EN DIRECT – Résultats législatives 2022 : Élisabeth Borne fait état d’une «situation inédite» qui «constitue un risque pour notre pays» – Le Figaro

Adrien Quatennens a été réélu dans la première circonscription du Nord avec 65,24% des voix contre 34,76% pour son opposante, Vanessa Duhamel (34,76%).

La présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale a été réélue députée dans la dixième circonscription des Yvelines, avec 63,27% des voix selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. Elle affrontait le candidat de la Nupes Cédric Briolais (36,73%).

Le ministre Stanislas Guerini a annoncé sa victoire à Paris. Nouvel entrant dans l’exécutif en tant que ministre de la Transformation et de la Fonction publique, le patron de LREM voit son poste conforté par cette victoire.

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Elisabeth Borne prend la parole depuis Matignon. «Jamais l’Assemblée nationale n’a connu une telle configuration sous la Ve république, déclare la première ministre. Cette situation constitue un risque pour nôtre pays, au vu des risques que nous avons à affronter tant au niveau national qu’international. Ce vote nous devons le respecter et en tirer les conséquences, nous devons en assumer une responsabilité particulière. Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d’action. Il n’y a pas d’alternative pour conduire le pays et faire les réformes nécessaires.»

«Les Français nous appellent à nous rassembler pour le pays, poursuit la première ministre. Dès cet été nous voulons prendre des mesures fortes et concrètes pour le pouvoir d’achat, nous voulons continuer à vous protéger.»

Que pensent les militants LFI des résultats ? Simon est «mitigé». Parisien, âgé de 37 ans regrette l’absence de majorité absolue pour la Nupes, craignant qui plus est une alliance entre LREM et la droite. «Avec ça, ils maîtriseraient l’Assemblée», souffle-t-il. «On espérait un score plus haut, regrette de son côté Aziz, lui aussi trentenaire parisien. Et un score plus bas pour les fachos.» Il craint que les immigrés et personnes fragiles perdent beaucoup pendant ce quinquennat.

Pascal et Christian, jeunes retraités, sont «contents» mais pas «entièrement satisfaits». Ils regrettent la grande absence de ce soir : l’écologie et craignent qu’elle «passe à la trappe encore une fois». «C’est difficile d’imaginer ce que cela va être», note Christian, sceptique qui se réjouit toutefois d’avoir «ouvert une perspective» et «fait tomber une barrière mentale». Pour Pascal, «la prochaine étape c’est déjà demain, il faut que l’alliance des gauches tienne bon!»

Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a concédé sur Twitter sa défaite face à la candidate insoumise Raquel Garrido. «Les électeurs de Drancy, de Bobigny et du Bourget ont choisi aujourd’hui une nouvelle Députée pour les représenter à l’Assemblée Nationale. Je le regrette pour nos villes et pour notre pays mais je reconnais les résultats du choix de nos concitoyens», a-t-il écrit.

Le ministre délégué à l’Europe Clément Beaune a annoncé sa victoire aux législatives à Paris, dans la 7e circonscription, sauvant ainsi sa place au gouvernement, contrairement à ses collègues Amélie de Montchalin et Brigitte Bourguignon, battues.

Entré au gouvernement en juillet 2020, ce fidèle d’Emmanuel Macron issu de l’aile gauche de LREM sort vainqueur de sa première confrontation au suffrage universel, battant l’avocate et féministe Caroline Mécary.

Le premier secrétaire du Parti socialiste a été réélu député dans la 11e circonscription de Seine-et-Marne ce dimanche soir, avec 64,45% des voix. Il a ainsi largement battu la candidate de la majorité présidentielle, Charlyne Péculier (35;55% des votes). Le président du PS, qui a approuvé la fusion Nupes, est en fonction dans cette circonscription depuis le 20 juin 2012.

Le candidat à sa réélection dans la 1ère circonscription de Paris s’est exprimé auprès de militants Ensemble! réunis dans le 8e arrondissement. Elu à «plus de 65%» selon des résultats non définitifs, le député a expliqué avoir passé une «campagne extraordinaire».

Il a également souligné une «élection difficile» : «on partait pour avoir évidemment une majorité plus large, mais on reste le groupe majoritaire», a-t-il déclaré.

La cheffe du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a décroché un 3e mandat consécutif en étant réélue au second tour des législatives dimanche dans le Tarn-et-Garonne, où le Rassemblement national a emporté l’autre siège avec Marine Hamelet. Valérie Rabault, 49 ans, dont le nom avait circulé pour le poste de premier ministre, l’a largement emporté avec 58,29% des voix contre 41,71% au candidat du RN Pierre Poma, 64 ans, adhérent du Front national puis du RN depuis les attentats de novembre 2015.

Au premier tour, la députée sortante avait recueilli 33,33% des suffrages contre 22,44% à Pierre Poma, ancien agriculteur reconverti dans le secteur de la sécurité jusqu’à sa retraite. Le RN s’est en revanche imposé dans la 2e circonscription avec Marine Hamelet, 54 ans, qui faisait pourtant figure de parachutée car vivant en Haute-Garonne, mais elle a obtenu 54,99% face au conseiller départemental Christian Astruc (Ensemble!), à 45,01%. Le 12 juin, cette militante de longue date, mais qui n’a jamais eu de mandat, avait pris la tête du premier tour avec 31% des voix contre 20,58% à son adversaire.

