Hervé Bourges, grande figure de l’audiovisuel et fervent défenseur de la francophonie, est mort à l’âge de … – franceinfo
Le journaliste avait dirigé TF1, puis Antenne 2 et FR3, avant d’être désigné président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Né le 2 mai 1933 à Rennes (Ille-et-Vilaine), Hervé Bourges fut diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955. Dès 1976, il devient directeur puis président de l’école, et prend successivement la direction de trois grands médias français : RFI (Radio France Internationale), TF1 (jusqu’à sa privatisation en avril 1987) puis Antenne 2 et FR3 jusqu’en septembre 1992, où les deux chaînes publiques deviennent le groupe France Télévisions. Après deux années passées comme ambassadeur de France auprès de l’Unesco, il est désigné en janvier 1995 président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Outre ses rôles éminents dans les médias, Hervé Bourges fut aussi un militant anti-colonialiste du temps de la guerre d’Algérie, un conseiller du président algérien Ahmed Ben Bella, un amoureux de l’Afrique et un fervent défenseur de la francophonie. Hervé Bourges fut notamment président de l’Union internationale de la presse francophone.
Sur Twitter, plusieurs personnalités ont tenu à rendre hommage à cette figure des médias. “Nous qui l’admirions, avons fait appel à lui, pu maintes fois compter sur son inestimable concours, ses avis sur les médias ou sur l’Etat de droit, sommes profondément peinés”, a tweeté Michaelle Jean, qui a notamment été envoyée spéciale de l’Unesco pour Haïti (2010-2014) et secrétaire générale de la Francophonie (2014-2018).
#HervéBourges La rumeur de son décès a circulé, été démentie, la voici confirmée. Nous qui l’admirions, avons fait appel à lui, pu maintes fois compter sur son inestimable concours, ses avis sur les médias ou sur l’état de droit sommes profondément peinés https://t.co/UYyyupHSgZ
— Michaëlle Jean (@MichaelleJeanF) February 24, 2020
De son côté, l’ancien patron de Radio France et de l’Institut national de l’audiovisuel Mathieu Gallet a rendu hommage sur Twitter à l’homme “exigeant et juste”.
Hervé Bourges c’était l’Algérie, c’était l’Afrique, c’était la francophonie, c’était le journalisme, c’était l’audiovisuel public, c’était tout l’audiovisuel. C’était une conscience. J’aimais son regard sur le monde et sur les hommes. Exigeant et juste. https://t.co/MgpiPzIidA
— Mathieu Gallet (@mathieu_gallet) February 24, 2020
“Hervé Bourges, c’était l’Algérie, c’était l’Afrique, c’était la francophonie, c’était le journalisme, c’était l’audiovisuel public, c’était tout l’audiovisuel”, a-t-il écrit sur le réseau social. “C’était une conscience. J’aimais son regard sur le monde et sur les hommes.”