Incendie à Rouen: pour le préfet de Seine-Maritime, l’usine Lubrizol « est pleinement responsable » – BFMTV.COM

Deux nouvelles conférences de presse ont eu lieu ce mercredi pour essayer de rassurer la population rouennaise, inquiète des potentielles conséquences sur sa santé et l’environnement de l’incendie survenu jeudi dernier de l’usine Lubrizol à Rouen.

Le préfet de Seine-Maritime a fait savoir que de nouvelles analyses seraient réalisées dans un rayon de 800 mètres autour du site, afin de vérifier si de l’amiante peut y être retrouvée. 

Des analyses des suies sont toujours en cours. Des mesures conservatoires sont toujours en place pour 900 exploitations agricoles des 112 communes autour de Rouen. 

Lubrizol “devra assumer ses responsabilités”

Par ailleurs, le préfet Pierre-André Durand a insisté sur la responsabilité de l’usine Lubrizol dans cet accident industriel. Elle devra donc “prendre ses responsabilités” et assurer le coût judiciaire de ces opérations. Le préfet de la Seine-Maritime indique avoir “imposé à l’entreprise, qui devra assumer ses responsabilités, une série d’opérations matérielles de remise en état”. 

Pierre-André Durand fait mention “d'(une opération) d’évacuation des fûts (…) Un travail qui va pouvoir commencer dans les prochains jours. L’entreprise est pleinement responsable de ce qu’il s’est passé. Elle devra, sur le plan civil comme sur le plan financier, assurer pleinement les responsabilités qui sont les siennes”.

La préfecture indique ensuite que l’évacuation des fûts responsables des odeurs nauséabondes dans la ville n’avait toujours pas commencé ce mercredi. Quant au pompage des huiles responsables des différentes émanations dans l’air, celui-ci n’est toujours pas achevé, il pourrait se terminer en fin de semaine.

Les pompiers attendent les résultats d’analyse

“Les odeurs ont pu nettement baisser”, a ajouté le préfet. “Toutefois, il y a eu un changement des vents. D’autres communes du département sont incommodées. (…) Ces gênes sont anxiogènes pour nos concitoyens, mais qui en plus peuvent être incommodantes. Elles ne sont pas nocives, mais elles peuvent être incommodantes. Et en tout état de cause, il convient d’y mettre un terme très vite.”

En parallèle, les sapeurs-pompiers de Seine-Maritime ont eux aussi donné une conférence de presse, durant laquelle ils ont répété qu'”ils ne cacheraient pas à leurs agents les résultats obtenus par leurs analyses sanguines”.

“Les agents étaient bien porteurs d’appareils respiratoires isolants, au cours de la première phase d’attaque d’incendie, contrairement à ce qu’a pu dire un de nos agents en caméra cachée, en disant qu’il était intervenu avec un masque papier”, a fait savoir Chris Chislard, chef du groupement des affaires réservées, avant de poursuivre: “Ils n’ont, d’ailleurs, pas consommé la totalité de l’air qui était à leur disposition: ils ne sont pas allés chercher la deuxième bouteille d’air disponible dans leurs engins”.

Un sapeur-pompier qui avait participé à l’extinction de l’incendie avait déploré, ce mardi sur notre antenne, un manque cruel d’informations ainsi qu’un mauvais équipement lors de cette intervention hors-norme. Exposés à des substances toxiques, certains pompiers se sont dits inquiets pour leur santé.

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