était qu’une question de temps. L’irrémédiable s’est produit un tour plus tard.

Ocon à un dixième du podium

Verstappen a ralenti pour laisser passer son concurrent, qui n’a pas saisi ce qui se tramait. Dans sa recherche d’aspiration, Hamilton a dévié sa trajectoire tardivement et tapé son aileron avant dans la RB16B. Furieux de ce jeu du chat et de la souris, Toto Wolff a balancé son casque. Les demandes de pénalités ont fusé des deux camps. La rivalité entre Mercedes et Red Bull a franchi un nouveau cap et on ne sait pas si ce doit être excitant pour la dernière course de la saison, ou désolant.

L’incompréhension s’est poursuivie lorsque le Néerlandais a rendu la position de tête à Hamilton… avant de la récupérer avec, en prime, le gain du DRS ! Ca, c’était avant d’apprendre sa punition de cinq secondes pour défense illégale. Finalement repassé en tête à sept boucles du terme, le septuple champion du monde a pris le large et s’est imposé avec 11 secondes d’avance. Les deux pilotes à égalité de points, le monde de la F1 va retenir son souffle jusqu’à l’apothéose, la semaine prochaine, à Yas Marina.

Face à tant d’évènements sur la corniche saoudienne, on en aurait presque oublié qu’un Français se battait pour un podium. Après le troisième départ, Esteban Ocon a laissé échapper les deux monstres et mené sa barque tranquillement, la troisième marche en ligne de mire. C’était sans compter Valtteri Bottas (Mercedes), qui voyait là une excellente opportunité au classement Constructeurs. Un dixième a séparé les deux pilotes, à la faveur du Finlandais. Frustrant !