“Parce que certains choisiraient de ne pas se protéger, je devrais refermer les restaurants?”: Macron… – BFMTV

En marge de la 18e étape du Tour de France, ce jeudi, Emmanuel Macron a justifié devant les médias, les nouvelles mesures prises pour freiner l’arrivée d’une 4e vague en France, critiquant violemment au passage les personnes qui refusent de se faire vacciner.

“Plus on est lents [sur la vaccination] plus on donne de chance aux variants.” Emmanuel Macron, présent ce jeudi à Luz-Ardiden (Hautes-Pyrénées) lors de la 18e étape du Tour de France, est revenu, devant la presse, sur les nouvelles mesures qu’il a annoncées lundi soir pour contrer la montée du variant Delta sur le territoire. À savoir l’élargissement du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants, pompiers et ambulanciers.

Selon le chef de l’État, “les contraintes du pass sanitaire sont relatives, puisqu’il n’y a pas de nouvelle fermeture. La liberté de chacun dépend du civisme de l’autre. Il y aurait une fracture vaccinale s’il n’y avait pas la possibilité de vacciner tout le monde.”

Concernant l’obligation vaccinale pour les soignants, Emmanuel Macron estime que lorsqu’on fait ce métier, “on n’a pas le droit de ne pas utiliser le vaccin.”

“La liberté suppose des devoirs”

Si le président de la République a dit “comprendre” et “respecter” les oppositions au pass vaccinale – près de 19.000 opposants à cette mesure ont manifesté mercredi en France -, il s’est cependant montré dur à l’endroit des personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner:

“Je n’ai pas fait le choix de l’obligation vaccinale, j’ai fait le choix d’une contrainte qui est le sens même de nation. (…) Parce que certains choisiraient de ne pas se protéger, je devrais refermer les restaurants et les cinémas? Ces gens-là, je leur dis: ‘Vous ne pouvez pas avoir les mêmes droits parce que vous n’avez pas les mêmes devoirs. Je n’appelle pas ça priver quelqu’un de sa liberté. C’est simplement rappeler que dans une Nation, la liberté suppose des devoirs.”

“Quand on a des armes, on ne peut pas décider de ne pas les utiliser”, a-t-il encore lancé, soulignant l’importance du vaccin dans la lutte contre le Covid-19.

“Une dictature ce n’est pas ça”

Si plusieurs opposants aux nouvelles mesures du gouvernement ont pu, sur les réseaux sociaux et dans la rue, qualifier la France de “dictature sanitaire”, pour Emmanuel Macron, ce n’est pas le cas:

“J’ai entendu ces mots. Certains s’y sont prêtés avec beaucoup de facilité. Une dictature ce n’est pas ça. On a maintenu tout le cycle électoral, on rembourse tous vos tests, le vaccin est gratuit.”

Le chef de l’État a, enfin, tancé les personnes qui, aujourd’hui, “avec beaucoup de cynisme, utilisent la peur de certains pour en faire un projet politique”. “Ce cynisme doit être âprement combattu, parce qu’il fait courir un risque au pays. Si on vide les mots de leur sens, on menace notre démocratie”, a-t-il fermement souligné.

Clémence Dibout, Perrine Vasque et Clément Boutin

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