Test Nothing Phone 2 : un téléphone bourré d’idées lumineuses

Fort de son expérience avec le Phone (1), Nothing veut marquer les esprits avec son successeur, le bien nommé Phone (2). Plus qu’une montée en gamme, ce nouveau terminal cherche à être la vitrine du savoir-faire de la jeune marque britannique, le « smartphone de la maturité ». La formule reste la même, c’est-à-dire se concentrer avant tout sur le design et l’expérience utilisateur plutôt que sur la technique. Un pari audacieux… mais est-il réussi ?

Nothing Phone 2

En 2021, la marque Nothing s’est lancée sur le marché avec les Ear (1), des écouteurs true-wireless au rapport qualité/prix très intéressant, mais c’est en 2022 qu’elle a secoué le petit monde des smartphones avec le Phone (1). C’était un produit qui n’était techniquement pas révolutionnaire, mais qui avait le mérite de proposer quelque chose de différent grâce à son curieux design. En 2023, Nothing revient avec un terminal qui se veut plus abouti : le Phone (2).

Il ne s’agit pas du remplaçant du Phone (1), mais d’un autre modèle, plus haut de gamme. Fort de son expérience acquise avec ce premier essai, la firme de Carl Pei veut offrir un téléphone plus maîtrisé, plus performant, mais aussi plus original.

Nothing Phone 2

Le Phone (2) mise encore une fois sur son design hors du commun pour séduire, porté par ce système Glyph à base de LEDs, mais pas seulement. La partie logicielle a été repensée de fond en comble, avec un Nothing OS 2 cette fois développé en interne et qui bouscule totalement la manière d’utiliser Android. Des arguments forts pour ceux qui veulent un téléphone qui sort du lot.

Il est maintenant temps de voir si ces promesses sont tenues et si le Nothing Phone (2) est un bon smartphone. La marque réussit-elle encore à séduire, à prendre des risques et à vendre quelque chose de réellement différent ? Réponse tout de suite.

Nothing Phone 2

Prix et disponibilité

Le Nothing Phone (2) est disponible à partir du 21 juillet 2023 sur le site du constructeur et chez les revendeurs partenaires comme Boulanger ou Fnac/Darty. Il est vendu en trois exemplaires :

  • 8 Go de RAM/128 Go de stockage: 679 euros
  • 12 Go de RAM/256 Go de stockage: 729 euros
  • 12 Go de RAM/512 Go de stockage: 849 euros

Un tarif plus élevé que celui du Nothing Phone (1), qui tournait autour des 500 euros. Nothing monte en gamme sans pour autant exploser les plafonds. Un prix qui semble raisonnable à la vue de la fiche technique.

Une fiche technique solide, mais qui n’éblouit pas

Comme avec le Phone (1), Nothing ne cherche pas à miser sur la technologie avec ce Phone (2). Quand on regarde la fiche technique, nous avons un téléphone certes haut de gamme, mais qui ne vient pas titiller les mastodontes du marché.

  Nothing Phone (2)
Ecran 6,7″
OLED LTPO
120 Hz
2400 x 1080 pixels
20:9 ratio
Gorilla Glass 5
Chipset Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1
OS Android 13 + Nothing OS 2
RAM 8/ 12 Go
Stockage 128/256/512 Go
Capteur principal Principal : IMX 890 50 Mp
Ultra grand angle : JN1 50 Mp
Capteur selfie 16 MP
Batterie 4700 mAh
Recharge 45W
5G Oui
Biométrie Scanner d’empreinte sous l’écran
Poids 200 grammes
Dimensions 162 x 76 x 8,5 mm
Résistance à l’eau IP54

Pourtant, Nothing a tout de même tenu à apporter un peu de puissance avec un processeur Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1, sorti il y a moins d’un an. Pourquoi ce choix et non pas le Gen 2 ? Tout simplement pour une question de coûts, nous a précisé le constructeur qui souhaitait garder un produit compétitif. En plus de cela, nous avons un écran OLED de 6,7 pouces FHD+ LTPO, 12 Go de RAM, une batterie de 4700 mAh ainsi que deux capteurs photos de 50 mégapixels.

