François Fillon concède « des erreurs » : revivez son intervention dans « Vous avez la parole » – Ouest-France

Dans 24 jours, c’est devant le tribunal correctionnel de Paris que l’ancien Premier ministre sera appelé à s’expliquer sur le « Penelopegate », cette affaire qui a fait chuter un François Fillon, alors candidat de l’élection présidentielle. Ce jeudi soir, et après 30 mois d’un long silence, l’émission politique de France 2 lui a donné la possibilité de s’expliquer.

Suivez le direct de l’événement

jeudi 30 janvier

23h17

Voilà, il est l’heure de clore ce direct consacré à l’intervention de François Fillon dans l’émission Vous avez la parole. Merci de l’avoir suivi et bonne nuit à vous. Et pour un petit supplément de lecture avant d’aller vous coucher, c’est par ici.

22h58

Alors que retenir de l’intervention de François Fillon ce soir ?

  • L’emploi supposé fictif d’attaché parlementaire dont aurait profité son épouse Penelope ? Son emploi “n’était pas fictif”, assure François Fillon. “Les preuves seront apportées durant le procès”, promet-il.
  • Dans sa défense, l’ancien Premier ministre a chargé les magistrats instructeurs : “Jamais on n’a vu un juge nommé un jour et, quatre jours après (…), convoquer pour une mise en examen”, dénonce-t-il. Et d’enfoncer le clou : “J’ai été traité d’une manière injuste, qui n’était pas normale” avec “une procédure entièrement à charge”, voir “d’exception”.
  • L’ancien candidat à l’élection présidentielle dit en revanche faire confiance aux juges qui le verront comparaître fin février. “Je vais pour la première fois, devant des juges impartiaux, pouvoir me défendre”, se réjouit-il.
  • Les deux costumes d’une valeur de 13.000 euros payés par Robert Bourgi, figure des réseaux de la “Françafrique” ? Une “double erreur” concède, là, François Fillon.
  • Autre erreur consentie, la phrase évoquant en meeting le général de Gaulle.La formule assassine qu’il avait employée contre Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite – “qui imagine de Gaulle mis en examen?” – lui était revenue comme un boomerang. “Bien sûr je la regrette”.
  • “Ce que je demande c’est d’être jugé comme tout le monde, avec équité, a-t-il conclu. J’ai sûrement commis des erreurs. Mais il y a une chose que je ne peux pas supporter, c’est qu’on pense que je suis malhonnête, que j’ai cherché à tricher ou à tromper les Français.”
  • Ce n’est pas une surprise, mais François Fillon le réaffirme: il ne reviendra pas en politique : “Je ne chercherai pas à revenir” assure-t-il. “J’ai tourné la page complètement.”
Martin Bureau / AFP

22h45

Voilà, l’émission Vous avez la parole est maintenant terminée. Mais restez avec nous, nous allons proposer une petite synthèse des propos de François Fillon. En attendant, voici les derniers mots en vidéo de l’ancien Premier ministre.

22h37

J’ai sûrement commis des erreurs

Voici l’heure de la conclusion. “Ce que je demande, c’est d’être jugé comme tout le monde, avec équité, fait valoir François Fillon. J’ai sûrement commis des erreurs, mais je ne peux pas supporter qu’on pense que je suis malhonnête, que j’ai cherché à tromper les Français.” 

 

22h33

L’âge de départ à la retraite. Interrogé sur les retraites, l’ancien Premier ministre insiste sur la question du financement : “La question du financement, elle ne peut pas être résolue autrement qu’en augmentant l’âge de départ à la retraite”.

22h28

Quel avenir pour la droite ? François Fillon est interrogé sur l’état de santé de la droite républicaine. Là encore, François Fillon botte en touche : “La question, ce n’est pas les personnes mais le projet !”. “Je ne suis plus un acteur politique et je ne suis pas là, après les difficultés que j’ai rencontrées, de choisir les leaders de la droite de demain.”

22h23

“Crise démocratique.” François Fillon souhaite la réussite de l’actuel chef de l’État. Il s’en explique : “la gravité de la crise démocratique, la fragilité de la France et de l’Europe dans le monde aujourd’hui, ne me laissent pas beaucoup de choix”.

 

22h17

“Un pouvoir central affaibli.” L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy se dit inquiet sur l’avenir de notre pays. “Il y a un repli communautaire, national, religieux et ethnique qui affaiblit le pouvoir central”, explique François Fillon. 

22h10

“Certaines mesures vont dans le bon sens”.  François Fillon est désormais interrogé sur la politique actuelle. Que penses-t-il de la politique conduite par Emmanuel Macron ? “Je ne suis pas là pour donner des bons points ni pour faire des critiques mais je souhaite qu’Emmanuel Macron réussisse pour la France”. S’il concède que “certaines mesures vont dans le bon sens”, l‘ancien Premier ministre lance toutefois : “J’aurais fait plus fort et plus vite”.

