Washington proclame unilatéralement que les sanctions de l’ONU contre l’Iran sont à nouveau en vigueur – Le Monde

Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, après une réunion sur l’Iran avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, le 20 août.

Les Etats-Unis ont unilatéralement proclamé, dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 septembre, que les sanctions des Nations unies (ONU) contre l’Iran sont à nouveau en vigueur à la suite d’une procédure contestée activée par les Etats-Unis.

« Aujourd’hui, les Etats-Unis saluent le retour de quasiment toutes les sanctions de l’ONU contre la République islamique d’Iran auparavant levées », a ainsi déclaré le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo dans un communiqué.

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Surtout, le gouvernement de Donald Trump menace clairement de mettre en place un système de sanctions dites secondaires pour punir tout pays ou entité qui violerait les sanctions de l’ONU, quand bien même il est l’un des seuls au monde à estimer qu’elles sont en vigueur. C’est une arme redoutable : les contrevenants désignés par Washington se verraient bloquer l’accès au marché et au système financier américains.

« Si des Etats membres de l’ONU ne remplissent pas leurs obligations pour appliquer ces sanctions, les Etats-Unis sont prêts à utiliser leurs propres outils pour punir ces défaillances », a prévenu Mike Pompeo. Il a promis que des « mesures » américaines seraient annoncées « dans les prochains jours » contre « ceux qui violent les sanctions de l’ONU ».

Pas d’effet juridique pour les autres puissances

Washington est toutefois isolé, les autres grandes puissances, et notamment ses alliés européens, assurant au contraire que ces sanctions ne sont pas de retour et que la procédure américaine est sans effet juridique.

« Toute décision ou mesure prise dans l’intention de rétablir » les sanctions « n’aura aucun effet juridique », avaient répondu par avance la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne dans une lettre commune adressée vendredi à la présidence du Conseil de sécurité et dont l’Agence France-presse (AFP) a obtenu une copie.

Les Américains « se rendent compte eux-mêmes qu’il s’agit d’une déclaration mensongère », a aussi assuré le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Le Monde avec AFP

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