Nothing Phone 2

Un téléphone correct sur le papier, donc, et qui semble en adéquation avec son tarif. Notre seule interrogation concerne la photo, qui paraît inférieure à ce que fait la concurrence sur le même segment de prix. Nous allons donc être très vigilant sur ce point.

Un design qui sort de l’ordinaire

Depuis son tout premier produit, à savoir les Ear (1), Nothing mise sur un design tout en transparence. Nulle question de nous laisser voir les composants comme sur les Game Boy des années 2000, puisque la marque joue habilement avec les couleurs et les textures pour un résultat agréable à l’œil, qui sort de l’ordinaire et doté d’une vraie personnalité. Le Phone (2) reprend exactement ce principe.

Nothing Phone 2

Tout commence par le packaging. Nothing met un point d’honneur à faire du déballage un petit moment rituel, à l’image de ce que propose Apple. Nous avons une boîte plate et rectangulaire qu’on doit déchirer comme un colis Amazon. Original. En l’ouvrant, nous avons directement tout sous les yeux : le fil de charge (pas de chargeur, malheureusement), le manuel et évidemment le smartphone. Détail qui tue, le poinçon dispose d’un design propre à la marque, tout comme le connecteur, c’est-à-dire transparent. Chaque aspect a été soigné et on prend son temps en ouvrant cet écrin. C’est un vrai moment ludique.

Nothing Phone 2

Le Phone (2) reprend le visuel du Phone (1). Nous avons donc toujours ce terminal aux faux airs d’iPhone avec son cadre d’un seul tenant en aluminium et son dos transparent. Si nous testons le modèle blanc, Nothing commercialise également un Phone (2) gris qui a la particularité de mieux faire ressortir les Leds à l’arrière.

Nothing Phone 2

Le capot arrière est en plastique comme sur le premier modèle, mais légèrement bombé ce qui lui donne un côté très agréable à la manipulation. Nous retrouvons toujours ce module photo composé de deux capteurs ainsi que la vue sur l’intérieur du smartphone. Pour cet aspect, le travail qui a été fait avec le Phone (1) a été repris, mais amélioré. Sur ce point, on salue la constance de la firme britannique. C’est bien simple, tous ses produits sont reconnaissables en un coup d’œil, que ce soient les écouteurs ou les téléphones.

Nothing Phone 2

Nulle question de voir les composants du smartphone, comme son processeur ou encore sa batterie. Non. Nothing a énormément travaillé sur le visuel afin d’offrir quelque chose de baroque. Sur l’organisation des éléments visibles, sur les textures qu’on peut presque sentir sous le plastique doux, sur les nuances de blancs pour donner du relief… En résulte une sorte de « bazar » organisé avec un aspect très « tech », ce qui le rend unique sur le marché. Lorsque le téléphone est posé écran contre terre, on s’amuse à regarder les détails, à deviner les éléments, à repérer tel ou tel connecteur… Une réussite. Seul regret : les mentions légales en bas à droite qui font un peu tâche et des capteurs photo qui auraient pu être mieux intégrés, mais rien de grave.

Nothing Phone 2

Bien entendu, tout cela est renforcé par Glyph. Glyph, c’est le système de Leds dynamiques incorporé sur toute la surface arrière du produit. Nous allons revenir plus longuement sur cet aspect dans la partie suivante. En attendant, on peut signaler que ce Phone (2) dispose de onze leds réparties sur le châssis, contre cinq sur le premier modèle. Si le schéma reste le même, les lumières ont été divisées afin de permettre plus de choix de personnalisation.

Nothing Phone 2

Les tranches plates garantissent une prise en main agréable, même si nous devons avouer que nous préférons des tranches plus fines grâce aux écrans incurvés. Le téléphone est un vrai plaisir à manipuler, que ce soit au niveau de la sensation au toucher (les matériaux sont doux sous les doigts) que sur la répartition du poids (200 grammes tout rond), tout bonnement idéal. Le Phone (2) adopte des dimensions de 162 x 76 x 8,5 mm.