La député LFI Raquel Garrido a annoncé avoir été élue face à Jean-Christophe Lagarde dans la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis. Sur BFM TV, elle a aussi appelé la première ministre à démissionner suite aux échecs de plusieurs ministres.

«Logiquement la première ministre doit remettre sa démission», a déclaré la cadre LFI. «Ce soir, il n’y a plus de gouvernement Elisabeth Borne, elle doit assumer le mauvais résultat d’En Marche».

Le chef de file du PCF, Fabien Roussel, a estimé que la gauche avait «rempli une part de sa mission» en privant Emmanuel Macron de majorité absolue, ce qui le contraindra à «travailler et dialoguer avec toutes les composantes politiques». Reconduit avec 54,50% des voix face un candidat RN dans sa vingtième circonscription du Nord, où il se présentait pour la Nupes, Fabien Roussel a relevé la force du «désaveu» infligé au chef de l’Etat, «signe que sa politique est contestée».

«L’évènement de cette élection est le retour d’un grand nombre de députés de gauche, qui avec quatre groupes seront la première force d’opposition», s’est félicité M. Roussel, qui avait marqué ses distances avec Jean-Luc Mélenchon tout au long de la campagne. Mais il s’est ému de «l’importante progression» de l’extrême-droite, traduisant selon lui un «enracinement profond et durable» qui est «la manifestation d’une crise politique et démocratique» en France.

Laurent Jacobelli (RN), 52 ans, ancien porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, a été élu dimanche député de la 8e circonscription de Moselle avec 52,43% des voix devant la candidate insoumise de la Nupes Céline Léger.

Son suppléant, Fabien Engelmann, est le maire de Hayange depuis 2014, ville symbole de la désindustrialisation et seule municipalité du département dirigée par le Rassemblement national. Marine Le Pen y avait remporté 58,74% des voix au second tour de l’élection présidentielle le 24 avril.

Ancien militant de Debout la France, qui a rejoint le RN en 2017, Laurent Jacobelli est élu à la Région Grand Est depuis 2021. Il milite pour la fin du Grand Est actuel et le retour à trois régions de plein exercice, Lorraine, Alsace et Champagne-Ardennes. Auparavant, il avait été candidat du parti d’extrême-droite aux législatives de 2017 dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône.

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Élu avec 64,46% des voix à Roubaix, dans la huitième circonscription du Nord, David Guiraud, 29 ans, est une figure montante de la France insoumise, militant de première heure venu de Seine-Saint-Denis.

Fils du socialiste Daniel Guiraud – ancien maire des Lilas et conseiller départemental de Seine-Saint-Denis depuis 2004 – et d’une cadre de la SNCF, David Guiraud a grandi aux Lilas. Porte-parole de la branche jeunesse de LFI, ce fan de jeux vidéos et de mangas cultive un goût des clash et des punchlines, qu’il diffuse sur les réseaux sociaux.

Décidé à quitter les terres de son père, il opte pour un territoire qui, «avec ses quartiers populaires», «fait penser à la Seine-Saint-Denis». Il était monté au créneau en janvier contre la stigmatisation de Roubaix après la diffusion d’un reportage sur l’islamisation de la ville, diffusé par M6.

Le maire de Béziers Robert Ménard a estimé dimanche que le résultat des législatives, qui voit le camp présidentiel privé de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, pouvait être «la pire des choses» ou «la meilleure des choses». «Ca peut être la pire des choses si personne n’est assez intelligent pour essayer de faire un certain nombre de compromis. Ca peut être la meilleure des choses si on apprend en France qu’on peut, sans faire des compromissions, imaginer de voter des textes même quand ils ne sont pas le fait de votre bord politique», a-t-il affirmé sur TF1.

Pour Robert Ménard, soutien critique de Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle, ce résultat «c’est d’abord évidemment une défaite pour Emmanuel Macron», mais c’est aussi un «échec» pour Jean-Luc Mélenchon. En revanche, il a jugé que le score du Rassemblement national était «un succès incroyable».

Le candidat de la Nupes, Jérôme Guedj, a annoncé dimanche soir sur France 3 sa victoire au second tour des législatives face à la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin dans la 6è circonscription de l’Essonne. L’ancien député frondeur du PS va ainsi retrouver à 50 ans un poste qu’il a déjà occupé de 2012 à 2014, tandis que la ministre de 37 ans, qui avait été largement distancée au premier tour, devrait quitter le gouvernement après cette défaite.

L’ex-LR rallié à la majorité présidentielle Eric Woerth a été réélu dimanche dans l’Oise, où le RN fait basculer trois sièges, qui appartenaient à LREM, sur les sept circonscriptions de cette terre traditionnellement à droite.

L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, élu de la quatrième circonscription depuis 2002, l’emporte avec 54,35% des voix face à la RN Audrey Havez, conseillère régionale des Hauts-de-France, dans une circonscription qui est la seule de l’Oise à avoir placé Emmanuel Macron en tête aux deux tours de la présidentielle.

Dans la première, le sortant Victor Habert-Dassault (LR), facilement élu il y a un an à la faveur d’une législative partielle après le décès soudain de son oncle Olivier dans un accident d’hélicoptère, remporte sans surprise son duel face au RN David Magnier, ancien gilet jaune, avec 58,34% des voix. Deux autres LR conservent leurs sièges: Pierre Vatin dans la cinquième et Maxime Minot dans la septième. Le premier l’emporte avec près de 60% des voix contre une candidate RN et le second bat un candidat Nupes avec un score de 56,74%.

Les trois dernières circonscriptions basculent vers l’extrême droite.

