Guerre en Ukraine, en direct : les dernières informations – Le Monde

Restée à l’écart des combats depuis le lancement de l’offensive russe en Ukraine, le 24 février, la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, est dans le viseur de l’armée ukrainienne. Après une première attaque, le 9 août, sur l’aérodrome militaire de Saky, situé à l’ouest de ce territoire, de violentes explosions ont de nouveau secoué, mardi 16 août, une base russe installée dans le district de Djankoï, au nord-est de la région.

Théoriquement, les sites visés en Crimée depuis dix jours se trouvent hors de portée de l’armée ukrainienne. La base aérienne de Saky comme le dépôt de Djankoï sont situés à plus de 200 kilomètres du front. Bien trop loin pour les lance-roquettes multiples Himars livrés par les Etats-Unis, qui ont été fournis avec des projectiles n’allant pas au-delà de 80 kilomètres.

Si les hypothèses d’attaques par des drones ou des forces spéciales infiltrées ne séduisent pas les experts, celle de missiles de fabrication ukrainienne « boostés » par des pays alliés est privilégiée par une partie de la communauté militaire. Certains évoquent notamment l’existence de « deux ou trois lanceurs » produits par Yuzhnoye Design Office, un industriel ukrainien de l’aérospatial, qui seraient capables de tirer des missiles balistiques équipés de systèmes de guidage « amis ».

Ces attaques répondent notamment à un objectif politique : montrer que l’Ukraine n’a pas renoncé à la Crimée, malgré huit ans d’occupation russe. « Cela remonte le moral des Ukrainiens de façon extraordinaire », remarque Tetyana Ogarkova, responsable du département international à l’Ukrainian Crisis Media Center, à Kiev. En frappant aussi loin, dans une région prisée par de nombreux Russes pour leurs vacances, Kiev envoie aussi un message à l’opinion publique russe.

A lire : La Crimée rattrapée par la guerre

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