Nothing Phone 2

Si sur les smartphones Android, tous les boutons sont traditionnellement placés sur la tranche droite, ce n’est pas le cas ici. Le bouton d’allumage est bien situé à droite, alors que les boutons de volume sont eux à gauche. Une disposition qui rappelle un certain OnePlus… il n’y a pas de hasard, Nothing ayant été fondé par des anciens de la filiale d’Oppo. Nous ne sommes pas fans de cette disposition, très déroutante au début et qui conduit à la prise fréquente de screenshots par accident (nous en avons pris au moins une dizaine pendant la durée du test). Nous saluons tout de même le soin apporté aux boutons concernés, larges, plats, très plaisant à chaque appui.

Nothing Phone 2

Concernant l’écran, Nothing revoit très légèrement sa copie par rapport au premier modèle. Le poinçon de la caméra frontale trône maintenant au milieu pour plus d’harmonie. Pour le reste, nous apprécions le soin apporté à l’affichage, Nothing ayant veillé à ce tous les bords soient symétriques. Notons que nous avons toujours une dalle plate ainsi qu’un capteur d’empreintes efficace qui peut se coupler avec la reconnaissance faciale. Rien à redire de ce côté-là.

Nothing Phone 2

Le Phone (2) reprend donc la formule établie avec le Phone (1) en l’améliorant sur tous les points. Agréable en main et original, il ne passe pas inaperçu et attire les regards. Une grande réussite de la part de Nothing qui remet encore une fois le design au centre de l’expérience utilisateur.

Glyph, le véritable atout design du Phone (2)

Si le design transparent apporte un vrai cachet au terminal, c’est bien Glyph qui lui donne toute sa personnalité. Glyph, ce sont onze Leds réparties un peu partout à l’arrière selon un schéma bien étudié, reprenant celui du Phone (1). Plus que des petites loupiotes qui clignotent pour faire joli, c’est avant tout un véritable système parallèle de notification.

Nothing Phone 2

Glyph a un objectif simple : vous faire utiliser le moins possible votre écran. Posé dos vers le ciel, le Nothing indique à l’utilisateur s’il reçoit un appel ou une notification via les Leds qui s’allument. Evidemment, les clignotements sont personnalisables, comme sur le premier modèle, mais ce (2) apporte des nouveautés. Il est possible d’associer une application à une notification constante. Exemple très concret : vous recevez un message sur WhatsApp et votre smartphone clignote alors qu’il est en silencieux. Première interpellation visuelle. Puis, la Leds supérieure reste allumée, afin de vous rappeler à son bon souvenir. Malin et moins intrusif qu’une icône sur l’AOD.

Nothing Phone 2

Plus encore, Nothing utilise l’une des Leds en tant que chronomètre. En définissant une durée, la jauge se remplit puis se vide au fur et à mesure jusqu’à la sonnerie fatidique. Cela permet en un coup d’œil de savoir s’il reste beaucoup de temps ou non. Autre utilisation, si vous commandez un Uber, la jauge se vide plus votre chauffeur ou livreur se rapproche de vous. Pour l’instant, seule cette app est compatible, mais Nothing en promet d’autres. C’est malin, pratique, et vraiment utile. D’autres utilisations sont permises, comme un indicateur de charge, de volume quand vous mettez de la musique ou lorsque Google Assistant vous écoute. On apprécie réellement cette nouvelle manière d’interagir avec son téléphone.

Nothing Phone 2

Le Phone (2) permet de personnaliser entièrement la sonnerie Glyph. Via une app très simple d’utilisation, il est possible de composer sa sonnerie et ses lumières. Le concept est enfantin : on s’amuse avec un simili-piano de cinq touches (toutes associées à un son et une lumière) et on passe à l’enregistrement une fois prêt. Tellement simple que même votre serviteur a pu créer sa petite sonnerie sympa sans avoir l’oreille musicale. On peut regretter le manque de sonorités disponibles (cinq seulement), mais cela reste une idée excellement mise en pratique.

