Les hôpitaux de Marseille parmi les plus impactés par la quatrième vague – LCI

ÉPIDÉMIE – Les responsables du centre hospitalier de Marseille ont alerté lundi 23 août sur l’afflux des malades du Covid. Avec près de 600 patients en 24 heures, les urgences sont en “réelle situation de crise”.

Conjuguée à la période estivale, la quatrième vague de l’épidémie met en difficulté l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Lundi 23 août, ses dirigeants ont alerté sur la situation proche de la saturation que connaissent leurs services, alors que deux nouveaux patients en réanimation doivent être transférés mardi vers l’hôpital de Strasbourg. “L’AP-HM en nombre de patients hospitalisés est effectivement un des CHU les plus impactés de France métropolitaine”, a souligné Lionel Velly, le chef du service de réanimation. Sur les 67 malades graves actuellement hospitalisés, 89% n’ont pas été vaccinés, selon le médecin, et la moyenne d’âge a baissé à 54 ans. 

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Des disparités chez les patients

Et s’il vient à y avoir plus de patients ayant besoin de soins critiques, l’hôpital pourra difficilement faire face, a prévenu le chef de service. Et ce à cause du nombre de lits disponibles, 67, qui n’est pas extensible en raison des congés de soignants et des difficultés de recrutements. Actuellement, les lits de réanimation des hôpitaux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont occupés par des malades du Covid à 77%, selon des chiffres de Santé Publique France (SPF) datant de lundi. 

Autre service largement impacté, celui des urgences. Celles-ci sont en “réelle situation de crise” avec des pics d’activité record de près de 600 patients reçus en l’espace de 24 heures (Covid ou non). De plus, la rentrée marseillaise verra les touristes partir mais aussi un grand nombre de Marseillais revenir de vacances de pays d’Afrique du Nord très impactés par le Covid. De quoi être inquiet, selon le Pr Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale de l’AP-HM. Ce dernier a pointé de fortes disparités chez les patients admis en réanimation, avec une surreprésentation des habitants des quartiers les plus défavorisés au nord de Marseille. 

Didier Raoult pointé du doigt

Même chose pour la couverture vaccinale, qui reste insuffisante chez ces personnes à cause d’un manque de pédagogie et du nombre moins important de centres de vaccination. “L’IHU porte peut-être une responsabilité sur le fait que dans les quartiers Nord, on ait une couverture vaccinale assez misérable proche de 30%”, a estimé le Pr Jean-Luc Jouve, faisant référence à l’IHU Méditerranée Infection dirigé par Didier Raoult, connu pour ses positions septiques sur la vaccination contre le Covid et sa défense de l’hydroxychloroquine. Ce dernier semble sur le départ alors que le directeur de l’AP-HM a récemment manifesté son envie de ne pas prolonger le mandat du médecin à la tête de l’institut.

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L’un des marqueurs de l’épidémie est également le taux d’incidence, qui réfère au nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants détectés sur sept jours glissants. “La région Provence-Alpes-Côte d’Azur connait un taux d’incidence extrêmement élevé, à peu près du double de la moyenne nationale”, à 587 pour 100.000 habitants, a prévenu là aussi François Crémieux, nouveau directeur général de l’AP-HM. Une résurgence de l’épidémie qui se retrouve dans les eaux usées, ont averti de leur côté les marins-pompiers de Marseille. 

En effet, la concentration en virus dans les eaux collectées est très forte dans plusieurs quartiers de la ville (voir la carte ci-dessus). “La circulation du virus est très active sur Marseille, les marins pompiers ont renforcé la surveillance établissements sensibles avec l’ARS PACA”. Un dispositif mis en place depuis un an consistant en des “actions de sensibilisation, de surveillance et de dépistage, menées prioritairement sur les EHPAD et les établissements d’enseignement“. Dans le seul département des Bouches-du-Rhône, le taux de positivité est supérieur à la moyenne nationale, avec 4,6% des tests effectués se retrouvant positifs. Un indicateur qui peut toutefois osciller selon l’ampleur du dépistage.

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