Julien Bayou : l’avocate de son ex-compagne dénonce une instrumentalisation « à des fins politiques » – Le Monde

Après les accusations de violence psychologique contre son ancienne compagne lancées par la députée écologiste Sandrine Rousseau sur France 5, le 19 septembre, deux semaines de silence puis sa démission de la direction d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou est passé à l’offensive médiatique, mardi, en accordant un entretien au Monde puis en se rendant sur le plateau de l’émission « C à vous » sur France 5.

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Des prises de parole qui ont fait réagir l’avocate de son ex-compagne, mercredi 5 octobre sur Franceinfo. Le député écologiste « instrumentalise cette affaire à des fins politiques » a dénoncé Elodie Tuaillon-Hibon, qui n’avait jusque-là pas pris la parole publiquement, et qui y voit « la continuation de son storytelling, de sa campagne médiatique ».

« Je suis dans une situation, c’est Kafka : je suis innocent de faits qui ne me sont pas présentés, et dont je ne peux me défendre », a déclaré M. Bayou, mardi, accusant Sandrine Rousseau d’être « allée trop loin » et de confondre « féminisme et maccarthysme ».

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Pour Me Tuaillon-Hibon, le député écologiste tente de « faire pression pour intervenir sur la cellule » interne de lutte contre les violences sexistes et sexuelles d’EELV. Elle dénonce de la part de M. Bayou une « instrumentalisation pour se victimiser et essayer de faire la peau à une de ses opposantes », évoquant, sans la nommer Sandrine Rousseau.

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Elle « ne va pas bien »

Julien Bayou s’est exprimé à la télévision, mardi soir, dans l’émission même où Sandrine Rousseau avait lancé ses accusations. « Je viens ici à reculons », a-t-il reconnu, souhaitant « boucler la boucle. Cette séquence [avec Sandrine Rousseau] est grave. C’est irresponsable de (…) lancer des accusations sans étayer », a-t-il dénoncé.

L’avocate ne ferme pas la porte au dépôt d’une plainte par sa cliente, « c’est un choix qui lui appartient », affirme-t-elle, tout en ajoutant qu’elle ne sait pas si « elle aura encore les épaules, la force et la volonté pour aller en justice et subir une campagne qui sera, n’en doutons pas, plus importante », car elle « ne va pas bien ».

Me Tuaillon-Hibon assure par ailleurs qu’il n’est pas anormal que la cellule violences sexuelles et sexistes d’EELV n’ait pas encore entendu ni sa cliente ni l’ancien secrétaire national d’EELV. Dans n’importe quelle cellule interne « le contradictoire n’est que minimal », précise-t-elle. Elle explique qu’il « y a des anonymisations pour préserver la parole à l’intérieur, pour éviter les pressions ».

Le Monde

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