Nothing Phone 2

Glyph est définitivement la vraie force de ce Phone (2). Plus qu’un gadget rigolo, il sert réellement au quotidien. Il a aussi le mérite de nous faire réduire notre temps d’écran. Pourquoi avoir les yeux rivés vers l’always-on-display pour savoir si on a reçu une notif alors qu’un clignotement de leds suffit ? Pourquoi regarder un minuteur alors qu’on a une jauge ? Glyph réunit plusieurs petits usages de ce type, ce qui donne une vraie plus-value au téléphone. Encore une fois, le pari est réussi. Mais le design et les petites lumières qui clignotent, c’est bien, mais que vaut notre Phone (2) dans la vie de tous les jours ?

Nothing Phone 2

Un écran de haute volée

Le Nothing Phone (2) est équipé d’un écran OLED de 6,7 pouces d’une définition de 2400 x 1080 pixels (ratio 20 :9). Il s’agit d’une dalle LTPO, avec un taux de rafraîchissement dynamique allant de 1 à 120 Hz, ce qui permet d’économiser de la batterie au fil de la journée. Nous avons évidemment analysé le Nothing Phone (2) à l’aide de notre sonde et si nous n’avons techniquement pas le meilleur écran du marché, nous avons sans aucun doute le mieux calibré.

Nothing Phone 2

OLED oblige, nous avons un contraste infini, ce qui permet d’avoir une excellente lisibilité des nuances de gris et de noir, idéal pour le visionnage de séries ou pour le jeu. La luminosité maximale atteint les 600 cd/m², ce qui est bien sans être extraordinaire. Concrètement, cela permet d’avoir une visibilité juste correcte dehors par jour de grand soleil.

Nothing Phone 2

Pour ce qui est des couleurs, Nothing offre deux profils prédéfinis : Actif et Normal. Actif affiche un Delta E moyen excellent de 2,3 (en dessous de 3 étant très bon) et quand on y regarde de plus près, on se rend compte que seuls les rouges, les jaunes et les verts sont exagérés afin de donner du peps à l’image, signe d’une grande maîtrise. Le mode naturel affiche un Delta E moyen de 0,7, l’un des scores les plus bas (donc meilleur) que nous ayons eu. De ce fait, toutes les couleurs sur l’écran sont très fidèles à celles d’origine.

Nothing Phone 2

Dans les deux cas, la température est parfaite, à 6500K. L’affichage ne tire donc ni vers le bleu, ni vers le rouge. Nothing a indubitablement soigné sa copie. Un calibrage quasi-parfait qui n’est pas une surprise, en réalité, la marque ayant déjà prouvé son talent en la matière sur le Phone (1).

Nothing Phone 2

Concernant le son, la marque rend quelque chose de très correct compte tenu du format. Nous avons deux haut-parleurs puissants de part et d’autre du châssis qui livrent un son équilibré, quoiqu’un chouilla faiblard sur les bas médiums. On pourrait juste regretter une certaine distorsion à haut volume et une enceinte supérieure un poil moins percutante, mais pas de quoi sauter au plafond. Une partie audio loin d’être brillante, mais tout de même assez maîtrisée, suffisante pour du visionnage de vidéo.

Une puissance confortable, mais une chauffe présente

Le Nothing Phone (2) est équipé d’un processeur Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 (gravé en 4 nm). Avec ce SoC, Nothing vise le marché du haut de gamme, sans pour autant faire exploser son prix. Jusqu’à la sortie du Snapdragon 8 Gen 2, le 8+ gen 1 était en effet le processeur le plus performant du marché. La promesse de puissance est donc là. Notre modèle de test est équipé de 12 Go de RAM et de 256 Go de mémoire (non extensible).

Nothing Phone 2

Nous avons évidemment effectué notre batterie de benchmarks et les résultats obtenus sont conformes aux attentes. Si le Snapdragon 8 Gen 2 est logiquement au-dessus du 8+ Gen 1, l’écart est négligeable. Par exemple, le Phone (2) se place au coude à coude avec l’Honor Magic5 Pro. Dans les faits, nous avons donc un téléphone qui se hisse dans la fourchette haute du marché en termes de puissance pure.

