Baccalauréat : Jean-Michel Blanquer veut déjà faire évoluer sa réforme – Le Monde

Lors d’une épreuve du baccalauréat au lycée Pasteur à Strasbourg, le 17 juin 2021.

L’évolution est actée : il y aura bien une réforme de la réforme du bac. Alors que l’examen nouvelle formule vit, en ce mois de juin, sa première édition complète (en classe de première et de terminale), perturbée par la crise sanitaire, le ministère de l’éducation a confirmé, lundi 28 juin, par le biais de projets d’arrêté et de décret transmis aux syndicats représentatifs de l’école, son intention d’infléchir dès l’an prochain certaines des modalités de l’évaluation.

L’équilibre général ne sera pas bouleversé, défend-on Rue de Grenelle : le baccalauréat 2022 continuera de « marcher sur ses deux jambes », en conservant la répartition d’ores et déjà entérinée entre la part de contrôle continu (40 % du bac) et celle d’épreuves terminales (60 %), explique-t-on dans l’entourage du ministre, Jean-Michel Blanquer.

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Mais le « bloc » de contrôle continu devrait être calculé différemment. Cette partie de l’examen, qui, selon la mouture initiale de la réforme introduite en 2019, est composée pour 10 % des moyennes de l’année et, pour 30 %, de devoirs sur table – baptisés « épreuves communes » – convoqués sur deux années (en première et en terminale), ne serait plus basée que sur les notes du livret scolaire. Une évolution vers une logique de contrôle continu « plein et entier ».

Au titre des disciplines concernées par feu les « épreuves communes » figurent les langues vivantes, l’histoire-géographie, les enseignements scientifiques pour les lycéens de la voie générale et les mathématiques pour leurs camarades de la voie technologique, ainsi que l’EPS et l’enseignement moral et civique. Pour chacune, le ministère a déjà un coefficient à proposer. « Désormais, aucun [enseignement] ne serait évalué de manière cumulative par le contrôle continu et par le contrôle terminal », explique-t-on Rue de Grenelle.

Un monde éducatif divisé

Une autre inflexion porte sur les enseignements optionnels, qui pourraient revenir en grâce sur la base de « coefficients supplémentaires ». Une option suivie deux années (en première et en terminale) apporterait 4 % de coefficient en plus au candidat (un peu comme s’il était évalué sur 104 %) ; un enseignement d’une année (telles que les mathématiques complémentaires ou les mathématiques expertes, introduites à la faveur de la réforme du lycée), 2 % en plus. Une manière de ressusciter les « points bonus », sans ajouter d’épreuves supplémentaires : cette bonification se fonderait uniquement sur les moyennes annuelles figurant sur les bulletins.

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