L’ancienne ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a été élue dans la Somme avec 53,13% des voix. Elle était confrontée à la candidate du Nupes Zahia Hamdane (46,87%).

Le député de la France insoumise François Ruffin a été réélu dans la première circonscription de la Somme avec 61,01% des voix, selon les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur. Il était confronté à la candidate du RN Nathalie Ribeiro-Billet, qui a obtenu 38,99%.

Steve Briois, maire d’Hénin-Beaumont et fidèle de Marine Le Pen, salue un résultat historique. «C’est du jamais vu, surtout avec un mode de scrutin qui, à la base, était fait contre nous !», jubile ce défenseur de la proportionnelle.

François Ruffin (LFI), qui a annoncé dimanche sa réélection comme député de la Somme, a jugé que «le pays était bloqué» après les élections législatives, aucune force politique n’ayant selon lui la légitimité pour imposer son projet. «Emmanuel Macron n’a pas aujourd’hui de légitimité pour imposer sa projet, Marine Le Pen n’a pas de légitimité pour imposer son projet. Mais il faut le dire, nous n’avons pas non plus de majorité et de légitimité pour imposer notre projet», a-t-il déclaré sur LCI. Le camp d’Emmanuel Macron «ne pourra passer ses projets que par violence sur la société française», a-t-il estimé.

Julien Odoul, 37 ans, élu député dans l’Yonne, est le porte-parole du Rassemblement national, omniprésent sur les réseaux sociaux et à la télévision, où ses sorties suscitent souvent la polémique. Il a battu avec 55,84% des voix la députée sortante de la majorité présidentielle Michèle Crouzet (44,16%). Il l’avait nettement devancée au premier tour, avec 35,17% des voix, contre 21,52% à la candidate d’Ensemble.

En 2015, il est élu conseiller régional en Bourgogne. Quatre ans plus tard, dans l’hémicycle, il prend à partie une mère voilée qui accompagne une visite d’élèves: la polémique est nationale. En 2021, Libération diffuse une vidéo où l’on l’entend blaguer au sujet du suicide d’un agriculteur – ce qu’il conteste. Une sortie sur un plateau télé lui vaut aussi des accusations de sexisme. Le trentenaire a été mis en examen cette année pour diffamation après une plainte du député de l’Ain Damien Abad, qu’il avait accusé de liens avec une mosquée salafiste, toujours à la télévision.

Le secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) Julien Bayou a accusé dimanche Emmanuel Macron et son parti de s’être «fait les marche-pieds» du Rassemblement national à l’Assemblée nationale. «Le camp de la macronie a refusé de choisir et nous a insultés en mettant un signe égal entre nous, ses opposants, et la menace pour la République que représente l’extrême droite», a déclaré Julien Bayou depuis le siège parisien de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). «Ils ont voulu éviter la défaite au prix du déshonneur et ce soir ils ont et la défaite et le déshonneur», a-t-il lancé.

«Ceux qui se présentaient comme le barrage se sont fait les marche-pieds de l’entrée en masse de l’extrême droite à l’Assemblée nationale», a-t-il poursuivi, exprimant un mélange de «colère, de fierté et d’espoir» au vu des résultats du second tour des élections législatives. «Nous pouvons encore déjouer les projections en sièges», a assuré le chef d’EELV, alors que les estimations placent la Nupes comme deuxième groupe de l’Assemblée nationale derrière la coalition présidentielle Ensemble!

«Union populaire», scandent les militants de la Nupes, attisés par la verve de Jean-Luc Mélenchon qui vient de déclarer qu’il continuerait de se battre «jusqu’à sa dernière vocifération».

«Je suis heureux de vous annoncer ma réélection. Merci du fond du cœur aux niçoises et aux niçois pour leur formidable fidélité», a annoncé Eric Ciotti qui se représentait dans la première circonscription de Nice. «Je savoure cette belle victoire à Nice, a ensuite déclaré le député réélu sur France 2. J’ai livré une bataille difficile qui nous a permis de gagner deux circonscriptions à Nice, je suis réélu mais Christelle d’Intorni est élue dans la circonscription de Christian Estrosi.»

«Pour des morts on est bien vivant !», a déclaré Rachida Dati sur le plateau de BFM TV ce dimanche soir, avant de nuancer la déclaration de Jean-François Copé sur un possible pacte avec la majorité présidentielle. «Pacte de gouvernement ne veut pas dire participation forcément au gouvernement».

«Tout le monde se focalise sur nous en disant finalement vous serez décisif», a préféré retenir l’élue LR à la mairie de Paris. «C’est un échec cuisant pour Emmanuel Macron».

Réélue députée dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen a salué ses fidèles présents au boulodrome d’Hénin-Beaumont.

Christian Jacob, président des Républicains, a assuré dimanche que son parti restera «dans l’opposition» à Emmanuel Macron, alors que le camp présidentiel va devoir composer avec d’autres forces politiques s’il veut espérer constituer une majorité absolue.

«Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l’opposition, nous sommes dans l’opposition, nous resterons dans l’opposition», a martelé le président LR, depuis le siège du parti. L’ancien ministre LR Jean-François Copé a plaidé dimanche pour un «pacte de gouvernement» avec Emmanuel Macron, une position «personnelle» a rétorqué M. Jacob.

Le numéro 3 des Républicains Aurélien Pradié a été réélu dimanche en balayant la candidate de la Nupes, dans la première circonscription du Lot, alors que la triangulaire LFI-LREM-PS a tourné à l’avantage de la députée LREM sortante dans la seconde. Si le score de Valérie Pécresse à la présidentielle (5% dans le Lot) avait fait peser une incertitude sur la réélection du secrétaire général de LR, le doute a été levé dès le premier tour des législatives, quand le député sortant de 36 ans a rassemblé 45,46% des suffrages. Au second tour du scrutin dans la première circonscription du Lot, avec 64,63% des voix, Aurélien Pradié a largement devancé la candidate LFI/Nupes Elsa Bougeard, qui ne recueille que 35,37% des bulletins de vote.

Elu à la surprise générale en 2017 à 31 ans, Aurélien Pradié, consolide son ancrage dans son département et sort renforcé des législatives au sein de son parti, comme promoteur d’une droite sociale et d’une rupture avec le sarkozysme. Dans la deuxième circonscription du Lot, la triangulaire très indécise, tant les candidats étaient proches au premier tour (LFI 23,73%, LREM 23,70%, PS 23,16%), a favorisé la députée sortante LREM Huguette Tiegna. Avec 34,14% au second tour, elle devance de 126 voix le candidat Nupes Thierry Grossemy (33,80%). Le PS dissident Christophe Proença (32,06%) arrive en troisième position.

Olivier Véran, le ministre des Relations avec le Parlement, a assuré que le camp présidentiel, qui n’a qu’une majorité relative à l’issue du second tour des législatives, allait «construire très vite une majorité pour qu’elle devienne absolue à l’Assemblée nationale».

«Nous allons construire très vite une majorité pour qu’elle devienne absolue à l’Assemblée nationale», sachant que «d’autres groupes nous permettront d’obtenir le quota de voix suffisant pour présenter les réformes et faire adopter les textes», a avancé dimanche l’ex-ministre de la Santé en duplex sur TF1.

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Marine Le Pen a été réélue députée dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais avec 61,03% des voix. Elle est arrivée devant la candidate de la Nupes Marine Tondelier (38,97%). L’ancienne patronne du RN va ainsi poursuivre son combat politique contre Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale.

«Mais c’est énorme», s’exclame un jeune d’une vingtaine d’années venu soutenir la Nupes, l’union des forces de gauche. Hugo a 20 ans. Candidat suppléant dans le 16e, il est venu pour «soutenir les forces de gauche, sauter de joie ou pleurer ensemble». Pour le jeune qui s’est «énormément investi», peu importe l’issue de ce soir, «ce sera forcément une belle victoire ! »

Le scénario d’une majorité relative à l’Assemblée nationale n’a connu qu’un seul précédent sous la Ve République : après la réélection de François Mitterrand en 1988, les socialistes ont dû pendant cinq ans gouverner sans majorité absolue de députés. Réélu pour un second mandat contre Jacques Chirac après deux ans de cohabitation, François Mitterrand dissout l’Assemblée dominée par la droite qui avait été élue en 1986. Mais la «vague rose» de 1981 ne se reproduit pas. Les électeurs de gauche, dont certains refroidis par la politique «d’ouverture» au centre du nouveau premier ministre Michel Rocard, ne donnent aux socialistes et apparentés qu’une majorité relative de 275 sièges sur 577 lors du scrutin. Et la majorité absolue se situe à 289.

Les communistes sont 26, les centristes 40. Pour faire adopter leurs projets de loi, les gouvernements successifs de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy devront faire des concessions tantôt sur leur gauche, tantôt sur leur droite, afin d’éviter un recours systématique à l’article 49-3 de la Constitution. Ce procédé, qui permet au premier ministre d’engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale sur un texte de loi, pour le faire adopter sans vote, est toutefois inévitable en cas d’opposition conjointe du PCF et de la droite. Le recours au 49-3 a été limité en 2008 au vote du budget et à un texte de loi par session parlementaire.

Le maire LR de Meaux Jean-François Copé a appelé dimanche à un «pacte de gouvernement» avec Emmanuel Macron, estimant qu’«il appartient à la droite républicaine de sauver le pays».

«Depuis des semaines, je répète qu’un pacte de gouvernement est vital entre Macron et LR afin de lutter contre la montée des extrêmes», a affirmé sur Twitter l’ancien ministre. «Sécurité, dépenses publiques, laïcité, réforme de l’État, il appartient aujourd’hui à la droite républicaine de sauver le pays», a-t-il ajouté, estimant que «chacun est maintenant placé devant ses responsabilités à la sortie de ce désastre électoral pour le Président de la République».

De son côté la maire LR du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati a assuré sur TF1 que «nous serons un bloc décisif puisque nous sommes un parti de la responsabilité». «Nous ferons des propositions et nous attendrons du gouvernement de les soutenir», a-t-elle ajouté.

L’écologiste Sandrine Rousseau a assuré que les députés de la Nupes feront «le chahut nécessaire» pour couvrir la voix du ministre des Solidarités Damien Abad à l’Assemblée nationale, en raison des accusations d’agression sexuelle à son égard.

«Si Damien Abad reste ministre, nous serons plusieurs à faire une opposition comme jamais pour que cette personne n’ait pas de voix légitime à l’intérieur de l’Assemblée nationale», a déclaré Sandrine Rousseau (EELV) sur TF1. «On ne peut pas se contenter d’humilier encore la parole des femmes. Le jour où Damien Abad entrera dans l’Assemblée, il y aura 180 députés de la Nupes qui feront le chahut nécessaire pour qu’on ne puisse pas l’entendre», a-t-elle ajouté.