22h05

Des accusations non étayées. Relancé sur les accusations de cabinet noir, François Fillon élude cette fois. Et veut se placer au-dessus de la mêlée : “Quelques que soient les blessures que je ressens et l’envie de pourfendre ceux qui m’ont amené là où je suis, je pense que ce n’est pas un service à rendre à notre pays. Je ne suis plus dans la polémique, je ne suis pas dans la revanche.”

22h02

Un cabinet noir à l’oeuvre derrière le Penelopegate ? Les questions prennent désormais un tour plus politique. Les journalistes interrogent François Fillon sur le cabinet noir prétendument à l’oeuvre selon lui durant cette affaire. L’ancien Premier ministre maintient les accusations visant le Président de la République d’alors François Hollande : “Bien sûr qu’il y a eu des interventions multiples qui ont abouti au résultat qu’on connaît”.

21h59

Un petit résumé des faits reprochés. Bientôt une heure d’émission et vous êtes perdus dans l’ensemble des faits qui sont reprochés à François Fillon ? Voici un petit résumé dans une infographie.

Infographie Visactu.

21h56

Les costumes : “une erreur”. C’est un symbole qui a finalement pesé lourd dans la chute du candidat Fillon à la présidentielle. A la mi-mars 2017, le Journal du dimanche révèle que François Fillon s’est fait offrir pour plus de 35 000 € de costume chez le tailleur Arnys. “Oui, c’est une double erreur. En donnant ma confiance à quelqu’un qui ne la méritait pas et en ne voyant pas que cette acceptation de ce cadeau aurait un effet désastreux.”

Le Sarthois se défend sur le sujet d’être un homme d’argent : “Si j’étais un homme d’argent, je n’aurais pas choisi cet engagement politique. Au moment de la présidentielle, tout le monde a vu que j’avais moins de patrimoine que Monsieur Mélenchon.”

21h54

Regret sur la phrase de De Gaulle. Léa Salamé et Thomas Sotto reviennent sur les propos de leur invité lançant au cours d’un meeting : “Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?” “La phrase sur le général de Gaulle, je la regrette”, concède François Fillon.

21h51

 Les Fillonnistes sont bien évidemment devant leur télévision. Et ne semble pas apprécier le ton des questions qui sont posées à François Fillon.

21h48

Et les enfants ? Marie et Charles, deux des enfants de François Fillon ont travaillé à ses côtés comme collaborateurs, entre 2005 et 2007 pour un total de 117 400 €. Là encore, la justice a cherché à obtenir de l’ancien Premier ministre des preuves de ces emplois. François Fillon balaie : “Mes enfants ne sont pas poursuivis devant la justice. Je refuse de répondre aux questions qui les concernent. Je dirai une chose : mes enfants ont été extrêmement courageux dans la tempête qu’ils ont dû affronter.”

 

21h46

Sur la collaboration de son épouse à La Revue des deux mondes, l’ancien Premier ministre réaffirme : “L’emploi n’était pas fictif, les preuves seront apportées lors du procès”.

21h44

Lapsus. En tentant de se défendre toujours sur le travail d’assistante de son épouse, François Fillon fait un lapsus redoutable : “un assistant contribue au financement… pardon, au fonctionnement… de son parti”.

 

21h42

Conseil littéraire. Penelope Fillon aurait été rémunérée comme “conseiller littéraire” de mai 2012 à décembre 2013. Pour ces services, elle aurait touché  près de 5.000 euros mensuels bruts, alors que le directeur de la revue à l’époque, Michel Crépu, a indiqué n’avoir reçu que deux ou trois notes de lectures de sa part. Penelope a de son côté expliqué aux juges avoir remis dix notes de lecture.

21h41

La Revue des deux mondes. Les deux journalistes interrogent désormais François Fillon sur le travail censé avoir été effectué par son épouse pour La Revue des deux mondes.

21h38

Pas de badge. Les deux journalistes rappellent que l’épouse de François Fillon n’avaient pas de badge à l’Assemblée nationale. “Ne tombez pas dans cette caricature qui m’a entraîné là où je suis. Elle n’a jamais travaillé à l’Assemblée nationale, c’était ma collaboratrice sur le terrain, dans la Sarthe.”

21h34

“Ma plus importante collaboratrice”. François Fillon l’affirme : “Penelope a été ma première et ma plus importante collaboratrice”.

21h32

Les juges d’instruction dans le collimateur. Chargeant au passage les magistrats instructeurs et les médias, François Fillon assure que des pièces témoignant de la réalité de ce travail de son épouse ont été apportées. “Les juges d’instruction ont refusé d’examiner les témoignages et les documents qui attestent du travail de Penelope.”

21h28

“Penelope Fillon a-t-elle réellement travaillé pour vous”, interroge Thomas Sotto. “J’ai envie de dire quelle question ? Vous imaginez que j’aurai pu conduire cette campagne en mentant à tous les Français ? Penelope a été ma première et ma plus importante collaboratrice”, rétorque François Fillon.

