Windows 95, le plus important des systèmes d’exploitation ?

Windows 95, le plus important des systèmes d'exploitation ?

Image : Microsoft.

Windows 95 a été officiellement lancé il y a 25 ans (et quelques jours). Pour marquer l’occasion, l’ancien ingénieur de Microsoft Rico Mariani détaille cette sortie dans son contexte historique, expliquant pourquoi il s’agissait du système d’exploitation le plus important de l’histoire, même si ce n’était pas le meilleur que Microsoft pouvait offrir à l’époque.

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Un système d’exploitation exceptionnel

Rico Mariani a travaillé sur Microsoft Edge sous Windows 10, et Internet Explorer avant cela. Il a aussi contribué à l’initiative de Microsoft “Sidewalk city directory“, dans les années 90. Il a quitté Microsoft en 2017, après près de 30 ans dans l’entreprise, et travaille maintenant comme ingénieur logiciel chez Facebook, selon son profil LinkedIn.

Windows 95 était une version exceptionnelle à l’époque, déclare l’ingénieur dans un post nostalgique sur Medium, le décrivant comme « le système d’exploitation le plus important de l’histoire ».

Une affirmation osée, étant donné qu’Unix existe depuis plus de 20 ans et que le macOS d’Apple, basé sur Unix, est là depuis une décennie.

Un diamant brut

Selon Rico Mariani, Windows 95 était un diamant brut qui a donné à l’industrie informatique exactement ce dont elle avait besoin à l’époque, compte tenu des limitations matérielles et logicielles de l’époque.

Il a fourni à l’industrie un « canot qui pouvait durer plusieurs années et transporter en toute sécurité de l’autre côté », où il y avait une architecture matérielle et logicielle raisonnable, au-delà du monde de Windows 3.1 qu’il décrit comme un « horrible univers d’architecture segmentée 16 bits qui nous a été imposé par le 8086 », en faisant référence au microprocesseur d’Intel des années 70.

« La plupart des logiciels les plus importants fonctionnaient sans protection de la mémoire, dans des espaces d’adressage partagés. Même des logiciels importants comme les pilotes d’imprimantes et de disques critiques fonctionnaient dans ce mode, le “mode réel” 8086 », écrit-il. « Les applications GUI les plus importantes tournaient dans ce même mode 16 bits, dans un espace mémoire partagé, avec une programmation coopérative. N’importe quelle application pouvait facilement faire tomber tout le système, ce qui était souvent le cas. Le débogage dans cet univers était horrible et relevait du miracle. »

Windows 95 aurait pu être meilleur, mais ce n’était pas sa fonction

L’industrie des PC était un vrai “bazar” à l’époque, même si Microsoft vendait quand même des dizaines de millions de PC de plus que Apple ne vendait de Mac en 1995.

Il est intéressant de noter que, selon Rico Mariani, Windows 95 n’était pas le meilleur système d’exploitation que Microsoft aurait pu sortir à l’époque. Et ce n’était pas parce que les ingénieurs de Microsoft voulaient sortir un produit de qualité inférieure.

« Il n’a rien à voir avec le meilleur système d’exploitation que Microsoft était capable de construire à l’époque », explique-t-il. « Nous en avons la preuve formelle : regardez Windows NT si vous voulez, ou considérez d’autres systèmes d’exploitation contemporains et réfléchissez : “Microsoft aurait-il pu construire ce système s’il avait fait de son mieux dans une telle entreprise ?” Je pense qu’il est facile de conclure que des solutions plus propres que Win95 auraient pu être trouvées. Mais aucune de ces solutions n’était envisageable. »

Un lien entre les technologies passées et futures

Les restrictions imposées à Windows 95 étaient plutôt dues au fait que le système d’exploitation devait être compatible avec les anciens pilotes et les applications DOS, tout en supportant les applications Windows 3.1 existantes.

Microsoft devait également créer une plateforme permettant aux applications Win32 d’être compatibles avec les applications Windows NT. Selon Rico Mariani, Windows 95 était un radeau pour transporter la technologie entre ces deux mondes.

« Windows 95 y est parvenu de façon éclatante. Le nombre de compromis, de cas particuliers et de cales a été stupéfiant, mais ça a fonctionné : plus d’un million d’unités vendues le premier jour, pour atteindre environ 40 millions d’unités la première année », rappelle l’ingénieur.

Source : ZDNet.com

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