Paris : Hidalgo veut «arrêter» les trottinettes en libre-service et va organiser une «votation» – Le Figaro

La maire de la capitale, qui annonce au Parisien la date du 2 avril pour cette consultation, se prononce contre leur maintien dans le rues parisiennes.

Elles passent à toute allure devant vous, filent à travers les boulevards, sans un bruit… Mais vont-elles bientôt devoir tirer leur révérence ? Dans un entretien au Parisien, publié ce samedi, la maire de Paris tire à boulets rouges sur les trottinettes proposées en libre-service sur les trottoirs de la capitale. Et annonce une «votation» à venir sur le sujet, qui pourrait mener à leur disparition dans la ville.

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Vélos, trottinettes, voitures… «C’est un peu le bazar» dans les rues de Paris, admet Anne Hidalgo, estimant qu’il «manque un Code de la rue, pour dire comment on se comporte, et comment la police municipale sanctionne ceux qui ne respectent pas les règles». Une «assemblée citoyenne» planche sur ce sujet, afin que ce Code souhaité par l’édile soit rendu «en juin».

Plus précisément, les trottinettes sont sur la sellette. Largement décriées depuis leur apparition dans la capitale, elles n’emportent pas le soutien d’Anne Hidalgo. Le modèle économique du «free floating» – ces véhicules que chacun peut emprunter, moyennant paiement, et qui sont proposés par des entreprises – est critiqué par l’édile, qui dénonce le mauvais traitement des «salariés de ces sociétés». Une «votation» sera donc organisée par l’hôtel de ville le dimanche 2 avril, pour demander aux Parisiens de se prononcer, dans les bureaux de vote, sur «une question très simple : continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ?». «Mon idée, c’est qu’on arrête. Mais je respecterai le vote des Parisiens, même s’il est contraire à ce que j’aimerais», précise l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2022, qui ajoute que les trottinettes individuelles, possédées par des Parisiens, pourront continuer à circuler sans problème.

La mairie de Paris est en guerre depuis plusieurs mois contre les opérateurs gérant ces trottinettes en libre-service, comme Lime ou Dott. Leur contrat doit arriver à échéance dans quelques semaines, et les représentants de l’hôtel de ville ont multiplié les avertissements depuis quelques mois. «Toutes les solutions sont sur la table, dont celle d’arrêter la convention», a mis en garde l’écologiste David Belliard, chargé des Mobilités dans la capitale.

De leur côté, les entreprises se défendent, multipliant les propositions pour tenter de convaincre usagers comme autorités : fin novembre, elles ont présenté de nouvelles mesures, dont l’immatriculation des trottinettes, ou un renforcement des dispositifs de contrôle de l’âge des utilisateurs. Reste à voir si celles-ci ont convaincu les Parisiens, ou si ceux-ci voteront pour bouter ces petits véhicules hors de leur ville.

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