«Nous sommes face à un choc démocratique en raison d’une très forte poussée du Rassemblement national», s’inquiète Bruno Le Maire sur France 2. «Je rappelle, c’est le deuxième message clair de ce soir, il y a une majorité, il y a un groupe majoritaire autour du président de la République qui a été réélu largement», poursuit le ministre de l’Economie qui appelle à un rassemblement des forces qui souhaiteraient gouverner avec la majorité. «Cette culture du compromis il faudra que nous l’ayons autour de valeurs, d’idées fortes».

Marc Fesneau a été réélu député dans la première circonscription du Loir-et-Cher, avec 56,47% des voix. Il a ainsi battu le candidat de la Nupes Reda Belkadi (43,53%).

Jusqu’au dernier remaniement, cet élu MoDem était chargé des relations avec le Parlement. Il est dorénavant ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Le centriste avait par ailleurs porté la liste de la majorité aux dernières élections régionales dans la région Centre-Val de Loire en juin 2021. Scrutin où il avait échoué à déloger la gauche.

A Paris, rue du Rocher, la déception se lit sur les visages des militants présents au QG de campagne de la majorité présidentielle. Le revers historique pour Emmanuel Macron confirme selon certains «une grosse montée des extrêmes en France» et inspire «de la peur».

Franck Riester a été élu député dans la 5ème circonscription de Seine-et-Marne, avec 53,21% des voix. Il a ainsi battu la candidate du Rassemblement national François Lenormand (46,79%). Le ministre délégué chargé de l’Attractivité et du Commerce extérieur continue donc son travail au sein de cette parcelle électorale, dans laquelle il est élu depuis 2007. Il devrait se conserver, également, son poste à l’exécutif.

Ambroise Méjean, candidat dans la 9e circonscription du Rhône et président des Jeunes avec Macron, a été battu ce dimanche soir par le candidat des Républicains, Alexandre Portier, avec 61,51% des voix.

Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a estimé dimanche que la retraite à 65 ans, l’une des mesures phares du programme d’Emmanuel Macron, «a sombré», avec la perte de la majorité absolue pour la coalition présidentielle.

«La retraite à 65 ans, ce soir, de mon point de vue, elle a sombré grâce à ce résultat», a déclaré le député LFI réélu dès le premier tour, sur le plateau de BFMTV.

Jean-Luc Mélenchon salue «la déroute du parti présidentiel» qui est «totale». «Aucune majorité ne se présente. La France s’est exprimée et il faut le dire insuffisamment, le niveau de l’abstention est encore beaucoup trop haut ce qui veut dire qu’une grande partie de la France ne sait pas vers qui se tourner tant et si bien que les trois blocs sont à des niveaux similaires», déclare Jean-Luc Mélenchon avant d’ajouter: «On ne sait pas encore si la percée de la Nupes la place en première ou en deuxième position».

Castaner et l’injurieuse Montchalin.»

«Je change de poste de combat mais mon engagement est et demeurera jusqu’à mon dernier souffle dans le premier de vos rang si vous le voulez bien», avance également Jean-Luc Mélenchon qui ajoute : «demain vous vous réveillerez peut-être avec une majorité de la Nupes ou avec la Nupes en première force politique».

«Le peuple a décidé d’envoyer un très puissant groupe parlementaire de députés du Rassemblement national à l’assemblée», s’est félicité Marine Le Pen à l’issue des résultats du second tour.

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Dans la quatrième circonscription du Var, où Éric Zemmour était candidat Reconquête!, le Rassemblement national a réussi à faire élire un député: Philippe Lottiaux, avec 53,65% des voix, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. Il était opposé à Sereine Mauborne, de la majorité présidentielle (46,35%).

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé dimanche que le chef de file de la France Insoumise avait «perdu son pari» de remporter les élections législatives, estimant qu’entre LFI et le RN, le parti d’extrême droite était «le gagnant» du scrutin.

«M. Mélenchon a perdu son pari», a-t-il affirmé à Tourcoing, où il a été élu député de la dixième circonscription du Nord avec 57,52% des voix face à une candidate de la Nupes. «Le Rassemblement national a fait un très gros score. C’est, je crois, le gagnant entre M. Mélenchon et Mme Le Pen», a-t-il ajouté, appelant à «rester humble» devant les résultats.

Elu député dans la cinquième circonscription de l’Ain malgré les accusations de viols pesant sur lui, Damien Abad a salué ce dimanche soir «tous [les] collègues députés de la majorité élus ou réélus ce soir». «Nous avons besoin ce soir d’une majorité pour agir, et non pour paralyser le pays», a affirmé le nouveau ministre des Solidarités. «C’est une victoire sans appel, autour de 56% des voix, nous sommes en tête sur la quasi-totalité des communes», a-t-il déclaré.

Les militants du Rassemblement national ont laissé exploser leur joie à Hénin-Beaumont, fief de Marine Le Pen, après les premiers résultats des élections législatives. «C’est inimaginable», s’exprime l’un d’eux. Les militants RN ne peuvent en croire leurs yeux tant ces résultats étaient inespérés. «Les Français sont dégoûtés de la droite et de la gauche, ils ont enfin compris qu’il est temps de changer», glisse David, un conseiller municipal d’Hénin-Beaumont.

