Procédure de destitution de Trump : ce que l’on sait à la veille des auditions publiques – Le Monde

Alors que la procédure d’impeachment de Donald Trump entre mercredi dans la phase des auditions publiques, les témoignages recueillis jusqu’à présent ont fragilisé les lignes de défense du président américain.

Par Publié hier à 18h04, mis à jour hier à 18h37

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Le président Donald Trump le 8 novembre à Atlanta.

La procédure de mise en accusation de Donald Trump par la Chambre des représentants va entrer dans une nouvelle phase avec le début des auditions publiques, mercredi 13 novembre. La publication, du 4 au 8 novembre, des témoignages recueillis à huis clos en octobre a déjà jeté une lumière crue sur l’affaire ukrainienne qui en est à l’origine.

Leur lecture fragilise un bon nombre de lignes de défense du président des Etats-Unis, soupçonné d’abus de pouvoir à des fins personnelles. Elle met également en évidence des fractures que ce dossier a ouvertes des mois durant au sein de l’administration américaine. Alors qu’une partie de l’entourage de Donald Trump refuse de coopérer avec la Chambre des représentants, dénonçant une procédure jugée « illégale », un maillon faible est néanmoins apparu en la personne de Gordon Sondland. Cet homme d’affaires nommé ambassadeur auprès de l’Union européenne, à Bruxelles, a été en contact direct pendant cette période avec un président des Etats-Unis dont la responsabilité directe reste à établir avec précision.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Adam Schiff, enquêteur en chef de l’impeachment contre Donald Trump

On se souvient que tout est parti du signalement d’un lanceur d’alerte, rédigé le 12 août, après une conversation téléphonique jugée alarmante entre Donald Trump et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 25 juillet. Au cours de cette conversation dont la Maison Blanche, sous la pression des démocrates, a publié un compte rendu non exhaustif deux mois plus tard, le 25 septembre, le président des Etats-Unis avait demandé « une faveur » à son homologue qui venait de lui souligner les besoins en armes de l’Ukraine, en proie à une guerre de basse intensité alimentée par des séparatistes prorusses.

Donald Trump avait souhaité que Kiev ouvre des enquêtes visant ses adversaires politiques, notamment contre la famille du candidat à l’investiture démocrate Joe Biden, dont le fils a siégé au conseil d’administration d’une entreprise gazière du pays, Burisma. Il avait également demandé que Kiev examine une éventuelle interférence ukrainienne dans la présidentielle américaine de 2016, qui aurait été prêtée à tort à la Russie selon le président. Cette thèse est soutenue par la presse conservatrice américaine en dépit de l’absence d’éléments factuels avérés.

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