Crise aux Antilles : 118 interpellations au total en Guadeloupe, selon le ministre des Outre-Mer – Le Parisien

Une visite pour montrer « fermeté » et « volonté de dialogue » du gouvernement. Sébastien Lecornu est arrivé dimanche après-midi à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), une île des Antilles secouée depuis plusieurs jours par de violentes émeutes.

En marge d’une réunion avec les autorités locales, le ministre des Outre-mer a détaillé le bilan des opérations de maintien de l’ordre : 118 opérations ont eu lieu depuis le début des violences urbaines, écrit France-Antilles, qui a assisté à la conférence de presse. Cela « représente une activité judiciaire aussi importante que pendant trois à quatre mois », a précisé le membre du gouvernement. Toujours selon Sébastien Lecornu, neuf barrages étaient encore en place dimanche après-midi contre 24 en début de crise.

Sébastien Lecornu se rendra ensuite se rendra ensuite en Martinique, également secouée par des blocages, violences et pillages depuis une semaine. La nuit de samedi à dimanche a cependant été plus calme dans ces deux îles des Caraïbes.

Né du refus de l’obligation vaccination pour soignants et pompiers, le mouvement s’est étendu à des revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère, dans ces îles françaises au fort taux de chômage, en particulier chez les jeunes.

Le ministre a indiqué qu’il rencontrerait « une dizaine de personnes » issues de l’intersyndicale, « pour échanger sur les revendications sanitaires ». Il a répété que l’obligation vaccinale, reportée au 31 décembre, ne serait pas levée : « Les lois de la République ont vocation à s’appliquer » dans les Antilles françaises. « Je ne suis pas venu ici pour incarner un État faible, mais (je suis venu pour incarner) aussi évidemment un État qui dialogue » a ajouté Sébastien Lecornu, précisant que « la main (était) tendue, néanmoins ça reste une main de fermeté ».

Les personnels rétifs à la vaccination accompagnés pour « créer les conditions de leur mobilité professionnelle »

Selon Max Evariste, du syndicat FO, l’intersyndicale « ne peut pas imaginer qu’il y aura des décisions de prises (lors de la visite), puisqu’il ne vient qu’une journée ». L’intersyndicale souhaite que « l’ensemble » des organisations participent à la réunion et réclame des « vraies négociations », la « réintégration des personnes suspendues » avec tous leurs droits, mais également la « libération de tous ceux qui ont été condamnés » après les violences. Cette dernière demande a « plus que choqué » le ministre des Outre-mer, qui a répété que les personnels rétifs à la vaccination seraient accompagnés pour « créer les conditions de leur mobilité professionnelle ». Ces négociations doivent débuter lundi.

Sébastien Lecornu doit aussi s’entretenir lundi en Guadeloupe avec « des élus locaux et des acteurs économiques », a indiqué le ministère, comme le lendemain en Martinique où il rencontrera également l’intersyndicale. Le ministre, qui a déclenché l’ire des oppositions en métropole en indiquant vendredi que le gouvernement était « prêt » à évoquer la question de davantage d’autonomie pour la Guadeloupe, sera de retour mercredi à Paris, a précisé le ministère.

Dans un communiqué, les élus guadeloupéens ont estimé que la « priorité actuelle » était « la sortie de crise » et que « la domiciliation locale du pouvoir de décision (était) une question qui (devait) être abordée en temps et en heure ».

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