Le boulanger Stéphane Ravacley, candidat de la société civile investi par la Nupes sous les couleurs d’EELV, a été battu dimanche dans la 2e circonscription du Doubs par le député sortant de la majorité présidentielle, Eric Alauzet. Alors que l’artisan était arrivé en tête du premier tour des législatives, Eric Alauzet s’est finalement imposé avec 52,26 % des suffrages. Il siègera ainsi à l’Assemblée nationale pour un troisième mandat de député du Doubs.

Richard Ferrand a été battu dans la sixième circonscription du Finistère ce dimanche soir, avec 49,15% des voix. Le président de l’Assemblée nationale était face à la candidate de la Nupes Mélanie Thomin (50,85% des voix), élue députée.

«Nous avons la première place, mais une première place décevante, et nous n’aurons pas la majorité absolue», a concédé le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti sur BFM TV. «Nous serons dans une forme d’ouverture et de souplesse», a évoqué le ministre. «On a déjà trouvé quelques accords entre nous», a-t-il notamment affirmé, en s’adressant au député LFI Alexis Corbière.

La députée insoumise Clémentine Autain a salué dimanche «la percée incroyable» réalisée par la coalition de gauche aux deuxième tour des élections législatives, y voyant une «validation de la stratégie portée par Jean-Luc Mélenchon».

«C’est une percée incroyable, une validation d’une stratégie portée par Jean-Luc Mélenchon, c’est-à-dire d’un rassemblement des forces de transformation sociale et écologique sur la base d’un changement en profondeur de la société», a affirmé Clémentine Autain sur le plateau de France 2.

«Les habitants de Tourcoing et de la Vallée de Lys viennent de m’élire avec 57,52% des voix ! Un grand merci à eux qui récompensent ainsi notre implantation locale et notre volonté politique nationale», a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui se représentait dans la dixième circonscription du Nord.

Les résultats définitifs l’ont confirmé.

«On composera avec tous ceux qui veulent faire avancer le pays, la main est tendue», a affirmé dimanche la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, après les résultats du second tour des législatives. Elle a par ailleurs exprimé «son inquiétude devant des extrêmes aussi hauts» sur le plateau de France 2.

La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon a été battue dans la sixième circonscription du Pas-de-Calais. Elle était face à Christine Engrand, candidate du Rassemblement national. Élue députée dans cette circonscription depuis 2012, la nouvelle ministre de la Santé, qui devra quitter le gouvernement selon une règle tacite réaffirmée par l’Élysée, a été distanciée de 56 voix par Christine Engrand. Elle a obtenu 49,84% des voix contre 50,06% pour son adversaire.

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À l’extérieur du QG de la Nupes, une centaine de personnes se sont réunies dans le 18e arrondissement de Paris et ont attendu les résultats du second tour des élections Législatives à 20h, ce dimanche 19 juin.

Christophe Castaner a été battu dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, avec 48,51% des voix, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. Il était face au candidat de la Nupes Léo Walter (51,49%).

Damien Abad a été réélu député dans la 5ème circonscription de l’Ain, avec 57,86% des voix. Il a ainsi battu la candidate de la Nupes Florence Pisani (42,14%). Le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées devrait ainsi se maintenir au gouvernement. Il était d’autant plus menacé qu’il fait face à plusieurs accusations de viols.

«Est-on mort ? Non, la preuve. Il y a trois faits politiques : un échec cuisant de ce gouvernement. Même Mitterrand en 1988 n’arrive pas à ce stade. C’est l’échec de sa stratégie. Quand je vois comment Mme Borne est élue, c’est un échec aussi. Il va devoir en tirer les conséquences et changer de premier ministre», a expliqué la cacique de LR Rachida Dati.

«LR sera un bloc décisif», a-t-elle aussi dit. «La gauche représente à peine 25% dans le pays, et cette Nupes va nous imposer des débats que les Français ne veulent pas». «C’est aussi la première fois que le Rassemblement national va être groupe d’opposition», a-t-elle également analysé sur TF1.

La candidate Nupes Sandrine Rousseau s’est réjouit sur TF1 devant un «résultat historique» pour la gauche. «Jamais la gauche n’a eu un tel groupe d’opposition», a-t-elle estimé, considérant que le président de la République devra désormais «faire avec la gauche» et «entendre ce qu’il a refusé d’entendre ces dernières années».

Olivier Dussopt a été élu député dans la deuxième circonscription de l’Ardèche, avec 58,74% des voix, selon des résultats partiels calculés sur la base de 97% des électeurs inscrits. Il a battu le candidat de la Nupes Christophe Goulouzelle (41,26%). Le nouveau ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion avait déjà recueilli 30,04% des suffrages au premier tour sur une terre où il est élu depuis 2007. Ancien membre du parti socialiste, l’ex-ministre délégué chargé des Comptes publics a changé d’étiquette avec son entrée au gouvernement à l’automne 2017. Depuis octobre 2021, Olivier Dussopt a pris la tête d’un micro-parti situé sur le flanc gauche de la majorité: Territoires de progrès.

«C’est un tsunami. Je veux dire un immense merci aux Français qui se sont mobilisés et qui ont permis une vague bleu marine. On commence le travail dès demain matin. Le président est minoritaire, c’est son mépris et son impuissance qui l’a fait président minoritaire. C’est une très belle percée», s’est félicité Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Le parti pourrait décrocher quelque 80 à 100 députés.

«Il faut être prudent, mais je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, c’est moins que ce qu’on espérait», a admis Gabriel Attal sur TF1. «Les Français ne nous ont pas donné de majorité absolue. C’est une situation inédite qui va nous imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages.»