21h26

Après un court reportage sur les temps fort du “Penelopegate”, François Fillon est interrogé sur la question centrale dans ce dossier d’emploi fictif supposé. Penelope Fillon aurait bénéficié d’emplois fictifs, en tant qu’assistante parlementaire de son mari puis de Marc Joulaud, et aurait touché par ce biais plus d’un million d’euros entre 1998 et 2013. François Fillon aurait évoqué devant les juges des rapports écrits par Penelope Fillon, mais non conservés.

21h22

 “Je regrette ce qui s’est passé”. L’ancien Premier ministre le confesse : “Je regrette ce qui s’est passé, il y a des reproches que je me fais.”

21h19

Pas de retour en politique. Il l’a expliqué d’emblée, François Fillon n’entend pas revenir en politique. Je le dis tout de suite, je ne chercherai pas à venir.”

21h16

Pas un procès avant l’heure.“Ce soir, je ne me livrerai pas, quelques soit vos questions, à des réponses qui consisteraient à faire le procès avant qu’il ait lieu” prévient toutefois François Fillon.

21h15

Pourquoi parler ce soir ? François Fillon estime avoir fait l’objet d’ “une procédure d’exception, à charge, ne prenant pas en compte les arguments qui étaient les miens.” Il ajoute : “Je ne peux pas laisser ma vie, en particulier ma vie politique disparaître derrière ce procès, je dois des explications aux 7 millions de Français qui m’ont soutenu”.

L’ancien Premier ministre ajoute : “Il y a une dernière raison pour laquelle j’ai souhaité m’exprimer : défendre l’honneur de ma femme et de ma famille”.

21h09

C’est parti, l’émission débute ! François Fillon fait son entrée sur le plateau.

21h03

Aucune exigence. François Fillon sera questionné par Léa Salamé et Thomas Sotto. Selon France 2, l’invité n’a formulé aucune exigence sur le format de l’émission. Il pose ici avec les deux journalistes de France 2. Une photo relayée par Alix Bouilhaguet, la rédactrice de l’émission Vous avez la parole.

20h56

Dans quel état d’esprit se trouve-t-il aujourd’hui ? Reconnaîtra-t-il des erreurs ? Fournira-t-il des preuves de sa bonne foi. De l’aveu même de ses proches, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy joue gros ce soir face à Léa Salamé et Thomas Sotto.

20h41

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l’émission politique « A vous la parole » sur France 2, avec pour invité François Fillon.

Reconnaît-il des erreurs ? Dans quel état d’esprit se trouve-t-il aujourd’hui ? François Fillon était ce jeudi soir 30 janvier l’invité de l’émission Vous avez la parole sur France 2 . Un rendez-vous qui avait comme un petit goût de L’Heure de vérité. Une certitude en tout cas : de l’aveu même de ses proches, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy jouait gros ce soir face à Léa Salamé et Thomas Sotto.

À 65 ans, le Sarthois avait décidé de sortir de sa réserve médiatique. Un retour qui ne doit rien au hasard alors que l’ancien candidat Les Républicains à l’élection présidentielle de 2017 comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris du 24 février au 11 mars 2020.

François Fillon, son épouse et son ancien suppléant à l’Assemblée Marc Joulaud seront jugés dans l’affaire des emplois présumés fictifs de Penelope, pour lesquels elle aurait touché plus d’un million d’euros entre 1998 et 2013. Le couple devra aussi répondre de « complicité et recel d’abus de biens sociaux » pour un emploi en partie fictif à la Revue des Deux Mondes.

« On ne s’interdirait pas d’inviter Sarkozy ou Bayrou »

Fallait-il rompre le silence avant le procès ? Dans l’entourage de François Fillon, cette option ne faisait pas l’unanimité. S’exposer, c’est accepter de prendre des coups. « Il a à cœur de donner sa vérité, justifie le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, l’un des proches de l’ancien chef du gouvernement. François Fillon a été mis devant le tribunal médiatique, il ne s’agit pas de régler des comptes, mais de s’expliquer devant les Français. »

Seuls Léa Salamé et Thomas Sotto feront face à François Fillon. Selon la rédaction de France 2, ce dernier n’a formulé aucune exigence. Et c’est au final une belle prise pour la chaîne publique, qui travaillait depuis de longs mois pour décrocher la primeur de ses confidences. Une belle prise qui interroge toutefois. D’aucuns se sont déjà offusqués sur cette fenêtre médiatique offerte par le service public à un futur prévenu. « C’est un observateur avisé, il a quand même un CV, argumente Alix Bouilhaguet, rédactrice en chef de l’émission. On ne s’interdirait pas d’inviter Nicolas Sarkozy ou François Bayrou. François Fillon est comme eux. Juridiquement parlant, il a été mis en examen, il n’a pas été condamné. Après cette séquence médiatique, il y aura une séquence juridique. »

Penelope Fillon a-t-elle vraiment travaillé pour son mari ? Le généreux salaire perçu par Penelope Fillon par la Revue des Deux Mondes était-il justifié ? Pourquoi ne pas avoir déclaré les 50 000 € de prêt privé sans intérêts consenti par Marc Ladreit de Lacharrière, patron de cette même revue ? Quid du travail réellement effectué par les enfants Fillon ? Voilà les questions qui ont été posées.

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