Coronavirus : Que faut-il retenir de la conférence de presse de Jean Castex ? – 20 Minutes

Le Premier ministre Jean Castex lors de sa conférence de presse à Matignon le 27 août 2020. — ARCHAMBAULT / POOL / AFP

Ils étaient trois ministres, ce jeudi, pour présenter les nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du virus. A quelques jours de la rentrée scolaire, le Premier ministre Jean Castex, entourés des ministres de la Santé Olivier Véran et de l’Education Jean-Michel Blanquer, a fait le point sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus.

Les trois ministres ont pris la parole pendant près d’une heure et demie. Pour ceux qui n’auraient pas suivi la conférence de presse, 20 Minutes vous a concocté un petit résumé.

  • Recrudescence de l’épidémie

Le gouvernement constate une « recrudescence incontestable de l’épidémie » qui « progresse sur tout le territoire », avec « 39 cas positifs pour 100.000, quatre fois plus qu’il y a un mois », a déclaré Jean Castex. « Nous comptions moins de 1.000 nouveaux cas par jour à la fin du confinement, nous sommes aujourd’hui à plus de 3.000 », a-t-il précisé.

« L’épidémie regagne du terrain, et c’est maintenant qu’il faut intervenir », a-t-il insisté. « Le taux de reproduction du virus se situe au-dessus de 1, ce qui signifie que le virus gagne du terrain. Nous étions redescendus à 0,7 en mai. Nous sommes remontés à 1,4 », et « la positivité augmente pour toutes les tranches d’âge », a-t-il précisé. Concernant le nombre d’hospitalisations, il « commence doucement mais sûrement à remonter. Plus de 800 patients Covid sont admis à l’hôpital par semaine en ce moment, contre 500 il y a 6 semaines. »

  • Dix-neuf nouveaux départements en zone rouge

Face à l’épidémie du coronavirus qui « progresse », le gouvernement a placé 19 nouveaux départements en zone rouge, connaissant une circulation active du virus, a annoncé le Premier ministre.

Ce sont donc 21 départements au total qui sont classés en zone rouge : les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Gard, la Haute-Garonne, la Gironde, l’Hérault, le Loiret, le Rhône, la Sarthe, Paris, la Seine-et-Marne, les Yvelines, le Var, le Vaucluse, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise, la Martinique et la Guadeloupe.

  • Un reconfinement total écarté

Face à cette situation, « notre objectif, c’est de tout faire pour éviter un reconfinement surtout généralisé », comme au printemps, a affirmé le chef du gouvernement pour qui ce but est « à notre portée collective ».

  • Le port du masque obligatoire dans tous les espaces fermés

« La règle est simple : le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces fermés où se situent plusieurs personnes », a annoncé le chef du gouvernement. Concernant le milieu scolaire, le port du masque sera obligatoire dès la rentrée pour les élèves du collège et du lycée, mais également pour tous les enseignants, y compris en maternelle. A Paris, le port du masque va devenir obligatoire. Le Premier ministre l’a indiqué en réponse à une question d’une journaliste à l’issue de la conférence de presse. Il a précisé qu’il était en lien avec la mairie de Paris pour « étendre l’obligation du port du masque » dans la capitale, ainsi que dans la petite couronne.

Matignon a précisé à l’AFP que cette décision, demandée par Jean Castex au préfet de police de Paris, n’avait pas encore été actée et était «en cours d’étude». Actuellement, le port du masque n’a été rendu obligatoire que dans certaines zones de Paris. « J’ai demandé au préfet de police d’engager une concertation avec la maire de Paris et avec les élus des départements de la petite couronne où il me semble urgent d’agir en matière du port du masque », a-t-il dit. Le chef du gouvernement a également précisé que 700 verbalisations avaient été dressées dans l’ensemble du pays pour non-respect de l’obligation de port du masque.

  • Un million de tests par semaine

Le chiffre a été répété plusieurs fois pendant la conférence de presse : près de 840.000 tests ont été réalisés en une semaine en France. « C’est un effort de dépistage sans précédent dans l’histoire des maladies infectieuses en France », a martelé Olivier Véran, ajoutant que la France se plaçait « dans le peloton de tête des pays ». « Nous sommes dans le top 10, nous voulons aller au-delà », a-t-il ajouté.

Le gouvernement veut « monter à court terme à un million de tests par semaine ». Mais le ministre de la Santé a néanmoins reconnu « des difficultés d’accès au test dans certaines zones de France ». « Il est possible que dans les prochains jours il y ait quelques embouteillages. Si vous n’êtes pas un cas contact ou que vous n’avez pas de symptôme, il est possible qu’on vous demande de patienter », a-t-il précisé.

156 partages

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading