Julian Assange menacé d’extradition, Macron poussé à agir – Le HuffPost

Photo Reuters de Peter Nicholls et captures d’écran Twitter
Alors que Julian Assange a perdu une nouvelle bataille judiciaire et pourrait être extradé vers les États-Unis, de nombreuses personnalités politiques et associations appellent la France à réagir et à ne pas laisser faire.

POLITIQUE – C’est un revers majeur pour Julian Assange et un motif d’inquiétude pour une partie de la classe politique française. Ce vendredi 10 décembre, la justice britannique a annulé en appel le refus d’extrader le lanceur d’alerte vers les États-Unis où il encourrait une lourde peine pour avoir dévoilé des documents confidentiels grâce à Wikileaks. 

Une décision qui a immédiatement fait hurler de nombreux responsables politiques de notre côté de la Manche. Ainsi, de la France insoumise aux Patriotes en passant par le député ex-LREM Cédric Villani les appels à une intervention de la France se sont multipliés.

“Honte à ceux qui laissent faire”, lance par exemple Jean-Luc Mélenchon, quand le mathématicien et député assure que “la France doit réagir”. Même son de cloche du côté du candidat communiste à l’élection présidentielle Fabien Roussel qui déplore le “terrible message” envoyé “aux défenseurs de la liberté de la presse”. 

De nombreuses personnalités publiques demandent donc que la France accorde l’asile politique à celui qui a permis que des informations confidentielles sur les activités américaines en Irak et en Afghanistan soient rendues publiques et diffusées dans le monde. 

Ainsi, pour l’Insoumis Antoine Léaument, “Macron aurait dû accueillir Assange en France, lui donner la nationalité et la légion d’honneur pour services rendus à la Nation”. Un avis partagé par sa collègue Mathilde Panot qui estime que Paris a “une dette immense” envers Assange, un homme qu’elle a “abandonné”. 

Au-delà des politiques, plusieurs associations de défense des libertés individuelles ont également réagi après l’annonce de la décision judiciaire. Anticor, Reporters sans Frontières, Amnesty International ou encore Acrimed ont notamment pris position contre l’éventualité d’une extradition de Julian Assange vers les États-Unis. 

Toutes voient dans cette possibilité une atteinte grave aux libertés d’expression et d’information. “C’est une parodie de justice”, conclut même Amnesty International. Ces dernières années, les appels à ce que la France accorde l’asile politique à Emmanuel Macron ont été maintes fois répétés, mais l’exécutif ne leur a pour l’heure pas répondu favorablement. 

Mi novembre, des députés avaient plaidé pour que le fondateur de WikiLeaks bénéficie de “l’asile politique” en France, afin d’échapper aux poursuites des États-Unis.

Une proposition de résolution avait été signée par une quarantaine d’élus de tous bords, dont François Ruffin (LFI) et Jean Lassalle (Libertés et Territoires), pour affirmer que “la France ne peut rester muette” face au sort de l’Australien. Le 17 novembre, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi visant à renforcer la protection des lanceurs d’alerte.

À voir également sur Le HuffPost: La rappeuse M.I.A chante en soutien à Julian Assange à Londres

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