Malgré l’inflation et la guerre en Ukraine, le chômage a de nouveau fortement baissé en 2022 – Le Figaro

Avec un quatrième trimestre étonnamment dynamique, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 9,3% en un an.

Une nouvelle fois, le marché du travail déjoue les pronostics les plus sombres. Alors que la conjoncture économique, avec une inflation galopante et une croissance rabotée, laissait présager un retournement de situation avec une augmentation du chômage en fin d’année 2022, il n’en est finalement rien. Entre octobre et décembre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A de Pôle emploi (France entière hors Mayotte) a diminué de 3,6%, soit 114.400 chômeurs de moins sur la période, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail.

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Après un ralentissement marqué entre juillet et septembre, avec un reflux de seulement 0,1%, soit 1700 personnes, les experts et instituts conjoncturels s’attendaient en toute logique à une première hausse du chômage après presque deux ans de baisse constante. Mais encore une fois, la vigueur de l’emploi aura résisté aux aléas conjoncturels.

Si la principale catégorie de Pôle diminue fortement, les catégories B et C – qui dénombrent les personnes en activité réduite, c’est-à-dire qui travaillent plus ou moins de 78 heures par mois – ont, en revanche, elles, augmenté de manière importante, soit respectivement de 39.200 et 34.400 personnes. Ce qui signifie que, majoritairement, les demandeurs d’emploi sans aucune activité ont basculé, au quatrième trimestre dans ces catégories en retrouvant une activité réduite.

Ce jeu de «vases communicants» s’explique en partie, selon Pôle emploi, par une amélioration de la procédure d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi intervenue au cours de 2022. Cette évolution technique « a un impact pérenne à la baisse » en catégorie A en contrepartie d’une légère hausse des sorties des listes et d’une hausse pérenne des catégories B et C, explique Pôle emploi. Malgré cette nouvelle donne, les trois principales catégories de Pôle emploi au cumulé enregistrent tout de même un reflux de de 0,8%, soit 40.900 personnes en moins.

Si cette dynamique en fin d’année apparaît comme surprenante, elle acte toutefois la très bonne tenue de l’emploi en 2022. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emplois a en effet reculé de 9,3% pour s’établir à 3 049 800 millions de personnes. Une baisse forte qui reste dans la lignée de ce qu’a connu le marché du travail en 2021. Résultat direct, le nombre de demandeurs d’emploi affiche aujourd’hui son plus faible niveau depuis le troisième trimestre 2011. De quoi conforter le gouvernement dans son souhait de viser, à l’issue du quinquennat une situation de plein-emploi.


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