Trop d’eau dans le foie gras : les révélations de l’enquête de la répression des fraudes – Midi Libre
Les résultats d’une enquête réalisée en 2018 par la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les foies gras viennent d’être révélés. Elle démontre que plusieurs blocs de foie gras ont été gonflés à l’eau.
Alors que le foie gras est l’un des produits stars des tables des fêtes de fin d’année, la répression des fraudes met en garde.
Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5 %), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés, résume l’enquête réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
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Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés! #foiegras #Noel
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— DGCCRF (@dgccrf) December 23, 2019
Près de 70 établissements contrôlés
Cette enquête a réalisée en 2018 mais les résultats n’ont été dévoilés qu’en ce mois de décembre 2019. Au total, ce sont près de 70 établissements qui ont été contrôlés, à la fois des exploitations agricoles, des supérettes et des établissements industriels. 31 % d’entre eux présentaient au moins une anomalie.
9 blocs contenaient une quantité d’eau supérieure
Sur les 35 prélèvements analysés par les laboratoires de la DGCCRF, 17 ont été déclarés non conformes et 2 à surveiller, soit un taux de non-conformité égal à 54 %, détaille l’enquête.
Sur les 21 blocs de foie gras prélevés, 9 contenaient une quantité d’eau supérieure à la limite autorisée de 10 %. De même, trop de racines de plume (sicots) ont été retrouvées dans certains plats à base de confit de canard.
Du canard à la place de l’oie
“Cette eau est ajoutée directement ou indirectement, pendant l’assaisonnement”, précise la répression des fraudes. L’autre manquement concerne l’espèce utilisée. Quand le foie gras était annoncé d’oie, dans 15 % des cas, c’était faux. “L’un des prélèvements contenait moins de 1 % d’ADN d’oie”, précise la DGCCRF.
Par ailleurs, cinq des six produits sous signe de qualité Indication géographique protégée (IGP) analysés se sont révélés non conformes pour des problèmes de composition (déficit de masse net égoutté et/ou excès de sicots pour les confits et excès d’eau pour les blocs de foie gras).
12 avertissements, 6 injonctions, 4 dossiers transmis à la justice
Les enquêteurs de la DGCCRF ont donc rédigé 12 avertissements (manque de traçabilité, excès d’eau, manquements aux règles d’étiquetage, défaut d’informations…), 6 injonctions (utilisation d’un additif non autorisé, emploi abusif de la mention d’une IGP, absence d’autocontrôle, ajout imprécis d’eau) et 4 dossiers contentieux pénaux (taux d’humidité excessif du produit dégraissé, pratiques commerciales trompeuses, tromperies sur l’origine fermière ou sur l’espèce) qui ont été transmis aux parquets.
