Donald Trump, « plus en colère que jamais », renoue avec les meetings pour la primaire républicaine – Le Monde

Donald Trump, lors de son discours à Columbia, en Caroline du Sud, le 28 janvier 2023.

Donald Trump, « plus en colère que jamais », a renoué samedi 28 janvier avec les meetings de campagne, espérant donner un nouvel élan à sa candidature pour la Maison Blanche avec un discours dans l’Etat-clé du New Hampshire puis un déplacement en Caroline du Sud, à 1 500 kilomètres de là.

Deux mois et demi après s’être lancé dans la course à l’élection de 2024, l’ancien président des Etats-Unis a quitté sa résidence de Floride pour des visites qui ne doivent rien au hasard. Ces deux Etats seront parmi les premiers à organiser leurs primaires républicaines respectives au début de 2024. La victoire garantirait à Donald Trump un appui précieux – et nécessaire – pour la suite.

« Nous avons besoin d’un dirigeant qui soit prêt à s’attaquer aux forces qui ravagent notre pays », a-t-il dit devant des centaines de personnes à Salem, petite ville du New Hampshire où le Parti républicain tient sa convention annuelle. « L’élection de 2024 est notre seule chance de sauver notre pays et nous avons besoin d’un leader qui est prêt à le faire dès le premier jour », a-t-il répété à Columbia, en Caroline du Sud, devant ses plus fidèles alliés politiques.

Samedi, Donald Trump a joué sa partition habituelle, répétant que l’élection de 2020 lui avait été volée et affublant ses rivaux de surnoms méprisants. Il a abordé ses sujets de prédilection, fustigeant une théorie critique de la race, ou encore l’idéologie de genre qu’il dit être enseignée au sein de l’armée. Il a aussi vanté son bilan en matière de sécurité publique et d’immigration, promettant de sauver le pays d’« une destruction par un establishment politique corrompu, radical et égoïste ». « Je suis en plus colère maintenant et plus déterminé aujourd’hui que je l’ai jamais été », a-t-il affirmé.

Pas en terrain conquis

Mais, après avoir régné durant des années sur le Grand Old Party, Donald Trump, 76 ans, ne sera pas forcément en terrain conquis dans le New Hampshire. Dans cet Etat frontalier du Canada, nombre d’élus locaux reprochent au milliardaire d’avoir plombé les chances des républicains aux récentes élections de mi-mandat en soutenant des candidats jugés trop extrêmes. « Personnellement, je pense qu’il a perdu beaucoup de son attrait et de son aura », déclare Mike Bordes, élu au parlement local, qui l’avait pourtant soutenu à l’élection de 2020. Si ce responsable était bien présent à Salem – « c’est l’ancien président, donc on se doit de l’accueillir » –, il se dit aussi « prêt à aller de l’avant et à envisager d’autres options » pour l’investiture républicaine.

Si, officiellement, l’ancien président est le seul candidat républicain déclaré, plusieurs autres prétendants dans cet Etat semblent prêts à se lancer. A commencer par son ancienne gouverneure Nikki Haley, qui a promis à ses partisans une annonce très prochaine. Donald Trump a aussi vu plusieurs de ses grands donateurs annoncer publiquement qu’ils ne soutiendraient pas sa candidature en 2024, lui préférant celle de Ron DeSantis – gouverneur de Floride et étoile montante du parti, lui non plus pas officiellement lancé dans la course. Des tracas politiques dont l’ancien président, déjà cerné par une myriade d’enquêtes, se serait bien passé.

Malgré ces déboires, gare à enterrer Donald Trump trop vite, répètent ses partisans. Le tribun, dont la chute a été mille fois annoncée, a jusqu’à présent survécu à tous les scandales. Il pourrait aussi grandement profiter de la levée prochaine de la suspension de ses comptes Facebook et Instagram, retrouvant là un mégaphone de taille. Le candidat choisi par le camp républicain à l’issue de ces primaires affrontera celui qui aura été désigné par le Parti démocrate en novembre 2024.

Le Monde avec AFP

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