Nothing Phone 2

Les gros chiffres dans les benchs, c’est bien, mais le choix du processeur a d’autres conséquences comme la gestion de l’autonomie (que l’on va voir plus bas), de la surcouche ou encore de la chauffe. Le Nothing Phone (2) est capable de faire tourner tous les gros jeux du PlayStore sans toussoter. Genshin, Diablo, ou Honkai tournent tous à 60 images par seconde avec les graphismes à fond. En revanche, la gestion de la chaleur laisse un peu à désirer. Si ce n’est pas catastrophique, on ne peut que regretter une tranche supérieure un peu chaude au bout de quelques minutes de jeu, pas aidée par l’aluminium. Si nous n’en sommes pas à nous brûler les doigts, c’est tout de même un peu gênant à la longue. Dommage !

Nothing Phone 2

Nothing OS 2, la surprise du chef

S’il y a bien un segment sur lequel le Phone (2) surprend, c’est sur la partie logicielle. Le smartphone est équipé d’Android 13 avec Nothing OS 2. Une surcouche qui apporte un vrai bol d’air frais au monde d’Android. Elle veut bousculer nos habitudes… tout simplement.

Nothing Phone 2

Au premier démarrage, le Phone (2) affiche deux options d’affichage : Nothing et Android par défaut. Le deuxième apporte une interface similaire à celle de Nothing OS 1, avec un bureau très « Android » qui ne dépaysera personne. L’interface Nothing, pour sa part, est un vrai coup de pied dans la fourmilière, puisque nous avons une organisation qui change de ce qu’on a l’habitude de voir sur Android stock.

Nothing Phone 2

L’objectif de Nothing avec ce Phone (2) est de faire que l’utilisateur se serve le moins possible de son téléphone, et cela s’en ressent dans l’interface. Monochrome, elle mise sur de très grands Widgets (huit pour l’instant) conçus par la marque, en plus de ceux des apps tierces, afin d’apporter toutes les infos nécessaires en un coup d’œil. Plus encore, elle met en avant les dossiers plutôt que les icones isolées, incitant l’utilisateur à regrouper ses usages. Une chose que l’on voit certes déjà chez la concurrence, mais qui prend une autre ampleur ici. Cela grâce notamment à des sous-dossiers entièrement personnalisables, soit dans des larges icones, soit dans des agencements particuliers.

Nothing Phone 2

Exemple concret : on peut regrouper plusieurs applications dans un dossier, agrandir ce dernier pour qu’il prenne une grande place sur la page d’accueil et lui accoler une icône dédiée. Ou alors, on peut s’amuser à lui donner un agencement original. De ce fait, nous avons un bureau qui ressemble plus à ce que faisait Windows Phone en son temps qu’à un Android classique. Qu’il est plaisant de tout traficoter pour créer un espace totalement unique ! Pas de panique, puisqu’on retrouve tout de même tous nos réflexes. Nothing OS 2 est un habillage chargé et intelligent, mais cela reste un habillage Android.

Nothing Phone 2

Il reste quelques faiblesses, toutefois. On peut regretter que toutes les icones ne soient pas encore monochromes, ce qui oblige à en cacher certaines dans des dossiers pour une question d’harmonie (Instagram ou Amazon, par exemple), mais Nothing promet qu’à terme, elles le seront toutes.

Nothing Phone 2

Plus qu’une interface originale, Nothing OS 2 offre tout un tas d’options de personnalisation. On peut évoquer l’always-on-display, les raccourcis écran d’accueil ou encore des packs d’icônes, colorés ou non. Elle propose surtout une interface fluide, claire et intuitive. Une réinvention efficace d’Android qui change la manière même de naviguer dans son smartphone. Une belle réussite. Enfin, signalons que le constructeur promet des mises à jour logicielles pendant trois ans et des mises à jour de sécurité pendant quatre ans. C’est bien, même si on espérait mieux.