«Personne n’a gagné», a également dit l’ancien porte-parole du gouvernement.

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Elisabeth Borne est élue pour la première fois députée dans la sixième circonscription du Calvados, avec 52,46% des voix. Elle a battu le candidat de la Nupes, Noé Gauchard (47,54%).

«La France va être très difficile à gouverner»: le cri d’alarme de Jérôme Fourquet

Selon les premières projections de l’institut Ifop, la coalition de la majorité présidentielle (Ensemble !) n’obtiendrait qu’entre 210 et 250 des sièges. Le président Emmanuel Macron n’a donc pas obtenu la majorité absolue qu’il appelait de ses vœux. La Nupes aurait entre 150 et 180 sièges. Auteur d’une grosse percée, le RN disposerait d’entre 80 et 100 députés quand LR obtiendrait entre 60 et 70 élus.

Résultats législatives 2022 : découvrez la carte des résultats dans chaque circonscription à partir de 20h

La soirée électorale se prépare dans le QG de Marine Le Pen, candidate à sa réélection dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont. La tribune de l’ancienne présidente du Rassemblement national, qui devrait s’exprimer vers 20h30, est déjà installée.

Mais «Marine» ne fait pas l’humanité dans la ville d’Hénin-Beaumont. À l’école Jean-Jacques Rousseau où la candidate a voté ce matin, un couple de sexagénaire se défend d’un choix purement «anti-Macron», sans enthousiasme. «On est venus parce que c’est notre devoir, mais ce 2e tour, on ne le sent pas du tout». Idem pour Véronique et Michèle, venues faire «barrage à l’extrême droite». «J’ai appelé tous mes amis à voter la Nupes. Ça fait 23 ans que j’habite là, le RN, ras-le-bol», fulmine la première. «Faut pas qu’elle dise que c’est sa ville ici !», renchérit la seconde.

Pour le moment, le silence règne. Au QG du candidat Ensemble! Sylvain Maillard, dans la première circonscription de Paris, les journalistes commencent à s’installer… mais les militants tardent. Une centaine d’entre eux devraient très bientôt arriver.

Cette fin de semaine, en compagnie de militants dans un salon de discussion sur internet, Jean-Luc Mélenchon résume: «Il ne nous manque plus que 285 sièges sur les 289 et, avec 406 deuxièmes tours, c’est nettement jouable!» Sa voix est enjouée, motivée comme à la veille d’une présidentielle. Il moque ceux qui le jugent incapable d’accéder à la «primature». Mélenchon aime ce mot de l’Afrique francophone pour qualifier la fonction de premier ministre. D’un ton badin, il ironise sur Emmanuel Macron, parti jeudi à Kiev. «Le gars, il a foutu le camp à deux jours d’une élection aussi décisive! En fait, il pensait à une formalité et il avait donc planifié sa visite depuis longtemps. Manque de pot pour eux, ils sont tombés sur nous…»

Dans la cour d’une école de la 5^e circonscription de Paris, qu’il devrait emporter, le secrétaire national des écolos, Julien Bayou, ironise lui aussi. «Chers membres du gouvernement, hydratez-vous, buvez frais, nous arrivons!» Surtout, ne pas donner le sentiment que la nette hostilité de leurs adversaires peut les toucher. Vendredi, à côté de Mélenchon pour un dernier coup de campagne sur le thème de la canicule, Bayou a dit l’objectif: «Face aux insultes, nous voulons donner une image de calme, de cohérence, de lucidité…»

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Poussée de l’extrême gauche, anti-macronisme, hausse des prix… Quand il ne choisit pas l’abstention, l’électeur vote majoritairement pour les partis qui garantissent une dépense publique élevée et transforment l’État en guichet d’aides en tout genre, décrypte l’essayiste auprès du Figaro Jérôme Fourquet.

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Les militants affluent à l’extérieur du QG de la Nupes, à la salle de spectacle parisienne de l’Élysée-Montmartre, dans la 18e arrondissement de Paris. « On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas nous, on est là », chantent nombre d’entre eux pour se motiver.

C’est une victoire symbolique. Alors que les électeurs de métropole sont appelés aux urnes dimanche pour le deuxième tour des élections législatives, les ultra-marins devaient, eux, choisir leurs députés avec un jour d’avance. Et les résultats commencent à tomber. Dans la 1ère circonscription de la Polynésie française, c’est le candidat soutenu par la Nupes Tematai Le Gayic qui arrive en tête.

À 21 ans seulement, le prétendant indépendantiste remporte l’élection sur un fil, avec 50,88 % des suffrages exprimés. Il était opposé à Nicole Bouteau, représentante de la coalition présidentielle Ensemble !

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Le résultat des élections législatives en Outre-mer est déjà connu.

Parmi les nouvelles notables, on notera la défaite de la députée sortante et membre du gouvernement Justine Bénin, battue en Guadeloupe.

Deux jeunes femmes, seins nus, se réclamant des Femen ont manifesté dimanche matin devant la mairie d’Oyonnax (Ain) en tapant sur des casseroles pour réclamer la «démission» du ministre des Solidarités Damien Abad, mis en cause pour des violences sexuelles, a appris l’AFP de sources concordantes. La présence des deux manifestantes vers 9 heures devant la mairie, qui fait office de bureau de vote dimanche pour les élections législatives, a été «très rapide», selon une source policière et le vote de Damien Abad, dans une école d’Oyonnax, environ deux heures plus tard, n’a pas été perturbé, selon l’AFP sur place.