Une autonomie correcte, mais pas incroyable

Le Nothing Phone (2) est équipé d’une batterie de 4700 mAh compatible avec une recharge rapide 45 Watts et d’une charge sans fil de 15 Watts. Lors de notre semaine de test, nous avons l’avons utilisé « normalement » (un peu de jeu, de réseaux sociaux, de GPS, de navigation Internet) et nous avons constaté qu’il nous restait entre 25 % et 35% de batterie le soir au moment du coucher.

Nothing Phone 2

C’est correct, mais nous avons vu mieux. Malgré une compatibilité avec la charge rapide, pas de chargeur inclus dans la boîte. Dommage ! Avec un produit adapté, nous avons mesuré une réalimentation de 1 à 100% en 50 minutes. C’est un peu long. Rappelons que Glyph est utilisé en charge comme indicateur de batterie. Malin et amusant.

La photo, le talon d’Achille de ce Phone (2)

Comme son aîné, le Nothing Phone (2) embarque deux capteurs de 50 mégapixels. La marque de Carl Pei a musclé son jeu avec un capteur principal IMX890 de Sony (f/1.88) et un capteur grand-angle Samsung JN1 (f/2.2). Sur le papier, nous avons quelque chose de correct, mais un peu faiblard à ce tarif. La concurrence, comme Honor avec son 90 qui embarque un capteur principal de 200 mégapixels sur le même segment de prix, frappe plus fort, du moins sur le papier. On peut aussi citer le Pixel 7, vendu entre 649 et 749 euros à son lancement.

Nothing Phone 2

Dans les faits, la copie rendue par Nothing est satisfaisante, mais bien loin de convaincre pleinement. On note de bons résultats avec le capteur principal, que ce soit en extérieur ou en intérieur. On apprécie le travail effectué sur les contrastes, gros point faible du Phone (1) en son temps, ainsi que sur la restitution des couleurs. Mais on reste loin des ténors du marché, notamment dans les détails ou la gestion de la lumière. On peut prendre comme témoin les photos à contre-jour, qui perdent un peu le capteur principal.

Nothing Phone 2

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Ce capteur dispose d’un zoom X2 de bonne facture qui offre des résultats très plaisants. Le zoom numérique X10 est décevant, en revanche, donnant des clichés que peu exploitables. L’ultra grand-angle, pour sa part, est de qualité sans être exceptionnel.

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X1, X2
Nothing Phone 2
X1, X2, X10
Nothing Phone 2
X0,6 X1 X2 X10

Pour les photos en mode macro, le Phone (2) se sert de ce grand-angle et les résultats obtenus sont satisfaisants. Nous avons des clichés de près maîtrisés, avec un bon piqué. C’est vraiment le point fort de ce segment photo.

Nothing Phone 2

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Le Phone (2) se montre aussi très réactif, aussi bien en mode classique qu’en mode portrait. Idéal pour prendre des sujets en mouvement comme des animaux ou des enfants.

Nothing Phone 2

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Concernant le mode nuit, ce n’est pas la joie. Nous sommes un peu surpris par l’agressivité du traitement, qui donne presque l’impression que les clichés ont été pris de jour. Nous sommes loin, très loin, des performances du Pixel 7 Pro ou du Galaxy S23 Ultra (qui sont une gamme au-dessus, soyons honnêtes). Précisons que les photos du test ont été capturées vers 23 heures, cela ne se ressent pas. A noter enfin que le système Glyph peut aussi servir de flash, ce qui permet d’adoucir le résultat final par rapport à un flash classique.

Nothing Phone 2

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Si on le compare au Phone (1), le Phone (2) est indéniablement une sacrée progression. Une progression logique et attendue, étant donné le tarif plus élevé du terminal. Cependant, il se montre moins bon que la concurrence dans beaucoup de domaines. Nous avons cité l’Honor 90 et le Pixel 7, mais on peut aussi évoquer le Pixel 7a, voire le Galaxy A54, qui lui est bien moins cher. C’est vraiment dommage, surtout que cela pourrait être un frein à bon nombre d’acheteurs potentiels. Concernant la vidéo, le Nothing Phone (2) peut filmer jusqu’en 4K 60FPS, du grand classique.

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