Tapant sur des casseroles, les deux jeunes femmes ont scandé «Abad démission» et «Abad, si tu ne sors pas tes casseroles, nous on s’en charge», comme le montre une vidéo diffusée sur Twitter par le mouvement féministe Femen. «Tant que la classe politique ignorera “les casseroles aux culs de ses candidats” ns (nous) taperons sur de l’inox, hist. (histoire) de faire du bruit contre l’impunité et pr (pour) que l’hypocrisie et les dénis s’arrêtent ! #FEMEN CUISINE #ABAD !», écrit le mouvement. Le ministre a été mis en cause au lendemain de sa nomination au gouvernement pour des violences sexuelles et visé entre les deux tours des élections législatives par de nouvelles accusations de la part d’une femme qui a dit à Mediapart avoir subi une tentative de viol en 2010. Il nie toutes les accusations qui n’ont pour l’instant donné lieu à aucune nouvelle enquête judiciaire.

Damien Abad, une «prise de guerre» devenue sujet d’embarras pour Emmanuel Macron

Selon un sondage Odoxa Backbone Consulting pour Le Figaro, 70% des Français ne souhaitent pas qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Un scénario qui pourrait se réaliser, selon les projections de ce sondage. Ensemble! obtiendrait entre 252 et 292 sièges, soit à peine plus que la majorité absolue (289), dans le scénario le plus favorable. Quant à la Nupes, elle pourrait s’en approprier entre 179 et 225. L’abstention s’annonce de son côté comme aussi massive qu’au premier tour (53%).

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Deux candidats sont seuls en lice au second tour des législatives, après que leurs adversaires se sont retirés à la suite du premier tour. Il s’agit de trois représentants de la Nupes : Clémentine Autain (11e circonscription de Seine-Saint-Denis) et Soumya Bourouaha (4e de Seine-Saint-Denis) pour LFI.

Elie Califer (4e de Guadeloupe) a également été élu pour le PS avec aucun candidat en face de lui.

La Secrétaire d’État à la mer, Justine Benin, a été battue samedi au second tour des législatives dans la 2e circonscription de Guadeloupe, avec 41,35 % des voix derrière Christian Baptiste (DVG), soutenu par la Nupes, élu avec 58,65 % des voix, a annoncé la préfecture de Guadeloupe dans un communiqué.

en cas d’échec aux législatives le ministre candidat devrait quitter le gouvernement conformément à une règle non écrite mais déjà appliquée en 2017 par Emmanuel Macron. Interrogée après son échec par la radio RCI sur son avenir au sein du gouvernement, Justine Benin a indiqué samedi soir qu’«en l’état actuel des choses [elle n’avait] pas encore eu de réponse à cela» et devrait être fixée «d’ici lundi».

Qu’ils soient vainqueurs ou non de ce scrutin, majoritaires ou minoritaires à l’Assemblée, les candidats portent un échec collectif: celui de ne pas avoir réussi à mobiliser les Français en masse, du moins lors du premier tour. Car, dimanche dernier, ce ne sont pas moins de 52,49 % des électeurs qui ont choisi de ne pas participer aux élections législatives. Un record historique et un véritable sujet démocratique, quand on sait que cette échéance détermine le poids des forces politiques au Parlement pour les cinq années à venir.

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La participation au second tour des élections législatives a atteint 38,11% dimanche à 17h00 en métropole, selon le ministère de l’Intérieur, un chiffre en baisse de 1,31% par rapport au premier tour, il y a une semaine, où elle s’établissait à 39,42 %. Elle est en revanche en hausse par rapport au second tour des législatives de 2017 où elle atteignait 35,33% à la même heure.

L’abstention devrait atteindre dimanche 54% au second tour des élections législatives, son deuxième plus haut niveau pour ce scrutin, en hausse de plus d’un point par rapport au premier tour (52,49%), selon les estimations de l’Ifop.

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La majorité des communes ont fermé leurs bureaux de vote, exceptées les grandes villes comme Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes, Toulouse ou Nice, qui clôtureront les leurs à 20h. Une fois les bureaux de vote fermés, le comptage des bulletins et le dépouillement pourront commencer.

Aux alentours de 20h, les médias français sont autorisés à divulguer les premiers résultats. Plusieurs informations seront alors communiquées :

Les grands médias nationaux diffusent d’abord des estimations de pourcentage des voix, fournies par des instituts de sondage, qui permettent d’évaluer le succès, ou l’échec, de chaque groupe politique au niveau national.

Très rapidement sont calculées des fourchettes du nombre de députés auquel chaque groupe politique peut prétendre au second tour, en fonction des premières estimations. Ces fourchettes évoluent au fur et à mesure que tombent les résultats dans la soirée.
Enfin les premiers résultats définitifs des circonscriptions sont communiqués par le ministère de l’Intérieur au cours de la soirée.

L’ensemble des résultats définitifs est ensuite communiqué en fin de soirée voire dans la nuit.

Bonsoir et bienvenue sur notre live spécial consacré aux résultats du second tour des élections législatives 2022. Découvrez en direct les candidats élus dès ce soir, les scores obtenus par les ministres et les députés sortants, le détail des votes dans les circonscriptions ainsi que les réactions des personnalités politiques. Pour consulter l’actualité de la journée, cliquez sur le lien ci-dessous:

EN DIRECT – Résultats législatives 2022 : Élisabeth Borne fait état d’une «situation inédite» qui «constitue un risque pour notre pays» – Le Figaro

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